Depuis quelques années je me découvre beaucoup plus distrait que je ne l'ai jamais été.
Nous sommes revenus, bruns et blonds, de la Trèspublique Dominicaine. Il y a fait (évidemment) très chaud et nous en avons profité pleinement sur la plage principalement.
C'est là que j'ai été passablement distrait. Premièrement parce que nous étions sollicité de toute part par quelques vendeurs ittinérants qui ne gênaient jamais pour couper nos conversations ou encore nous réveiller en nous demandant dans un espagnol que nous ne connaissions pas si on ne voulait pas un massage/un tour d'hélicoptère/une journée de golf/un cigare/une toile/des lunettes fumées/un chapeau fait en treillis de feuilles de palmier/des foulards/une aventure avec les dauphins/une autre en parasailing, etc. j'ai dû grogner au moins une fois à une femme que je n'avais pas la tête pour me faire faire des tresses comme elle semblait vouloir me l'offrir à moi, paumé lisant sous mon panapa, seul, pendant que le trois autres goûtaient l'eau bleutée de l'océan.
Devant nous, tous les matins au large, l'épave du navire Astor, large bateau russe échoué en 1978, transportant alors du maïs en direction de Cuba et qui, maladroitement, s'est alors fendu en deux parce que trop près de la rive. Monkee et moi avons emprunté un kayak pour aller voir la chose de près : impressionnant. J'aurais aimé y faire de la plongée, ça c'est certain.
Chaque matin, entre 4h48 et 5h09, étant celui dont le corps exige le moins de sommeil, j'étais tout désigné pour faire la petite marche du fin fond de l'hôtel jusqu'à la plage afin de réserver un panapa (un abri contre le soleil en forme de palmier, une zone d'ombre) pour la famille. La même randonnée de jour exigeait un petit tour en train de golf puisque notre chambre était facilement à une quinzaine de minutes de marche de la plage. J'adorais cette petite marche toutefois. Aller et retour dans le noir, seul avec les bruits de saxophone des crapauds dans la jungle qui bordaient le petit pont que je devais traverser, fort agréable. De plus, ça me donnait une excuse pour dormir de jour sur ma chaise qui cachait que je m'étais rempli le système de coco loco, ron punch, daiquiri, pina colada, banana mama ou bloody ceasar. Ou tout ça. Je ne dormais pas en fait, je tombais inconscient.
Monkee est définitivement devenu ado. Il donne du "HAHA! Punkee 'est pas capable!" alors qu'il y a un an ou deux, il aurait tout simplement aidé sa petite soeur. L'école secondaire transpire des ses pores. Les trois autres, avec leur petite peau fragile ont "plumé". Moi, avec ma peau d'indien, j'ai brûni au point de passer pour Grec aux yeux de Gaspésiens sur place... mais mes cheveux blonds/blancs me font maintenant ressembler à Andy Taylor en 1981...
Avons vu trois mariages sur la plage. Celui d'un groupe d'Étatsuniens nous as donné envie de bombe nucléaire. Nous étions tous prêts à les aimer, pas à les envier quand même mais nous les regardions, tongue-in-cheeck et jouions le jeu de la tendresse complice. Mais leur manière de prendre toute la place dans les jours qui ont suivis, sans souci de quiconque sur la plage...ouf!...et ils se demandent pourquoi des avions leur tombent sur la tête?...
En Peupudique Républicaine, ce qui m'a surtout distrait ce sont les fesses absolument partout! Je sais qu'au Brésil, le port de la soie dentaire sur le derrière féminin est la norme mais sur la plage de là où nous étions il y avait de la fesse partout! C'était franchement difficile de toujours rester concentré sur ce qu'on disait. Spécialement quand on avait un peu bu...D'autant plus, et c'est le style de l'époque qui l'exige, les maillots, même ceux dits "complets", dévolaient beaucoup plus qu'ils ne masquaient. Certaines fois, quand des femmes portaient un t-shirt, une camisole ou un tanktop, quand elles se plaçaient de dos, on ne voyait que leur fesses au bas du t-shirt...deux fois au moins, ça m'a pris deux secondes à faire comprendre à mon cerveau qu'il ne s'agissait pas d'une femme qui avait oublié d'habiller tout le bas de son corps. (De toute façon, oublier le bas de son corps n'arrive qu'aux poivrots comme moi.)
Une femme dansait seule pratiquement tous les soirs quand une chanteuse de l'endroit chantait dans le lobby de notre hôtel. On a revu la danseuse esseulée autour de la piscine, dansant toujours. Ça semblait être une maladie. Puis on l'a revue et on a compris sa maladie: l'alcoolisme. Moi je rigole avec la chose vous faisant croire que je bois 120 fois plus que je ne le fais en vrai mais elle c'était un vrai problème. Vers la fin du séjour, ils se sont mis à 6 pour l'isoler du lobby de l'hôtel où il y avait parfum de scandale autour d'elle qui se sauvait avec des articles de bureau des employés, qui argumentait fort et qui gesticulait beaucoup avant de capituler au bar assise avec ses drinks.
Je ne suis pas si pire à simplement m'endormir et à "tomber dans la lune" sur les forme feminines qui semblent attaquer mes yeux dans ces moments-là.
Deux jeunes filles russes ont flirté avec moi pas mal toute la semaine. Je deviens pas mal proFESSionnel dans le domaine du flirt. Et ce, sans réèls efforts.
Nous sommes revenus avec quelques fatalistes qui applaudissent à l'atterissage (s'attendent-ils à mourir chaque fois?). À mes côtés, un couple, visiblement un homme et sa maitresse d'après les conversations que je perçevais entre chaque chanson de mon Ipod. Elle l'a flatté pendant pratiquement tout le 4 heures de voyage aérien. Elle lui tapotait la cuisse à maintes occasion, lui caressait aussi la poitrine. Elle avait la tête si basse par moments que je soupçonnais de potentiels bruits de succion. Ils se sont frenchés au moins 14 fois. J'ai failli leur glisser un condom. Misère...
On a au moins ramené du beau temps, il faisait 21 sur Montréal le jour de notre arrivée.
Et dans la voiture j'avais gardé Lulu dans le lecteur de disque compact.
Pas trop dépaysant.
Surtout les cuisses à vélo dans mon quartier.
Les femmes du Québec sont toujours les plus belles.
Que de distractions encore...
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