Les deux jeunes femmes. non-juives, ont épousé des juifs de famille riches issues du monde de l'immobilier et de la politique. Les deux jeunes femmes avaient choisi des robes signées Vera Wang pour leur mariage. Les deux ont écrit des livres proposant des conseils de vie pour jeunes femmes-en-devenir. Les deux sont des personnalités publiques, filles de plus larges personnalités publiques.
Les deux sont forcées à un calcul de leur image publique depuis qu'elles sont toute petites.
Mais probablement jamais plus que présentement.
La première est la fille de l'ancien président des États-Unis Bill Clinton et de l'actuelle aspirante à la candidature Démocrate, Hillary Rodham Clinton. La seconde est la fille de l'actuel aspirant candidat à l'investiture Républicaine Donald Trump.
Pour Chelsea et Ivanka, il n'y avait jamais eu d'inconfort dans leur amitié. Présentée l'une à l'autre par leur mari respectifs, elle ont tout de suite eu de la sympathie l'une pour l'autre. Leurs papas sont deux passionnés de golf, les Clinton ont assisté au mariage de Donald et Melania Knavs en 2006, Ivanka a donné beaucoup d'argent à la candidature d'Hillary en 2008, et les deux jeunes femmes se croisaient régulièrement dans les chambres vertes, sur les tapis rouge et dans les galas philanthropes et culturels. Les rires étaient toujours nombreux dans leurs échanges. Les deux filles partagent une même réalité de vie et n'ont aucune difficulté à comprendre le quotidien de l'autre.
Intelligentes, elles comprennent toute deux qu'une grande responsabilité leur a été incombée à la naissance par la célébrité de leurs parents. Les deux sont très ambitieuses et se sentent dans le besoin de se faire valoir autrement que comme "la fille de...".
Mais si les deux jeunes filles semblaient beaucoup s'amuser ensemble, ce que tout le monde peut confirmer, en commençant par les deux principales interréssées, elles sont en ce moment en "distance forcée", en raison de la grande exposition parentale.
La collision politique qui oppose Donald à Hillary est loin d'être jolie. Donald n'a pas hésité à sortir le spectre des aventures sexuelles de son ami Bill pour tenter d'entacher le jugement d'Hillary. "Elle a l'un des plus grands abuseurs de femmes de tous les temps dans son propre salon qui l'attend pour souper" a-t-il dit avec l'élégance d'un cochon dans un salon de thé.
Donald est toujours à un jet de pierre du territoire vulgaire et dès 2008. quand Hillary a perdu l'investisture face à Barack Obama, il a dit d'Hillary "she got shlonged by Barack".
"Shlonged" est extrêmement vulgaire en langage urbain aux États-Unis et dans le monde anglais. Shlonged veut dire to be cockslapped by a man's large penis.
Je ne vous traduis même pas.
Quand la foule a réagi, entre l'horreur et la stupéfaction collégienne, Trump en a rajouté avec "Oh je n'ai même pas commencé avec elle, encore...".
Hillary a pour sa part pointé la misogynie latente et le racisme criant à l'égard des mexicains associés au viol plutôt lâchement et l'ignorance crasse de Donald Trump face aux musulmans. Des choses que pratiquement tout le monde a décrié unanimement. Mais Ivanka dans tout ça? Où se loge-t-elle?
Nulle part. Elle ne sent pas le besoin de défendre, et encore moins d'appuyer les propos de son célèbre père. Elle se contente, fort intelligemment d'ailleurs, de commenter son talent...de père justement. Elle choisit de le voir sous son meilleur jour. Même si il parle comme un ivrogne quotidiennement.
C'est la beauté des femmes d'Amérique du Nord. Elles ne sont aucunement redevables des hommes de leurs vies. Elles existent par elles-mêmes. Ivanka n'est pas publiquement impliquée dans la campagne de son père. Elle est gardée dans les coulisses avec ses frères et fait du travail plus clérical que sur scène.
Chelsea, pour sa part, pourtant nettement plus réservée, est très investie dans la campagne de sa mère. Elle seconde absolument la plate-forme politique d'Hillary, en plus de la défendre dans des discours d'une quinzaine de minutes précédent les discours de sa mère, et elle répond aux questions de ses auditoires pendant facilement 45 minutes, donnant souvent des détails sur les politiques démocrates. Il faut dire que les propos de maman sont aussi beaucoup moins éclaboussants que ceux qu'auraient à défendre Ivanka.
Celle-ci, est plus fonceuse et a une personnalité forte que Chelsea, qui elle, a un tempérament plus docile et effacé. Ivanka offre à son père, un équilibre balancé sur la position des femmes dans la société, tel que vu par Donald. Bien que ses positions sociales en affaires emprunte peut-être plus au népotisme qu'au talent naturel, on ne peut nier qu'elle se débrouille plutôt bien dans le bruit que fait son père en ce moment. Elle prétend même que son père serait fantastique pour les femmes de ce pays, en étant la preuve vivante.
Les deux filles ne sont pas copines au point de se texter tous les jours, mais se croisant partout depuis toujours, elles ont forcément développé des liens qui les unit facilement. Même si elles sont très différentes l'une de l'autre.
Ivanka a choisit de faire de sa vie personnelle une marque alors qu'elle partage beaucoup de sa vie privée, ce que Chelsea ne ferait jamais. Ivanka est une mordue d'Instagram et de photos de ses deux enfants. Chelsea est très discrète sur sa fille et n'a annoncé son deuxième enfant qu'en cours de grossesse en décembre dernier.
Pendant la campagne actuelle (et celle qui pourrait suivre) les deux filles ont choisit de ne plus s'afficher ensemble en public. Et ont gardé leurs distances l'une de l'autre. Question de ne pas mettre le feu nulle part dans les buissons familiaux.
Elles prétendent toutes deux que leur amitié survivra et qu'elles existent toutes les deux en dehors de ce que sont leurs parents.
La guerre laisse toujours des blessés périphériques. Ça pourrait facilement être le cas encore entre ces deux-là.
Ivanka, comme son père, dit clairement, et l'a même écrit et édité en livre:
"We Trump, play to win".
Que se passe-t-il quand on perd?
Est-ce digne de rester copain avec celui qui vous a vaincu chez les Trump?
Mais si les deux jeunes filles semblaient beaucoup s'amuser ensemble, ce que tout le monde peut confirmer, en commençant par les deux principales interréssées, elles sont en ce moment en "distance forcée", en raison de la grande exposition parentale.
La collision politique qui oppose Donald à Hillary est loin d'être jolie. Donald n'a pas hésité à sortir le spectre des aventures sexuelles de son ami Bill pour tenter d'entacher le jugement d'Hillary. "Elle a l'un des plus grands abuseurs de femmes de tous les temps dans son propre salon qui l'attend pour souper" a-t-il dit avec l'élégance d'un cochon dans un salon de thé.
"Shlonged" est extrêmement vulgaire en langage urbain aux États-Unis et dans le monde anglais. Shlonged veut dire to be cockslapped by a man's large penis.
Je ne vous traduis même pas.
Quand la foule a réagi, entre l'horreur et la stupéfaction collégienne, Trump en a rajouté avec "Oh je n'ai même pas commencé avec elle, encore...".
Hillary a pour sa part pointé la misogynie latente et le racisme criant à l'égard des mexicains associés au viol plutôt lâchement et l'ignorance crasse de Donald Trump face aux musulmans. Des choses que pratiquement tout le monde a décrié unanimement. Mais Ivanka dans tout ça? Où se loge-t-elle?
Nulle part. Elle ne sent pas le besoin de défendre, et encore moins d'appuyer les propos de son célèbre père. Elle se contente, fort intelligemment d'ailleurs, de commenter son talent...de père justement. Elle choisit de le voir sous son meilleur jour. Même si il parle comme un ivrogne quotidiennement.
Les deux filles ne sont pas copines au point de se texter tous les jours, mais se croisant partout depuis toujours, elles ont forcément développé des liens qui les unit facilement. Même si elles sont très différentes l'une de l'autre.
Ivanka a choisit de faire de sa vie personnelle une marque alors qu'elle partage beaucoup de sa vie privée, ce que Chelsea ne ferait jamais. Ivanka est une mordue d'Instagram et de photos de ses deux enfants. Chelsea est très discrète sur sa fille et n'a annoncé son deuxième enfant qu'en cours de grossesse en décembre dernier.
Elles prétendent toutes deux que leur amitié survivra et qu'elles existent toutes les deux en dehors de ce que sont leurs parents.
La guerre laisse toujours des blessés périphériques. Ça pourrait facilement être le cas encore entre ces deux-là.
"We Trump, play to win".
Que se passe-t-il quand on perd?
Est-ce digne de rester copain avec celui qui vous a vaincu chez les Trump?
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