Ce jour-là, le maire Vaillancourt se défendait encore de nouvelles accusations d'enveloppes brunes pleines d'argent versées à des orgnisateurs politiques.
Il se défend toujours aussi bien que Geneviève Jeanson se défendait de n'avoir jamais pris d'EPO.
Avec les conclusions qu'on connait. Il me fait pitié le maire de Laval. Dans la même "veine", il ne faudrait pas s'étonner de le savoir corrompu à l'os tout comme il n'est pas surprenant d'apprendre que Lance Armstrong était dopé toute sa vie. Rien d'étonnant ni au Nord ni au Sud. Quiconque s'étonne jouait à l'autruche.
Les gens qui croient Vaillancourt quand il dit qu'il n'a rien à se reprocher doivent se compter sur les doigts d'une seule main. Et porter son nom de famille...
Mais là je pensais à Vaillancourt, au maire de Mascouche, Marcotte, qui transpire la magouille et qui s'accroche à un rôle qui, de toute évidence, ne lui convient plus, au maire Jean Tremblay du Saguenay dont les propos dinosaures, racistes et légèrement séniles de la semaine dernière ont affectés une grande partie de la population (du Saguenay en particulier, population éronnément perçue comme intolérante), au maire de Québec qui incarne en tant qu'individu, tout ce qu'il y a de plus irritant chez le baby-boomer d'Amérique du Nord, et je me disais qu'on a beau trouver Léo Bureau-Blouin bien jeune comme candidat dans Laval-des-Prairies mais ceux-là, les 4 moineaux dont je viens de vous parler, difficile de ne pas les trouver trop vieux.
Voire dépassés par une vie qui correspond de moins en moins à la leur.
Régis réussit mais c'est dans le tempéremment qu'on a, des fois, fortement envie lui en envoyer un dans les dents.
"Tien$, prend$ ces quelque$ bidou$ mai$ garde-moi dans la gang au moin$" semble être la devise du maire Vaillancourt.
Le 17 novembre 1973, Richard Nixon, alors Président des U.S. of A faisant une adresse à la nation en disant "I am not a crook". Il a lancé cette phrase alors qu'il tentait toujours de créer de l'obstruction dans l'affaire du Watergate. Ce discours faisait patate car dès le lendemain matin on titrait "would you buy a used car from this man?". Comme la réponse universelle à cette question toute simple inclinait naturellement vers la négative dans la population des États-Unis, le vote de sa démission par le congrès à été rendu naturel lui aussi. D'autant plus que les propos du président allaient à l'encontre des gestes qu'il avait posé quelques jours auparavant. Il avait limogé l'enquêteur principal du dossier du Watergate qui travaillait trop bien en s'approchant de plus en plus du Président lui-même dans ses résultats d'enquêtes.
Quand Serge Ménard, du Parti Québécois, un homme largement admiré tout parti confondus, a avoué avoir reçu (et refusé)des liasses d'argent dans des enveloppes du Maire Vaillancourt, celui-ci a nié. Quand Vincent Auclair, un libéral, donc un jeune homme non seulement d'un autre parti mais aussi d'une autre génération, probablement aussi juste et droit que Ménard, a raconté la même chose le lendemain, il devenait difficile de ne pas les croire. Vaillancourt a quand même nié, menaçant de poursuivre en justice les deux "menteurs" pour libelle.
Ça c'était en 2010. Il y a donc deux ans. Vaillancourt, après les avoir tous les deux mis en demeure, a finalement refusé de les poursuivre un an plus tard parce que le processus serait trop coûteux...Traduction: Parce que Vaillancourt ne pouvait que perdre.
Vaillancourt a rajouté "...que l'histoire les jugera". La population du Québec s'est esclaffée à ce moment précis.
Cette semaine on a encore appris que le même maire aurait donné 10 000$ à un ex-collecteur du PQ, personne ne devrait être étonné.
Bien qu'il soit encore venu dire non c'est pas vrai à la télévision ne change rien à sa crédibilité désormais nulle.
La question se pose toutefois encore et en français:
"Achèteriez-vous une voiture usagée de cette homme qui prétend ne pas être corrompu?"
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