samedi 30 novembre 2024

ADN Musical

La musique a toujours été imposante composante de ma vie. Ma mère était enseignante de musique elle-même, avant sa retraite. J'ai joué de la guitare, de la trompette, fait parti d'un band, chanté, composé. Rien de sérieux, simplement du hobby. Mes parents avaient successivement des 8 pistes, bobines, 33 tours avant que je n'explore moi-même (avec eux aussi) via cassettes, 33 tours, 45 tours, CD, téléchargements sur l'ordi et maintenant diffusion sur plateforme Spotify sur nos téléphones.

J'ai l'immense privilège de pouvoir écouter de la musique en travaillant tous les jours, ce qui m'enchaine à mon travail, mais je suis consentant. Je ne pourrais pas supporter mes jours sans un peu de musique quotidienne. Voici dans l'ordre 20 artistes qui ont composé mon ADN musical depuis disons...1982. Mes 10 ans.   

Duran Duran

Ça devait être The Reflex. Je vois un video du band, je reste saisi. J'adore tout. La musique comme la présentation. J'ai 10 ans, je verrai les 20 ans que je voudrai avoir en eux. Et aurais à ma manière. Je retiens deux plans (2:43 & 3:29) pour l'éternité du video, deux plans du public, avant qu'une vague ne les enterre, je suis les 2 plans reçevant ce qu'ils ont à offrir. La musique aura cet effet sur moi. Quand je vois ensuite le clip/film pour New Moon on Monday, je découvre un band que j'adulerai et verrai 3 fois en spectacles par la suite. Un de mes albums surécoutés/préférés à vie, encore aujourd'hui, reste le projet Arcadia, So Red The Rose, le meilleur album de DD selon moi. Mais qui n'est pas 100% DD. Je les suis toujours. Ne l'ai ai jamais abandonnés. Jamais

David Bowie

Quand je vois le clip de Ashes to Ashes, je le trouve bizarre et ça m'intrigue. Je le retiens, mais sans plus. Let's Dance me laisse froid. Mais pas China Girl. Et encore moins Modern Love. J'adore Modern Love. Mais c'est surtout l'album suivant, en 1984, qui comprend comme premier single une chanson que je considères alors la meilleure au monde, qui me fait verser vers Bowie. Je rétropédale ensuite sur les oeuvres passées de celui que je découvrirai très versatile et dont je consumerai l'oeuvre entière jusqu'à sa mort. "You're not alone!" David nous apprends à être différents et à l'accepter. À composer avec. À coups d'essais, erreurs. Son univers me plait entièrement. Moins le drag, mais m'apprend à le trouver acceptable. Dès l'adolescence.  

The Rolling Stones

C'est d'abord le band de mes parents, mais assez vite, ça devient aussi le mien. Je ne sais pas à quel point le côté rebelle par rapport aux Beatles, qui eux, sont un band tout à fait de mes parents (mais que j'aimerai aussi) a joué dans mon intérêt pour les mauvais garçons du rock n' roll, mais comme ça semble toujours avoir été dans l'univers sonore de la maison où j'ai grandi, sur le Chemin St-Louis, à Sillery, je verse facilement dans les Rolling Stones. En rétropédalant car les années 80 ne sont pas généreuses pour Mick, Keith & les boys. Les années 70 des Stones sont magiques pour mes oreilles. Entre 1967 et 1974 je les trouve tout simplement parfaits. J'admire beaucoup ET Mick, ET Keef.  Me sentant parfois l'un (leader organisé) parfois l'autre (créateur inspiré).  

Led Zeppelin

Je l'ai souvent dit, enfin je penses, un jour de mon adolescence, je descends dans le sous-sol où se trouve le système de son qui est mon jouet préféré. À la radio du FM 93, un jeune Mike Gauthier anime une émission qui s'appelle "L'intégral" et qui a comme concept de simplement faire jouer un album jugé incontournable. La batterie de Bonzo, puis le riff d'ouverture de When The Levee Breaks me happe et me transporte vers ce ciel qui s'ouvre à mesure que je descends au sous-sol. Ce sera suivi de Stairway to Heaven que je découvres: Je suis gagné. J'achète la cassette du 4e album du band le lendemain. Un lundi. Tout mon secondaire, Led Zep sera dans mes oreilles. Encore de nos jours, j'y retournes souvent, sur ma liste de lecture. Beaucoup de morceaux me sont brûlés, dont Stairway... et presque tout le second album (Mais pas When The Levee Breaks) mais je ne m'épuise aucunement de leur blues rock qui a donné naissance au hard rock et au métal. Encore 2h29 sur ma liste de lecture.

Bob Dylan

Tout comme les Stones, la voix de Bob est entendue d'abord par mes parents qui ont les 3 albums qui suiveront son premier et les font jouer chez nous. Je découvres alors Dylan de 1962-1963. Mon père sera grand fan de country. Moi, pas avant cette année. Mais quand je vois la place de Dylan dans We Are The World, je comprends qu'il est probablement plus majeur que je le pensais. Et rétropédale dans son oeuvre avec l'aide du père d'un de mes amis qui me prête ses 33 tours tous les samedis (Il achète tout). Je me fais des cassettes des oeuvres de Dylan entre 1963 et 1975. Trouve peu qui m'intéresse ensuite jusqu'aux années 90. Je l'aimerai immensément et toujours. Le film de Todd Haynes sur lui et son oeuvre est un chef d'oeuvre pour moi, et le 25 décembre prochain, je serai en salle pour le nouveau film de James Mangold.   

Prince

Quand je vois le film Purple Rain (sur les ondes de MusiquePlus) je découvres du même coup l'album, et ensuite l'artiste et l'oeuvre. Je serai immense fan du prince, unique royauté respectée de ma part. Il faisait souvent tout tout seul. Comme moi, ici. Facile de comprendre pourquoi je me reconnais en lui. Il créait sans arrêt. Avec excès même. Facile de comprendre pourquoi je me reconnais en lui. Il était extraordinairement inspiré par le sexe. Facile de comprendre pourquoi je me recon...enfin...J'adore toute son oeuvre, son perfectionnisme et le contraire, car il est coupable des deux. J'ai encore acheté une brique sur lui cette semaine. C'était pas prévu, spontané. Avec l'argent gagné au concours de costume de l'Halloween, au bureau. 

Pink Floyd

Tout mon secondaire (1984-1989), l'album The Wall sera dans mes oreilles. Je suis assez emo pour me brancher entièrement sur ce que propose Waters et ses amis, qui ne le seront très bientôt plus. Je rétropédale alors et découvre des années 70 absolument parfaites pour ce band qui m'amène partout mentalement. Ils sont presque sans fautes entre 1970 et 1979. Majeurs. Je suis si intéressé que quand on passe au lecteur CD (vers 1990), j'aurai tous leurs albums entre 1970 et 1979, et que même un de mes derniers CD à vie sera l'album double en hommage à Rick Wright, leur claviériste décédé. 

U2

Sunday Bloody Sunday (live), In The Name of Love, étaient deux morceaux qui, lors de partys adolescents, étaient le point culminant d'une soirée entre ami(e)s. Quand With or Whitout You est aussi lancé en 1987, à nos 15 ans, je revois mentalement un moment de grâce absolue de mon adolescence dans un party chez notre ami (Irlandais)Rustin Pearce. Mais l'album que j'écoute obssessivement, en partie enregistré au Québec, c'est leur album de 1984. Encore un bijou auditif pour moi de nos jours. Qui m'a guidé vers les oeuvres solos de Brian Eno, Roxy Music, Bryan Ferry, Daniel Lanois. Que j'adore tous aussi.    

The Smiths

Là aussi, je vois un été de grâce où ma famille passait l'été au chalet et que j'étais seul à la grande maison du 902 Chemin St-Louis. À 17 ans. Je travaillais dans un bar (chuuuuuut!) et faisais beaucoup d'argent. Sur le patio de la terrasse dehors, avec un complexe arrangement reliant deux rallonges à un radio-cassette déposé contre une fenêtre/moustiquaire, je faisais jouer le premier album de The Smiths sans arrêt, en cassette, que j'avais volée aux Galeries de la Capitale (chuuuuut!, pendant que je lisais au soleil, de jour. Quand je n'étais pas chez mon amour Claudia qui m'avait fait découvrir ce band. Je serai aussi grand fan de Morrissey en solo. Même si le crapaud est une merde au civil. 

Joy Division/New Order

Là aussi, l'oeuvre de New Order a été trame sonore de l'adolescence. Toutes les années 80 étaient peuplées de leurs sons dansants. Voilà aussi pourquoi que lorsqu'on découvrait la part sombre Joy Division qui les as fait naitre, ainsi que le parfait premier album transitoire de New Order entre les deux périodes musicales, ce band nous faisait découvrir le noir et le blanc qui passait à la couleur. Dans les années 90, on reviendrait aux guitares. Hooky quitterait. Morris ferait preuve d'humilité car après tout, sa partenaire de vie, Gillian, prenait de plus en plus son pied. J'aime encore beaucoup ce band. Irai peut-être voir Hook en solo en 2025. À Montréal. C'est sur ma liste de cadeau de Noël. 

The Cure

Dès secondaire II (1984-1985) avec l'album The Head on The Door, je suis charmé. Je rétropédalerai et découvrirai si mieux. Dans certaines soirées de partys, je choisi parfois de porter du eyeliner et du rouge à lèvres ce qui me rend très populaire auprès des filles. Et je découvre la jalousie masculine. En 1989, année de finissants du secondaire, le band lance un album qui fait mouche et qui sera parmi mes plus écoutés à vie. Je n'ai pas mis Depeche Mode mais j'aurais pu. Tout comme The Cure, ils m'ont suivi musicalement entre mes 12 et 21 ans. ET The Cure, ET Depeche Mode ont lancé du nouveau matériel depuis un an. Nous avons été (re) voir les deux en spectacles. Ils nous parlent encore beaucoup.

The Velvet Underground

Par Bowie, je découvres toute l'oeuvre d'Iggy Pop, mais de Lou Reed aussi. Qui me fait irrévocablement passer par son band avec Cale, Morrison, Tucker, Nico et Warhol. Je serai si fan de Reed que dans les années 90, travaillant dans un magasin de musique, j'achèterai pour une bouchée de pain, le coffret de l'oeuvre entière de VU, que je chéris encore comme le trésor avec lequel je compte être enterré/brûlé, je ne sais trop. J'aimais beaucoup l'imparfait Reed. Qui lui, m'a aussi fait découvrir la fascinante Laurie Anderson.

R.E.M.

Grands fans eux-mêmes de Velvet Underground, qu'ils ont repris et de Wire, que j'aime beaucoup, j'ai souvent l'impression que je n'aurais pas de difficulté à être leur ami. Stipe serait peut-être le plus difficile à interagir avec, je le trouves parfois plus immature émotivement que les trois autres. R.E.M. a été trame sonore de mes 14 à 27 ans. Et c'est en achetant un livre sur eux cette semaine, que j'ai aussi craqué pour Prince qui trainait trop à côté. À loucher vers moé.

The Waterboys

Quand j'ai voulu explorer mes racines irlandaises, dans les jeunes années 1990. Quand j'ai découvert la chanson The Whole of the Moon, ma chanson préférée ever, quelques 5 ans avant, je suis tombé 100% en amour avec le band de Mike Scott. Même si lui, est Écossais. En CD, j'ai acheté leurs 6 premiers albums que j'adore encore. Plonge souvent dans la liste de lecture que je me suis fait d'eux. J'ai écrit un film entier en écoutant les trois premiers albums. Le film n'a rien d'Irlandais sinon un peu du sang de son auteur. Ça se passe dans les années 30, au Québec. Une histoire d'amour, d'indépendance et d'ambiitons. Mais je pourrais un jour écrire l'histoire de mes ancêtres sur Grosse-Isle. Où l'Irlande reviendrait au coeur du propos. 

Tom Waits

Quand le grunge devient la norme, je décroche. Et plonge dans le jazz, le trip-hop, Björk, les sons de Bristol et rétropédale avec Tom Waits. Wow! Dylanesque à ses débuts, puis quand il rencontre son adorable Jersey Girl et deviendra plus avant-gardiste, plus intéressant encore pour l'homme que je deviens. Son album de 1987 reste parmi mes plus écoutés à vie. Je sais qu'il a une rancoeur envers Montréal depuis les années 80 où on l'avait floué sur un spectacle enregistré ici, il a alors choisi de ne plus jamais venir chez nous. Mais j'ai encore espoir. Comme pour ce film qui me fera (re)lire sa bio. Après celle d'Alex Van Halen, celle de R.E.M, enfin... 

My Bloody Valentine

Je ne serai jamais fan de grunge, mais le shoegaze, plus aérien, ça oui. Et Loveless est tout simplement parfait. Je suis très amoureux de Bilinda Butcher qui m'aurait 100% double charmé quand elle a chanté Jolene à la guitare acoustique lors de son audition pour le band. Je garde encore précieusement un "like" en photo de Butcher sur Facebook qu'elle avait fait sur mon commentaire "2 coolest girls in the World!" sous sa photo d'elle aux côtés de Kim Gordon. Je le pense vraiment. 

John Coltrane

Dans mes explorations jazz, il s'est imposé. Miles aussi. Ils ont d'ailleurs souvent travaillé ensemble, 16 fois. Mais lui, avec son sax ou accompagné de piano, batterie, basse, je navigue dans des corridors mentaux toujours plus fascinants quand j'ai besoin de focus intégral et de rythme de travail. Sa musique est impérissable.  

Radiohead

Comme vous pouvez le constater, j'ai glissé vers le plus atmosphérique avec le temps. Ce band, je l'ai aimé dès Creep. Dont j'étais parmi les premiers amoureux en 1993. J'ai ensuite aimé des morceaux choisis, moins grunge, des 2 albums suivants mais au 4e ils me saisissent tous les sens avec un virage à la Bowie pour Low, mon album préféré de Bowie. Plus exploratoire. Magique. Ce sera mon préféré du band même si ma chanson préférée d'eux est sur Hail To The Thief. Jusqu'à In Rainbows, devenu ensuite, mon tout à fait préféré. Encore cette année, écoutant ma liste de lecture du band, je me disais c'est fou ce qu'il me faisait un bien énorme. Comme The Smile cette année, dont je vous reparlerai d'ici janvier. 

Bright Eyes

Conor Oberst pourrait être moi. Sang irlandais, attiré par les regards intelligents (tout se lit dans les regards), intense, créatif, sensible, multiple, j'ai découvert par hasard ce band par un ami qui me partageait ce qu'écoutaient ses collègues au bureau sur le disque partagé de l'entreprise. J'ai aussi découvert les merveilleux My Morning Jacket là dessus. Ironiquement, Oberst chante avec Jim James, chanteur du band. James qui joue avec Calexico dans le film que j'adore tant de Todd Haynes I'm Not There sur Bob Dylan. Toute est dans toute. Folk, spirituel, americana.

Stevie Wonder

Sophisti-pop. J'ai découvert ce terme dans les deux dernières années. Douces, atmosphériques, souvent pianotées, "adultes" pense-je souvent, les chansons du genre se retrouvent chez Bryan Ferry (que j'adooooooooore) Paul Weller (same), Prince (vous savez maintenant), Janet Jackson (J'aime) et bien d'autres comme Stevie dont les années 70 sont tout simplement extraordinaires. Je m'étais longtemps interdit Wonder parce que mes parents avaient trop aimé I Just Call To Say I Love You et Part Time Lover quand j'étais ado. Mais l'ai redécouvert depuis deux-trois ans et chaque fois que j'ai besoin de me mettre de bonne humeur, je mets ma liste de SW.

Même si la situation des humains à la peau noire est tout simplement rageante encore de nos jours. 

Hier pour le Black Friday, je n'ai écouté que de la musique d'artistes à la peau noire

Dépenser ? des calories, de l'énergie quelque part, pas souvent autrement. Surtout pas si on me le commande. 

vendredi 29 novembre 2024

Marionnette Ne Comprenant Pas La Main Qui La Tiens

Yuri Alexandrovich Bezmenov, ancien agent du KGB, ayant passé à l'Ouest, nous avait prévenu.

Le grand lavage de cerveau Russe avait 4 étapes à suivre. Le premier étant "la grande démoralisation" qui était anticipée sur une vingtaine d'année.   

En 1954, tôt dans la Guerre Froide entre occident et Union Soviétique, ces derniers ont créé le Comité pour la Sécurité de l'État, sous l'appellation Russe KGB. Le groupe s'occupe alors de la sécurité intérieure, de la police secrète, et des opérations d'espionnage domestique et international. À travers le monde entier, le KGB fait tout son possible afin de contrer les idées pro-occidentales et tout indice anti-soviétique. On hésiterait aucunement à supprimer les leaders politiques étrangers avec du cyanure ou autrement et on investirait et armerait des groupes de gauche, particulièrement dans les nations sous développées, si on flairait de l'antagonisme soviétique. Le KGB a de plus implanté des taupes un peu partout dans les ressources d'intelligence aux États-Unis, avec succès, si souvent qu'un nombre précis de fois reste dans le secret de l'humilité du FBI ou de la CIA, et on ne saura jamais pleinement combien de fois et pendant combien de temps, on s'est rendu compte qu'on se faisait espionner de l'intérieur ou d'ailleurs. 

Les plans à l'égard des États-Unis, plus puissant nation au monde, n'ont jamais été clair, mais un indice est cet ancien agent du KGB, Yuri Alexandrovich Bezmenov, qui fuyait l'URSS en 1970, pour arriver au Canada, et clamait connaitre bien des détails de ce que préparaient les Russes contre les États-Unis. Les attaques seraient moins physiques que mentales. Le champ de bataille étant la psychée des citoyens Étatsuniens. 

Ce qu'il allait révéler, on le goûte de nos jours. 

Le plan est à long terme et les Russes comptent battre les États-Unis dans une guerre psychologique et une "démolarisation" qu'on ne peut pas nier habiter depuis 2018, premier passage de l'olibirus Trump. Et depuis le 5 novembre dernier. Le travail de décennies portent aujourd'hui fruit. Vladmimir Putin était de ces services secrets. Beznemov disait aussi alors que faire parti du KGB ne voulait pas nécessairement dire être espion. 85% du travail est un lent travail de subversion idéologique. De mesures actives et de batailles psychologiques aussi bavardes et bruyantes que silencieuses. Ce qui importe d'abord est le désordre au sein d'une population qui se pense unie. Et vite, les Soviétiques ont vu que les États-Unis n'avaient que le nom d'"Uni". Qu'il ne fallait maintenant qu'appuyer plus fort sur la subversion idéologique. Comme réussir à faire croire à des tonnes de gens qu'envahir l'Ukraine, c'est parce que c'est l'Ukraine qui est vile, et non le contraire. Créer un déluge de faussetés jusqu'au point qu'on arrive plus à discerner le vrai du faux, et quel meilleur émissaire que Fake News Don au pouvoir pour ce faire, aux États-Unis. L'abondance d'infos désordonnées ferait conclure au citoyen très moyen, que se défendre, défendre sa famille, défendre sa communauté, sa gang, son pays, devient un objectif pressant, alors que rien ne devrait inquiéter le plus grande puissance au monde. 

C'est ce qu'ils appellent le "grand lavage de cerveau" dont la première étape serait la démoralisation () qui devrait prendre entre 15 et 20 ans à se faire, probablement un peu plus. C'est une approximation minimum. Mais c'est le minimum pour une génération de jeunes têtes brûlées dans les écoles pour se ré-éduquer en parallèle des repères connus comme les enseignants et les médias de toute sorte. Et si on peux s'implanter chez Fox dans les médias, la bactérie du déséquilibre peut commencer à manger la chaire du peuple. 

Les hippies des années 60 (implantés par l'URSS)qui obtenaient des positions de pouvoir dans les années 80 étaient eux-mêmes déjà contaminé(e)s par des valeurs Marxistes-Léninistes. Que ce soit au gouvernement ou dans les entreprises des États-Unis. Comme Pavlov le montrait avec les chiens, les Étatsunien(ne)s sont entrainé(e)s sans s'en rendre compte à être programmé(e)s pour réagir de manière stupéfiante. Comme on peut le voir chez les partisans de Trump ou de Pierre Poilièvre, au Canada. Exposez leur des faits qui contredisent tout ce qu'ils disent, ils ne dérogeront pas de leurs positions. Même si on prouve que noir est noir et blanc est blanc, il vous diront qu'ils voient orange. Être exposé(e)s à la vérité ne doit plus avoir d'importance. Et c'est pas mal réussi.

La démoralisation est un processus qu'on veut garder irréversible. La société des États-Unis, le Canada, sont devenus ce que voulaient les Soviétiques: des tribus polarisées rejetant certains faits pour se choisir des narrations personnelles ou des opinions. 

La seconde étape serait la déstabilisation. Où on viserait la chute de l'économie (presque promise), les relations étrangères affaiblies (ça se fait présentement tout seul avant même que le crétin ne commence), et la défense rammolie. (promis aussi avec un agresseur animateur de télé du week-end à ce poste névralgique). On y serait donc déjà aussi. L'anormal devenu acceptable. 

La troisième étape serait la crise. Qu'on pense capable de créer en un mois et demi. Un violent changement de pouvoir, de structure, et une plongée dans l'économie qui doit être suivi tout de suite par la dernière étape qui serait la normalisation d'un nouveau pays (great again) doté d'une nouvelle idéologie (Projet 2025), dans une réalité qu'il ne saisit pas pleinement (censure en édcuation). Une marionnette qui ne comprend pas la main qui la tiens.

Si une nation n'arrive pas à comprendre les dangers qui lui foncent dessus, tout est pas mal déjà gagné selon Yuri Bezmenov. 

Nous

Sommes.

Cet agent du KGB révelait tout ça il y a 40 ans.

Il allait ensuite mourir après avoir révélé tout ça, à seulement 53 ans, d'une violente attaque cardiaque. 

Lui qui n'avait ni antécédents, ni problèmes de coeur.

Ever.

Bravo à ces agents du chaos. On sera bientôt, K.O. 

jeudi 28 novembre 2024

À La Recherche Du Temps Perdu****************************All The King's Men de Robert Penn Warren

Chaque mois, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers jours) et tout comme je le fais pour la musique (vers le milieu) je vous parles de l'une de mes trois immenses passions: La littérature !

Lire c'est choisir d'habiter un(e) autre. C'est explorer l'univers d'autrui. C'est s'ouvrir sur un monde nouveau, un nouveau modèle de pensées, de réfléxions. C'est s'humaniser de l'intérieur. C'est voyager à très peu de frais, accepter de nouvelles idées, confronter ses propres idées, investir des corridors mentaux, découvrir, s'ouvrir les sens. C'est comprendre et voir autrement et accepter d'apprendre à respirer sur le rythme d'un(e) autre. 

Et respirer, c'est vivre.

ALL THE KING'S MEN de ROBERT PENN WARREN.

Huey P. Long, démocrate sudiste, a été gouverneur de la Louisiane de 1928 à 1932, puis sénateur de la Lousiane de 1932 à 1935. Il s'opposait au New Deal de Roosevelt qui a sauvé les États-Unis de la Grande Noirceur. Le jugeant trop proche de la haute finance (de "l'élite") il se faisait la voix des pauvres. Il était largement considéré comme populiste, lorgnant vers l'autoritarisme, la corruption et surtout la démagogie simpliste. Au printemps 1935, il annonce qu'il sera candidat présidentiel à l'investiture démocrate. 

Le 8 septembre 1935, Carl Weiss, gendre d'un adversaire politique de Long, s'approche de lui, revolver en main, et lui tire une balle au torse dans un corridor de palais de justice. Ses gardes du corps abattent mortellement Weiss. Long décède deux jours plus tard de ses saignements intérieurs. 

C'est de cet incident que s'inspire l'écrivain sudiste Robert Penn Warren pour écrire son chef d'oeuvre racontant un populiste gouverneur charismatique (Willie Stark) et ses machiavéliques manipulations politique durant le Grande Dépression, dans le Sud des États-Unis. Le titre est une référence à la comptine de 4 lignes d'Humpty Dumpty qui va comme suit:

"Humpty Dumpty sat on a wall, Humpty Dumpty had a great fall, All the king's horses and all the king's men, Couldn't put Humpty together again". La référence à Humpty Dumpty n'est pas gratuite car chaque personnage présenté aura une chute en quelque sorte. 

L'histoire est racontée par le reporter politique (fictif) Jack Burden, bras droit de Willie Stark. Les histoires de ce reporter et celles de Stark reflètent pratiquement un même homme. Le livre est une évolution de la pièce de théâtre Proud Flesh de Warren, qu'il avait mise sur pied 10 ans avant, et dont le personnage principal portait le nom de William Talos. Le nom a été changé pour Stark, mais gardé pour le personnage de son patron, Willie Talos. Étrangement, Warren a toujours dit que son récit n'avait jamais eu pour but d'avoir une saveur politique. Il gagnera le prix Pulitzer pour ce roman. 

Dans les années 30, les gens semblent laisser tomber tout sens des responsabilités en admirant des messie comme Willie Stark, qui ne considèrent pas pleinement la portée ou les conséquences de ce qu'ils avancent. Le journaliste n'arrive pas à se rendre au lit avec Anne Stanton, fille de gouverneur important de l'État et amie d'enfance de Jack. Willie, en revanche, arrive à la charmer jusqu'au lit. Quand le journaliste réalise que chaque grand homme doit un jour "tressaillir", faire une sorte de secousse sismique,  il est atteint d'un grand nihilisme. Il sent que tous les mots utilisés quotidiennement ne sont que tressaillement nerveux comme la cuisse d'une grenouille une fois électrocutée. En voiture, ramenant un homme âgé avec lui, Jack s'aperçoit que celui-ci à un tressaillement involontaire nerveux sous un de ses yeux. Que la vie n'est peut-être que caillot de sang latent ou un tressaillement nerveux sur les corps errants. Que Dieu n'a rien à voir avec les morts qui surviendront autour de lui. Que peu importe les paradigmes, on est tous condamnés à une certaine agonie de la volonté à des moments variés dans nos vies. Constats de 1949. 

Le livre verse dans l'existentialisme. Sera adapté sur scène, au théâtre, en opéra et au cinéma, au moins deux fois. Dont une de ses fois où il gagne 3 Oscars dont celui du meilleur film. Un film gardé à la Librairie du Congrès des États-Unis tellement il reflète une époque précise de l'histoire du pays et est culturellement pertinent.

Toujours pertinent.

Avec le prochain messianique promis tyran. 

Vous savez je parles de quel brigand. 

Le fasciste latent.

mercredi 27 novembre 2024

Un Agresseur Agressera

 "Ce n'est tellement pas grave, c'est aux États-Unis, le retour de l'incompétent président ne devrait pas nous faire quoi que ce soit..."

Saint-Tab...

C'est notre voisin ! 

Qui promet désormais 25% de tarifs douaniers sur toute importation canadienne sous des prétextes inventés. COMPLÈTEMENT INVENTÉS. "Tant que le Canada n'aura pas "bien géré" les importations de Fentanyl et les immigrés illégaux, nous appliquerons cette taxe". 

What the flying fuck ?

On est pas le Mexique! On est pas la Chine non plus! Ni l'Inde ! Ce sont les trois endroits sur terre d'où le Fentanyl est le plus "lancé ailleurs". Et si on élargit la recherche le Canada n'est même pas dans les 10 premiers importateurs de Fentanyl. LES ÉTATS-UNIS OUI PAR CONTRE (6e). 

Alors bullshit ! l'étron Trump. Fucking bullshit ! Il avait fait la même chose avec les tarifs sur le bois que nous importions là-bas, faisant d'un deal où le Canada faisait un peu de profits, quelque chose de maintenant non avantageux du tout. "Au nom de la sécurité nationale"

(...)

Über-bullshit ! sécurité nationale ?  

Ils ont peur qu'on les attaque avec des 2 par 4 ?

Et les immigrés illégaux...c'est une blague ? Pensent-ils que les Canadiens ont envie d'aller vivre aux États-Unis ? Là, ce qu'on entend le plus c'est le contraire, plus personne n'a envie d'aller aux États-Unis, land of the fusil. Aller à l'école secondaire est un danger de mort aux États-Unis. Et l'ignorance y est plus massive qu'à bien des endroits dans le monde. On a assez de la nôtre. 2 millions 475 669 arrestations ont été faites à la frontière du Mexique l'an dernier. Moins de 11 000 à la nôtre. On entend aussi davantage de promesse de migration d'Étatsuniens chez nous. Prendront-ils la voie légale pour le faire ? C'est un long et ardu processus. Nous avons les raisons d'être nous-mêmes inquiets de tous les nouveaux arrivants prochains. Et notre gouvernement, ne serais-ce que Québécois, fait du zèle là-dessus, accusant les nouveaux arrivants d'à peu près tout au Québec. 

Baignant dans un racisme systémique nié. Le premier Minus François Legault a validé les arguments du clown Trump en disant aussitôt que ses craintes étaient légitimes. Plus raciste qui s'ignore, ça ne s'invente pas. 

Cette agression commerciale gratuite promise des États-Unis, au simple nom du profit capitaliste, donne des envies guerrières. Je montrais au front pour lui péter la gueule à ce chimpanzé de Trump. ET IL N'A MÊME PAS COMMENCÉ !

Déjà il altère nos manières de respirer. "La ministre des affaires étrangères Mélanie Joly n'a pas voulu dire si le gouvernement avait été pris de court par cette annonce". Mélanie Joly ? Qui est incapable de parler d'Israël et de la Palestine ? La lumière faible de la guirlande libérale ?

C'est certain qu'on a été pris de court. Des agressions c'est très souvent des surprises. De mauvais goût toujours et de coups qu'on ne voit pas nécessairement venir. On le savait ordure, mais là, il promet torture. Économique. 

"Ce n'est tellement pas grave, c'est aux États-Unis..." Plus maintenant

Le voisin promet de tirer une allumette dans notre haie. Qu'on soit forcé de la remplacer. À nos frais. Si le ridicule tuait, le 20 janvier prochain, la Maison-Blanche deviendrait un véritable cimetière. 

Un agresseur tentera d'induire des émotions de peur, de terreur, de peine, de souffrance émotionnelle, de honte, de gêne, de colère, etc...Vous la lisez la colère dans ma chronique du jour ? C'est l'etcetera qui s'attache à moi. L'agresseur fera tout ça sachant qu'il poussera sa/ses victimes à agir comme il le souhaite, lui faire perdre de la crédibilité auprès d'autrui ou encore lui faire perdre du pouvoir sur la situation. 

Le président des États-Désunis promis en janvier est une horreur. Une erreur (double) dans les livres d'histoire futurs.

Faudra se braquer, c'est ce qu'il faut faire face aux agresseurs, demandez aux Ukrainiens et aux Palestiniens, et à partir de maintenant n'acheter, ne consommer, plus jamais USA. 

Ne serais-ce que 4 longues années. 

mardi 26 novembre 2024

Secrétaire Général des Transports

Derek jouait dans le salon à Call of Duty. Le grand garçon de 36 ans aimait beaucoup sa XBox One et rien ne lui plaisait davantage que de relaxer en tuant de l'ennemi militaire virtuellement. Pas qu'il avait un jour fait son service militaire, surtout pas, au pays du fusil, les États-Unis, il n'avait jamais resenti le besoin d'apprendre à tirer de l'arme à feu. En jogging, t-shirt et nu pied, en fin de journée, un mardi de novembre où il faisait déjà noir, sa conjointe, Annie, venait lui porter une lettre:

"Derek....! C'est une lettre gouvernementale! C'est même une lettre présidentielle, tu ne me croiras pas!"

"Quoi?" demanda-t-il, sans vraiment y croire et en restant concentré sur son jeu, les deux mains sur sa manette. 

"Le président des États-Unis est en pleine période de promesses d'embauche pour son gouvernement de janvier et il vient de t'engager!!"

"Hein ? Moi ? Quoi ?"

"Il est fier de te nommer secrétaire général des transports! ton nom est là !"

"Mais c'est quoi le rapport ? je ne suis pas qualifié !"

"Ça ne semble pas important pour lui, il souligne que tu ne paies pas tes taxes ce qui est intelligent et que tu préfère prendre l'autobus depuis longtemps, plutôt que de prendre la voiture"

"Raison de plus, je ne privilégie aucunement la consommation du pétrole! Ça ne fait aucun sens!"

"Derek Loomer, c'est bien toi ! et c'est signé de Donald Trump. Il ne fait pas de sens, ça tombe donc sur le sens !" Dit Annie, amusée.

"Je ne comprends tellement pas! Si je prends l'autobus c'est parce que je m'étais fait retirer mon permis après trois arrestations en état d'ébriété au volant et on m'avait retiré le droit de conduire. Droit que je n'ai jamais recherché à regagner. Plus écologique et moins coûteux en plus! Ça ne fait aucun sens ! Il prend n'importe qui !"

"Tu n'est pas n'importe qui ! Passes une belle nuit ce soir, je vais m'assurer que t'auras une belle nuit, et demain matin ils t'attendent à la Maison-Blanche"

Ça faisait trois fois que Derek relisait la lettre. Il n'en croyait pas ses yeux. 

"C'est quoi ? c'est genre pour une semaine ? un mois ?"

"Non c'est pour tout le prochain 4 ans"

"HEIN???"

La nuit fût atroce. Dans un élan de passion, Derek avait renversé Annie dans le but qu'ils tombent tous deux sur le lit et en rebondissent, mais ils avaient raté le lit et étaient tombés à côté. Annie écrasée sous son poids. Elle en avait pleuré. Il n'avait cessé de s'excuser. Elle pense devoir se rendre chez le chiropraticien. 

Il était si nerveux, et désormais se sentait aussi coupable, il n'avait presque pas fermé l'oeil. 

Le lendemain matin, il avait sorti sa plus belle chemise et sa cravate. Malgré la douleur, Annie lui avait dit que dans les premiers jours, il ne ferait probablement que du clérical, mais qu'il devrait tout de suite penser à des idées nouvelles qui iraient dans le sens des républicains.

"Mais comment savent-ils comment je votes ? Je n'ai jamais voté républicain ! J'ai étudié la ligne de pensée du parti de Reagan à nos jours, j'en ai fait ma thèse de maitrise, mais est-ce que ça peut s'être rendu à eux ? Ils me pensent républicain ?" dit-il en faisait son noeud de cravate devant le miroir, tout en consultant son téléphone pour savoir comment faire par un vidéo Youtube le montrant.

Une fois habillé, sa copine le trouva beau. Son sac à dos sur le dos, avec les bretelles, lui donnait un air d'écolier, mais encore là, parmi les républicains, il transpirerait surement la maturité. 

"Je ne peux pas prendre l'autobus, de quoi j'aurai l'air à ce nouveau poste, arrivé en autobus"

"T'as raison, ils sont surement un moyen de transport bien à eux, je vais t'appeler un uber...je suis si fière"

"...et moi si confus!"

"Tu te veux un lunch ?"

"Oui! non ! pas la première journée! Je ne sais pas! Ils disent pas dans la lettre ?"

"Non..."

"Donnes-moi un petit sac de beef jerky. On ne sait jamais. Ce sera ma porte de sortie en cas de besoin"

"Mais tu vas puer de la gueule !"

"Oui, t'as raison, je suis nerveux!"

"Tout ira bien, tu t'intègres bien partout. Tu trouves toujours un moyen. Tiens ! prends mon paquet de gomme, pour chaque bâtonnet de Beef jerky, tu te prends un gomme après!"

"Bonne idée !"

"Voilà ! ton uber est là!"

"Bye love!"

"Bye!"

(...)

Aussitôt ou presque, aux nouvelles:

"Nouvelle de dernière heure, le nouveau secrétaire des transports anticipé par Donald Trump, Derek Loomer, a été arrêté il y a quelques minutes après avoir volé la voiture du chauffeur de Uber et s'être enfui avec celle-ci. Il a été arrêté près de Washington Square, faisant de l'excès de vitesse, ne portant pas non plus, sa ceinture de sécurité. Ses propos laissent croire qu'il se pensait dans le jeu vidéo Grand Theft Auto. Il a dit, une fois menotté, qu'une fois officiellement en poste, il déclarerait le port de la ceinture de sécurité officiellement gay, et qu'il donnerait le droit à chaque État de choisir si il devrait penser autrement."

Sa copine était encore plus fière. Son amoureux avait non seulement trouvé le ton pour plaire au gens du parti et à leurs partisans, mais il allait même chercher son casier judiciaire dès le premier jour, afin de s'intégrer favorablement aux criminels en place.

Elle comprenait du même coup qu'un peu tout le monde, sur les 4 premières années, un peu comme le devoir de jury, avec le dernier gouvernement de portes tournantes de ce même président, aurait son tour à faire à la Maison-Blanche. Particulièrement  si vous êtes blanc.    

Elle s'est rendu à la bibliothèque se chercher le livre "Comment garder son bébé, une fois violée". 

Dans le but de se préparer à défendre l'idée. Au cas où elle serait aussi appelée. 

Resta surprise qu'on parle de Vin Diesel, en raison de The Fast & The Furious, pour possiblement le remplacer. 

Son chum sera surement pardonné.