C'est une drôle d'année qu'on laissera derrière.
Une année où aller simplement voter, peu importe de quel côté vous le faites, et peu importe votre sexe ou votre âge, devient un risque en Espagne.
Une année où notre conception du désir aura changé. Hommes, comme Femmes, ont appris à se regarder autrement. On a même appris à regarder du troisième sexe. À l'écouter. Le considérer. Le respecter.
Là dessus, on a eu une maudite belle année.
Nos perspectives ont beaucoup changé. Un Président ne peut plus nous paraître un poste si important que ça. Celui des États-Désunis est tellement ridicule. On a appris que la France peut être archi attardée en marchant contre la mariage gay, mais fort habile à écraser des pensées de vermines comme les trajectoires mentales de Marine Le Pen.
On a aussi appris que scénariser de nouvelles idées, à Hollywood, était maintenant devenu presqu' impossible.
On a appris qu'on peut vivre longtemps sur des mensonges blancs. On a appris que le racisme, le sexisme, la pédophilie, l'ignorance, n'étaient plus des hontes à cacher aux États-Unis. On a appris (ou oublié?) que l'absurdité peut dominer la scène politique.
On a appris qu'être un faux président des États-Unis, agresseur sexuel, vous coûtera votre carrière, mais que d'être le vrai président des États-Unis, agresseur sexuel, vous assurera l'immunité.
Je suis peut-être le seul, (au nombre de fois que j'ai entendu le trompeur mot "surprise" sur le sujet) mais je savais, une semaine avant les résultats que Valérie Plante battrait Denis Coderre. Tout comme je sais que si des élections au Québec avaient lieues demain, hélas, François Legault serait notre nouveau chef.
Ce qu'on laisse derrière c'est beaucoup de mauvais. Pas qu'on ait eu une année si affreuse. Mais plutôt qu'on a décrassé le très mauvais.
Dans nos habitudes, nos regards, nos attitudes, nos cauchemars.
On a vu que Mélanie Joly avait une fière tête de linotte.
On a compris que la guerre commerciale était déclarée entre le Canada et les États-Unis. Que si je prétends que je travaille pour Bombardier, disons en voyage, à de nouvelles connaissances qui seraient des États-Unis et que lui, ou elle, me dit qu'il/elle est employé(e) de Boeing, on pourrait choisir de se battre l'un contre l'autre ou de couper la ligne de tyrolienne de l'autre en plein vol.
On ne sait pas si Gilbert Sicotte est d'une rigueur disciplinaire extrême ou si son enseignement a atteint des trop grandes fragilités.
On sait que Guy Nantel n'est pas drôle.
On a pas encore appris que Justin Trudeau nous cache bien des choses, mais on sait que ses meilleurs amis cachent surtout de l'argent et que Justin ne fera jamais rien pour les en empêcher.
Bien des visions ont changé dans les 12 derniers mois. Bien d'autres seront altérées dans la nouvelle année.
Bien des statures ont été déboulonnées. Mais on a aussi fait de belles découvertes. Comme on en fera toujours si on reste alerte.
2018 sera une fameuse année.
Tout comme on devra se rappeler de celle qui viendra à passer.
Parce qu'à bien des niveaux, elle nous aura fait avancer.
Souvent en déformant bien des vérités. Et en exposant bien des grossièretés.
Mais en jetant une nouvelle lumière sur nos horizons. Pour y montrer souvent du bon.
C'est fou ce que 2018 me donne envie, c'est con.
À partir de vendredi, nous sommes dans le condo du nord jusqu'au 25. Puis chez le beau-père le 25 dans le 418. Puis chez la belle-mère le 26, toujours dans le 418. Le 27 on revient et croyez-le ou non, je travaille. Avant de quitter dans la nuit du 27 au 28 pour le Costa Rica.
Jusqu'au 8 janvier.
Où Bowie aurait eu 71 ans.
But time will crawl, 'til the 21st century lose.
Y a que moi pour vous citer 1986, en 2017...
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