samedi 9 décembre 2017

Jerusalem

"Celui Qui Contrôle le Passé, Contrôle le Futur"
-G.O.  

Les coalitions du Likoud de Benyamin Nethanyaou ont contrôlé la présente nation israélienne depuis si longtemps qu'il est presque futile de tenter de retrouver un passé juif qui ne soit pas artificiel.

Donald Trump a jeté un nouveau pavé dans la mare. Chaque jour son point de discorde.

Il a déclaré Jerusalem, nouvelle capitale d'Israël et dans 6 mois fera déménager l'ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à  Jee-roo-za-lemme.

Là où il y a le feu, Trump a toujours sa canne d'huile, toute prête.

Depuis, les jours sont devenus des jours de rage en Palestine. On prépare la Troisième Guerre Mondiale. Chaque jour son drapeau des États-Unis brûlé. En établissant Jerusalem comme la capitale d'Israël, on revient 70 ans derrière, on fait fi de du consensus international voulant que la ville soit partagée et on met un terme à un projet de paix entre Palestinien et Israëlien.

Les Nations Unies, en 1947, avait envisagé Jerusalem comme une ville internationale séparée. Mais la guerre qui a suivi  la déclaration d'indépendance l'année suivante a complètement divisé la ville. La ligne d'armistice de 1949, appelée la ligne verte car elle avait d'abord été tracée et présentée de la sorte, a vu Israël prendre le contrôle de la moitié ouest, tandis que la Jordanie a gardé le contrôle de la partie Est. Qui inclut Jerusalem.

Mais suite à la Guerre de 6 Jours, Israël a mis le pied à Jerusalem. Et l'occupe depuis. La contrôle. Fin mai, début juin, on fête "Jerusalem day". Bien que la communauté internationale palestinienne voit Jerusalem Est comme étant la capitale d'un futur État palestinien.

Avant 1980, plusieurs pays y avaient des ambassades, comme les Pays-Bas et le Costa Rica. Mais en juillet 1980, Israël a déclaré Jerusalem comme sa capitale, ce qui a été une annexation non reconnue et aussitôt condamnée par les Nations Unies. Jugé comme une claire violation des lois territoriales internationales.

Peu à peu, les ambassades ont quitté le territoire, devenu un brûlot où les bombes sautent au gré du vent. En 2006, Le Costa Rica et le Salvador sont devenues les deux dernières ambassades à quitter Jerusalem afin de s'établir à Tel Aviv. Ils sont actuellement 86 ambassades étrangères à Tel Aviv et aucune ne se trouve à Jerusalem.
Quelques pays y maintienne un consulat, dont les États-Unis, mais ils se trouvent dans la partie Ouest de Jerusalem. Seuls la France et la Grande-Bretagne y ont un siège dans la partie Est.

L'ambassade des États-Unis n'a jamais été ailleurs qu'à Tel Aviv. La résidence se trouvant à Herzliya Pituach, à 30 minutes, au Nord de Tel Aviv.

Mais dès 1989, Israël a commencé à louer une partie de terrain à Jerusalem dans le but d'y placer une nouvelle ambassade. Il s'agit d'un bail de 99 ans, leur coûtant 1$ par année, et depuis 1989, cet endroit est un espace vide et on y devine le squelette de quelque chose. D'un monstre, je crois.

En 1995, le congrès des États-Unis  a passé une loi voulant que l'ambassade passe de Tel Aviv à Jerusalem. Après tout, Israël avait perdu 6$ de location de terrain pour rien. Fallait arrêter ça.

Bill Clinton, George Wach! Bush et Barack Obama ont tous décliné l'idée de déménager l'ambassade. Au nom de la sécurité nationale. Chaque mois, quand le lobby pro-israélien revenait avec le projet, les présidents utilisaient leur droit discrétionnaire afin de passer par dessus.

Quand on eu vent que Trump serait plus irresponsable, le président Mahmoud Abbas s'est tourné vers Vladimir Poutine et le roi jordanien Abdullah afin qu'ils mettent de la pression sur l'imbécile d'Amérique et change d'idée. Le PLO (Palestine Liberation Organization) a rallumé le rond de poële. La marmite fait bouillir la résistance.

6 mois de haine ont repris vie.

Merci, Dummy.

Mike Pence, vice-président des États-Unis, devrait s'y rendre prochainement. J'espère qu'il a une bonne assurance vie.

C'est exaspérant de penser que l'extraordinaire puissance militaire qu'Israël a amassée ne lui donne pas le courage de surmonter ses propres peurs et son désespoir existentiel en faisant un pas déterminant menant à la paix.

Mondiale.





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