Je ne suis généralement pas un grand fan de la journaliste Rima Elkouri.
Il y a de ses intervenants qui nous collent à la peau. J'attends toujours Pierre Foglia, Louis-Gilles Francoeur, Jean-François Lisée, Marc Cassivi, Ronald King, (feu)Christopher Hitchens ou Yves Boisvert dont les choix de sujets, les thèmes abordés, la manière de le faire, et souvent l'angle choisi correspond beaucoup à mes intérêts. Leurs indignations sont souvent les mêmes que les miennes. Leurs visées, souvent aussi. Ce qui les intéressent, m'intéresse beaucoup également. Et leur manière de plonger dans un sujet et de m'éclairer, de m'informer, leur manière de placer la lumière dans mon oeil me satisfait généralement grandement.
J'accepte leurs bons coups et suis aussi capable de reconnaître quand ils se gourrent (à mon humble avis) et quand je dois prendre mes distances par rapport à ce qu'ils racontent. Ou quand je suis contre ou indifférent à la position qu'ils auraient choisi dans tel ou telle situation.
Si je trouvais qu'ils se gourraient trop souvent je ne les fréquenterais plus. C'est le propre de "l'intérêt" en général. Les gens que l'on trouve plate on ne les lis/fréquente plus. Et c'est normal. On se cherche bien souvent quelques miroirs.
Dans ma parade de noms que j'ai défilé plus haut, vous remarquez quelque chose? Que des hommes! Je le remarque pour la première fois aussi. Mais ce n'est pas anormal, dans un miroir je m'attends à y voir le reflet d'un homme puisque je suis moi-même, homme.
Je sais que certains auteurs me tombent des mains simplement parce que rendu à un certain point je ne supporte plus la sensibilité féminine avec laquelle est écrit ce que je lis. Catherine Mavrakis, Nadine Bismuth, Lysiane Gagnon et Donna Tartt ne me parlent pas beaucoup parce que je ne calibre pas du tout là où elles calibrent. Au contraire, avec Émily Brontë, Anne Hébert, Andrée Maillet, Joyce Napier, S.E. Hinton, Julie Miville-Deschêne, Emmanuelle Latraverse, Janice Galloway, Amélie Nothomb, Jane Austen et assurément quelques autres qui ne me viennent pas à l'esprit, une demie-tonne d'autres que je connais pas encore, j'y trouve écho et intérêt. Mon intérêt y est total et soutenu. Mais il n'y a rien d'anormal dans tout ça. L'inverse est assurément aussi vrai, des femmes doivent spécifiquement ne pas lire certains hommes qui ne les intéressent pas dans leur réalité de mâle.
Rima, après avoir plusieurs fois essayé, j'ai cessé de la lire.
J'y retourne de temps à autre pour voir les faits sur un sujet qu'elle aurait abordé mais je n'y vais plus pour l'auteure dont l'angle choisi, la réalité évoquée ne m'appelle pratiquement jamais. Bref c'est un long préambule pour dire, je le répète, que je ne suis pas un fan. Je la trouve souvent trop naive dans ses approches.
Toutefois en la lisant cette semaine, je n'ai pas pu faire autrement que de souffrir pour elle. Je suis le chien sur cette image.Ce n'est pas la première fois que je la lis sur ce sujet précis et la constante est dérangeante: les gens sont d'un racisme latent tellement outrancier. D'une ignorance... On se croirait dans les années 30 où les gens avaient alors l'excuse... d'être plus ingorants justement! L'éducation était un luxe...(non je ne peux plus dire ça aujourd'hui puisqu'on nous martèle tous les jours du même triste discours enfin...).
Certains diront que justement, l'auteure a été naive d'aborder un tel sujet sans voir venir les coups d'une honteuse frange de la population. Mais ceci rend-elle la réaction de certains idiots légitimes? Il faut être faite forte pour endurer les fourgons de marde qu'elle reçoit année après année, depuis toujours sur une nationalité QUI EST LA VÔTRE BANDES DE PLEUTRES!
Rima Elkouri est plus Québécoise que Céline Dion!
Elle est née ici, a été élevée ici, habite et travaille ici. Et vous avez vu le lot de cochonneries qu'on lui a lancé?
Non seulement ai-je trouvé deux jours plus tard qu'elle visait extrèmement juste dans un de ses papiers, mais je sympathise tout à fait avec l'intelligente femme qui doit faire face à une horde de parfaits imbéciles ignares par cycle de 2 ans. Assurément moins. Simplement parce que son nom et prénom ont une touche exotique, il est plutôt minable de voir ce avec quoi elle doit composer tout le temps.
Des ignares drapés dans le plus sale des drapeaux de chez nous.
Un drapeau qui voudrait avoir la couleur de celui qui pourtant l'habille, elle, mais qu'une fois lavé ne garde que le côté le plus vil de l'Homme Québécois.
Et qui n'a rien à voir avec le Québec.
Ni même avec Rima à bien y penser.
Puisque que c'est un drapeau raciste.
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