La zone démilitarisée entre les 2 Corées a été créée en 1953 en conjonction avec la Chine et les Nations Unies. Il s'agit d'une portion asphaltée de 250 kilomètres de long et de 4 kilomètres de large.
Bien que la zone se dise "démilitarisée" c'est une parfaite construction de l'esprit. Il s'agit de la frontière la plus armée au monde, et reste une zone exclusivement composée de militaires. De la Corée du Sud et de la Corée du Nord. Chacun de son côté, face à face. Tous armés jusqu'aux dents.
Des tunnels ont été créé, au moins 4, afin de faire passer des immigrés, toujours dans la même direction, Des gens fuyant de la répressive et austère Corée du Nord à la libre Corée du Sud. En 1974, on découvre le premier tunnel quand de la fumée sort du sol. On y tue un homme et on fait prisonniers les autres. Le second tunnel est découvert en mars 1975. Le mystère entoure le destin de ceux qui y travaillaient. On faisait croire, du côté de la Corée du Nord, qu'on creusait un tunnel pour y trouver du granit. On peinturait même les parois en noir afin de faire croire que du granit s'y trouverait peut-être, mais le but non avoué était de fuir la Corée du Nord. De se rendre dans un monde libre.
Le troisième tunnel du même ordre est découvert en octobre 1978. C'est un déserteur de la Corée du Nord, capturé par le pays qu'il tentait de quitter, qui vend la mèche sur ce tunnel. Un quatrième tunnel est découvert en mars 1990.
De l'armistice jusqu'à 1972, autour de 7700 Sud-Coréens soldats et agents ont infiltré les installations de la Corée du Nord afin de saboter l'artillerie militaire.
Entre 1953 et 2004, des hauts-parleurs des deux côtés ont scandés par intermittence, bien souvent près de 12 heures par jour, des slogans et des chants de propagande en faveur de leur pays.
Le 17 novembre dernier, un jeune soldat de 24 ans, Oh Chong-Song, a foncé en jeep de la Corée du Nord en direction de la Corée du Sud. À un certain, moment, il a été forcé d'immobiliser sa voiture et en sortir. Jamais il n'a été hors de la vue des gardes qui surveillaient les lieux. Les soldats de la Corée du Nord, ses compatriotes, lui ont tous tirés dessus. Le blessant suffisamment pour qu'il en tombe inconscient. Il est resté étendu longtemps, avant que les soldats Sud-Coréens, ceux-là, ceux-là même qui assistaient impuissants à la tentative d'évasion de ce pauvre bougre, ne viennent le chercher pour le traîner de leur côté, et l'envoyer de toute urgence à l'hôpital. Il a été traité par un chirurgien sud-coréen et lui a confessé qu'il ne voulait plus retourner du côté de Kim Jong Un et ne voulait rien savoir de l'armée.
Depuis 1953, plus de 26 000 déserteurs l'ont imité. Des primes ont même été données, jusqu'en 1997 aux déserteurs de la Corée du Nord, immigrant au Sud.
Il y a 8 jours, deux autres déserteurs du Nord, se sont aussi rêvé une vie meilleure. Ils se sont laissés flotter sur une embarcation de fortune, sans moteur, et ont été repéré par un vol de surveillance de la Corée du Sud.
Environ 15 Nord-Coréens ont fui le pays où on se construit mentalement l'idée que tout le monde est heureux, tout le monde aime Kim Jong Un, et où il fait bon vivre, depuis janvier 2017.
C'est trois fois plus qu'en 2016.
Si il y avait un tel bonheur à vivre en Corée du Nord, qu'y aurait il à fuir?
Ces évadés ont concrétisé une partie de leurs rêves.
Et fui la construction de l'esprit dans laquelle ils son prisonniers.
Les prochains olympiques d'hiver seront particuliers...
Nous partons nous-même rêver vers le sud, au Costa Rica, jusqu'au 8 janvier. Vous aurez des textes pré-enregistrés jusque là, donc les commentaires ne seront peut-être pas mis à jour avant le 8 ou le 9. Les sujets, pas complètement collés sur l'actualité du moment non plus. Bonne année à tous!
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