Le sionisme est une idéologie politique nationaliste prônant l'existence d'un centre spirituel, territorial ou étatique peuplé par les Juifs en Eretz Israel (Terre d'Israël). À la naissance du mouvement, fin du 19è siècle, ce territoire correspondait à la Palestine ottomane puis après la Première Guerre mondiale à la Palestine mandataire. Sur un plan idéologique et institutionnel, le sionisme entend œuvrer à redonner aux Juifs un statut perdu depuis l'annexion du Royaume d'Israël à l'Empire romain, à savoir celui d'un peuple regroupé au sein d'un même État.
Pour implanter cette idéologie politique on colonise les territoires. On colonise encore et encore. On colonise jusqu'à empiéter. On ne cesse de prendre des bouchées de plus en plus grosses sur le territoire palestinien. On s'en moque des palestiniens. On les trouve dans le chemin. Ils ne cessent de geindre ceux-là.
Les colonies désignent des zones de peuplement israéliennes dans les terres capturées par Israël lors de la guerre des Six Jours, soit dans Jérusalem-Est et en Cisjordanie. Ces colonies sont jugées illégales par le droit international et ont été maintes fois condamnées par les Nations unies.
Quand la Palestine a enfin obtenu la reconnaissance de l'ONU comme État observateur non membre la semaine dernière, soit le même statut que le Vatican, c'était la fête dans les rues de Ramallah. Cela faisait 65 ans que la résolution 181 de l'ONU séparait les terres de Palestine pour donner naissance à deux États. Israël est bien née mais la Palestine est toujours restée territoire. Un territoire qu'Israël ne s'est jamais gênée pour investir. Le Président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas a demandé à l'ONU d'enfin compléter le plan initial de 1947 et de donner naissance à la Palestine aussi, comme prévu.
Le statut d'observateur de la Palestine leur permettra de s'adresser à la Cour pénale internationale et de porter plainte contre Israël. Voilà ce qui gêne Israël et les États-Unis. Comment maintenant cacher ses crimes?
Vous avez vu Cinq Caméras Brisées ? Pour reprendre les mots de Fogo, c'est un film à faire hurler de rage. D'ailleurs depuis la semaine dernière j'ai ce cri à la 40e minute du film, un cri horrible, qui ne cesse de se faire entendre dans ma tête.
Dans ma tête du 514, confortable dans son sous-sol chauffé, alors imaginez quand vous êtes derrière une caméra et que vous filmez tout ça avec ces vautours partout autour.
Ce film à lui seul, justifie une intervention internationale dans l'implantation des colonies.
Afin de bien vouloir étouffer la joie nouvelle des palestiniens, Benyamin Néthanyahou, se positionnant en total bélligérant, a tout de suite affirmé que le plan de développement des Colonies juives en Cisjordanie E1 était remis sur les rails. Le même plan que George W. Bush avait fait ravaler à Ariel Sharon, que Bill Clinton avait refusé avant lui, que Barrack a refusé à son tour une première fois.
Parce que le projet E1 est immoral.
Il dessine (et décide) ce qu'Israël serait réèllement prêt à concéder aux Palestiniens, c'est-à-dire à peu près rien, et qui rendrait la création d'un État tout à fait irréalisable pour la Palestine.
Les voilà les vraies couleurs. Des couleurs moralement irreçevables. Dans lesquelles le Canada s'est empréssé de s'habiller semant la honte et le discrédit international. Ils ont retiré leurs ambassadeurs rapidement et ont été parmi les premiers à condamner le nouveau statut accordé à l'autorité palestinienne. Même les États-Unis ont trouvé l'initiative canadienne précipitée, ridicule et difficile à expliquer.
Les puissants du monde se comportent en total voyous.
Ces voyous-là, merci Stephen, Barrack, Vaclav, Benyamin, Christopher, Manny, Sprent, Johnson et Ricardo, c'est maintenant un peu nous.
Et ces gens vous diront toujours que ce sont nous qui sommes du côté des bons...
Ce cri entendu à la 40e minute du terrible film d'Emad Burnat (un palestinien) et Guy Davidi (un israëlien) se fera-t-il entendre?
Ce film pourrait-il gagner quelque chose à une remise de prix à Hollywood?
Ça dépend du niveau du sionisme encore jugé acceptable...
Mais l'acceptable est devenue affaire subjective.
Affaire de puissants.
*Chutzpah: culot
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