"Wouah papa! tu piques" se plaint Punkee quand je lui fait une tendresse sur la joue.
C'est moi où la barbe a la cote?
Dans une publicité que j'adore pour un site de voyage où tout se passe dans les regards et dans deux splendides sourires à la vingtième seconde entre deux êtres très charismatiques, l'homme porte une généreuse barbe, ce qui ne semble pas déplaire du tout à la jolie rousse aux yeux bruns. Vous remarquerez les commentaires sous la vidéo: le gars est hawt! elles sont unanimes.
Dans une autre publicité, Québécoise, celle-là, une jeune femme un peu timide approche un barbu dans un resto-pub qui lit au comptoir. Elle prend son courage à deux mains pour lui dire, toujours timidement, que "son nouveau look...ben ça lui va bien". Elle fait bien sur référence à sa voiture, puisqu'une série de pub faisant la promotion de cette voiture ont toute la même idée de la double référence (au gym, à la sortie d'une boutique, à la conclusion d'une date, etc.). Le gars est aussi généreusement barbu dans son look qui lui plait.
Dans la mal calibrée émission Vol 920, l'un des candidats les plus populaires était aussi très barbu.
Dans ce sport barbare qu'est l'ultimate fighting, il y a ce bagarreur, Hendricks, qui est extrêmement barbu. Mais je peux comprendre dans son cas, la barbe peut aussi servir de protection pour la mâchoire.
Le dernier chum de la chanteuse Björk* est aussi très poilu du menton.
And so am I.
En poivre et sel.
Jusqu'il y a deux ans, je n'endurais jamais plus que trois ou quatre jours de "non rasage". Je n'ai jamais été hyper capillaire (héritage atikamecw). Mais une fois, en novembre sans avoir eu l'intention de faire le Movember, j'ai laissé poussé pour cacher un bouton idiot qui poussait dans ce visage qui n'en avait jamais vraiment souffert. Le poil était si rare dans mon visage depuis 40 ans que j'ai même envoyé un selfie de celui-ci à des amis qui m'en trouvait fort changé.
Le regard de l'amoureuse a aussi changé sur ma personne et elle s'est faite plus féline soudainement. Roulant des paupières de désir. Mes propres soeurs m'ont dit "Hey bro, ta barbe...it's a keeper!". Donc depuis deux ans, je me rase aux deux semaines. Et c'est maintenant sans barbe qu'on me reconnait moins.
Je me suis donc rasé, ne serais-ce que pour avoir accès à la joue de ma fille sans être repoussé de dégoût.
"Squick squick" en me rendant au travail à l'entrepôt, je me rendais compte que ma botte gauche faisait du bruit à chaque pas. Ma carrière d'amant étant en péril, (puisque je ne pourrais plus quitter une chambre sans faire de bruit), je me devais de remédier à cela au plus vite.
Une fois dans l'entrepôt, on ne m'a pas reconnu.
"Oh! t'es nouveau? tiens! prends toi une carte de punch, écris ton nom en haut et punch là-bas! Sadoul m'avait pas averti que tu rentrais aujourd'hui" m'a dit Tony, gérant de remplacement. J'ai joué le jeu. j'ai écrit Tarto Morin-Guay sur la carte et me suis présenté avec un accent russe comme un Québécois d'adoption. Les nouveaux travailleurs de l'étranger sont fréquents chez nous. On m'a confié de tâches de bureau pour ne pas trop me fatiguer à mon "premier jour" et j'en rigolais intérieurement tout en en savourant chaque moment. J'ai entendu Tony dire "Jones 'est pas rentré!" ce qui m'a un peu inquiété, mais dans le même souffle il a dit: "pas grave. il est vaillant, ça ne lui arrive jamais, on va lui pardonner..." Quand on travaille la nuit, l'avantage dans des situations du genre c'est que les boss n'osent pas appeler à la maison car nous sommes justement la nuit, et qu'ils ne veulent pas réveiller quiconque que nous dans la maisonnée. Si on ne se pointe pas, ils ne nous courent tout simplement pas après.
J'ai passé la journée à me faire présenter des gens que je connaissais déjà et à feindre un accent russe, plutôt poche. Des filles qui ne me jetait aucun regard, semblait soudainement intéressée par ma personne, jusqu'à ce qu'elles apprennent mon nom et se désintéressent aussi vite. Sauf la grosse Suzie, friande des tartes aux meringues.
En revenant à la maison, j'ai aussitôt placé de la colle dans ma semelle gauche afin de boucher le trou qui faisait "squick, squick". L'amoureuse m'avait laissé une note disant qu'elle avait besoin que j'aille chercher un coûteux bijou qu'elle avait payé. Je n'aime pas quand elle croit que je tombe en vacances vers 13h. JE DOIS DORMIR. Au moins 3 heures. Mais bon, je l'aime alors j'ai été faire sa commission. Ma botte droite collant toujours un peu plus longtemps au sol, parce que je n'avais pas assez attendu qu'elle sèche. Un irritant échangé pour un autre.
Avant de prendre son bijou, j'ai choisi de m'acheter un manteau d'hiver. Le mien était dû. Puis me suis rendu au sérieux kiosque du sérieux bijou.
"Vous avez une preuve d'identité Monsieur Twingling?"
"Je...je ne suis pas monsieur Twingling, Twingling c'est le nom de famille de ma conjointe, je suis M.Hunter Jones"
"Elle ne vous as pas désigné pour venir prendre ce bijou, avez vous une preuve d'identité?"
J'ai sorti mon permis de conduire où j'y porte la barbe sur ma photo.
"Ceci n'est pas vous ça M.Jones"
"Vous me niaisez, n'est-ce pas?" j'ai dit.
"Vous voulez voler ce bijou et vous avez volé ce portefeuille..."
J'en avais assez entendu, j'ai arraché des mains et le bijou et le permis de conduire et j'ai pris mes jambes à mon cou jusqu'à la voiture dehors.
Laissant derrière un homme qui criait "POLICE! POLICE!" et un soulier/botte pour pied gauche bien collé au sol.
J'ai roulé à toute vitesse de mon pied gelé habillé d'un bête bas mouillé. Si la police me rattrapait, je serais tout aussi coincé, ces crétins ne me reconnaîtraient pas plus sur ce même permis de merde. Pour semer tout poursuivant j'ai bifurqué vers une station service où je me suis caché dans un lave-auto.
Là, j'ai respiré.
En sortant du lave-auto, il faisait tout de même -28, les portes ont complètement gelé. Autant que mon pied gauche. En arrivant à la maison. mon arrivée à coïncidé avec celle de ma fille. La voiture de l'amoureuse était aussi à la maison, Elle avait donc terminé plus tôt.
Ma fille a pris panique quand, pour sortir de la voiture, j'ai dû donner plusieurs coups d'épaules pour en sortir, suis tombé au sol et suis monté derrière elle au pas de course car mon pied gauche ne répondait plus de rien. Punkee hurlait. J'ai perdu mon bas (dans la voiture probablement). Je ne sentais plus mon pied.
"MAMAN! MAMAN! UN MONSIEUR NU PIED ME COURT APRÈS!!!!!!!!" et elle est entrée en trombe dans la maison.
"C'est papa chérie, c'est pa..." J'ai commencé mais en vain en entrant dans la maison je mangeais un coup de balai en pleine tête, m'écroulait au sol sur le dos et découvrait, planté vers mon visage un couteau en provenance des mains de l'amoureuse me tenant en joue.
"QUE NOUS VOULEZ-VOUS?" a-t-elle tonné.
"Je vais me laissez repousser la barbe, namour, laissez-moi tranquille, je dois dormir...
...je dois....
...dormir...
Et j'ai perdu connaissance.
Poil au menton pour Cendrillon.
Problèmes, sinon.
*je vous entretiens justement de l'Islandaise demain.
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