Lui-même artiste, il se rend en France pour tenter de vivre de son art, mais peine a vendre ses propres peintures. Il ne gagne pas d'argent. Jusqu'à ce qu'il trouve une idée pour en faire.
Il sera l'auteur de ce qu'on appellera alors le plus grand vol du 20ème siècle. Qui sera si facilement fait.
La théorie de la police était alors que quelqu'un avait passé la nuit, caché à la fermeture du musée du Louvre, en France, pour ainsi attendre dans la nuit pour commettre son vol, le dimanche 20 août 1911. Alors que le lundi suivant, le musée est fermé. Mais suite à son interrogation, ça ne s'est pas du tout passé ainsi. Le lundi, le musée est fermé au public, mais pas aux travailleurs. Peruggia a étudié ce qu'il allait faire. Il s'est habillé en blanc, comme les travailleurs du musée, ce qui le fait passer, avec la même chienne sur le corps, pour un anonyme employé comme il y en avait alors tant au Louvre.
Il entre donc tout calmement le lundi matin, 21 août comme un employé, vers 7h du matin. Quand le Salon Carré, où était affichée la toile de la Mona Lisa de Leonardo Da Vinci, est resté un instant vide, Vincenzo a pris la peinture et l'a apporté dans un escalier de secours. Là, il a enlevé la baie vitrée qui la protégeait, ainsi que le cadre de la peinture. Certains ont cru qu'il a ensuite caché la peinture dans sa chienne de travailleur, mais celle-ci était de 53 cm par 77 cm, et Peruggia mesurait 63 pouces (5 pieds 2), ceci n'aurait pas entré dans une chienne de sa taille. Il a plutôt enlevé sa chienne l'a roulé sous son bras avec la toile et a quitté comme un employé ayant terminé son travail par la même porte par laquelle il était entré. Simple comme bonjour. Facile Come Una Torta. Il cache alors la peinture dans un appartement de Paris qu'il loue. N'osant pas l'importer tout de suite, il la garde chez lui deux ans. Cachée dans un coffre, il l'importe en Italie. Et la garde maintenant dans son appartement de Florence. Il choisit de l'offrir au propriétaire d'une collection de Florence. Il semble évident qu'il veut de l'argent en échange et parle de ramener à l'Italie "ce qui leur appartient" l'oeuvre d'un artiste Italien.La toile se fait authentifier par un expert en art, Giovanni Poggi, qui, par mesure préventive, en parle à la police, car tout le monde sait que la toile a disparu et cette toile semble tout à fait l'originale. La police arrête Vincenzo chez lui.
Deux théories circulent sur les motivations de Peruggia. Il prétend vouloir par patriotisme remettre la toile au pays original de l'auteur puisque volée par Napoléon. Ce qui est mal informé. Oui, Napoléon a volé plusieurs oeuvres d'art italiens dans ses guerres Napoleoniennes. Mais Da Vinci avait offert sa toile à François 1er, dans le but d'être admis à la cour du roi, comme artiste, en France, 250 ans avant la naissance de Napoléon.
Mais une lettre à son père confirme que Vincenzo Peruggia voulait faire fortune avec sa toile.Bien que ce ne soit pas un crime mortel, en cour, on croit son idée patriote, on en est même charmé, et ça brouille le jugement. Il n'écope que d'un an de prison et 15 jours, mais ne fera que 7 mois et sera largement considéré comme un fier patriote italien à sa sortie.
Patriottismo ridicolo.
Imbroglione.
Il prendra part à la Première Guerre Mondiale et sera fait prisonnier de guerre. Libéré à la fin de celle-ci. Bien que devenu personnalité publique connue, sa mort, en 1925, à 44 ans, passe inaperçue. Toutefois par erreur, quand en 1947, en Haute-Savoie, un autre Vincenzo Peruggia décède, comme prédisposé aux impostures, on se trompe et on identifie le voleur patriote. Et on parle de sa vie à lui et non à la vie du Vincenzo de Haute-Savoie.
Impostura a morte.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire