Cinema Paradiso******************The Texas Chainsaw Massacre de Tobe Hooper

Chaque mois, dans ses 10 premiers jours, tout comme je le fais avec la littérature (dans ses 10 derniers) et tout comme je le fais pour la musique (vers le milieu) je vous parles de l'une des mes trois immenses passions: le cinéma.

Je l'ai découvert, surconsommé (le fait toujours), l'ai étudié, en fût diplômé, y ai travaillé, fût honoré de l'avoir fait, mais j'ai quitté l'industrie. Toutefois le cinéma ne m'a jamais quitté.

Je vous parles d'un film qui m'a charmé par son audace, son scénario, ses interprètes, sa cinématographie, bref je vous parles d'un film dont j'ai aimé pas mal tous les choix.  

Cette fois, je vous parles horreur.

THE TEXAS CHAINSAW MASSACRE de TOBE HOOPER. (1974)

Le concept du film nait au début des années 70 alors que Tobe est assistant réalisateur à l'Université du Texas, à Austin et caméraman de documentaire.  Il développe alors une histoire qui parle d'isolement dans les bois et de noirceur. Les actualités très graphiques des San Antonio, l'inspirent. Des élements du scénario final seront inspirés des crimes monstrueux d'Ed Gein, dans les années 50, au Wisconsin. Gein avait aussi inspiré Psycho d'Alfred Hitchcock, en 1960, et inspirera The Silence of the Lambs, 32 ans plus tard. Durant le développement du film, celui-ci a le temps de s'apeller Headcheese et Leatherface. 

Hooper dira que les changements culturels et politiques des États-Unis, entre 1972 et 1973. Sa menterie de "cette histoire est un fait vécu" est en écho aux mensonges que les États-Unis se faisaient raconter sur le Watergate, sur le Vietnam et sur la crise pétrolière de 1973. Les atrocités de la Guerre du Vietnam montrait le manque de sensibilité sociale de la part du gouvernement et des services de nouvelles, et il a voulu montrer la violence brutale des choses. Hooper prétend avoir vu des morceaux de cerveau sur la route, aux Nouvelles du soir, et avait envie de recréer quelque chose qui ferait le même effet saisissant, qui démontrait que l'Homme est toujours le vrai monstre. L'acteur, principalement de comédie par la suite, Dan Laroquette a été payé d'un joint de marijuana pour faire la narration hors-champs, en ouverture. 

L'idée de l'armer d'une scie mécanique lui est venue quand Hooper est resté coincé dans un magasin d'outils surpeuplé. aux caisses, et souhaitait en avoir une afin de frayer son chemin jusqu'aux caisses. Hooper et Kim Henkel ont scénarisé le film. Un ami de Hooper a investi 60 000$ dans le film. Tous les intervenants ont dû accepter des salaires différés qui leur seraient versés quand un distributeur l'aurait choisi. 

Les interprètes étaient tous de relatifs inconnus ce qui ajoutait au réalisme de l'ensemble tourné entièrement en éclairage naturel. Ils et elles étaient tous Texans et avaient joué dans des commerciaux locaux ou dans des pièces de théâtre locales. Allen Danziger (Jerry) et Jim Sledow (dans le rôle du vieil homme) étaient des amis personnels de Tobe. Ce dernier avait 30 ans. Son film de 140 000$ devait être tourné le plus rapidement possible afin de sauver sur les coûts de productions. Marilyn Burns, qui avait le plus d'expérience de théâtre a obtenu le rôle principal. Qui demandait essentiellement de hurler et d'être terrorisée. On travaillera 16 heures par jour. L'acteur Islando-Étatsunien Gunnar Hansen portait un masque de cuir 12  heures par jour,7 jours par semaine, pendant tout un mois. 

Le décor des maisons a été travaillé avec du sang animal et des os d'animaux afin de croire à des restes humains. Quelqu'un était payé afin de ramasser les cadavres animaux tous les jours afin des les intégrer au film. Tous les comédiens ont fini par se blesser pour vrai à certains moments. Quand Hansen place sa scie mécanique sur William Vail (Kirk), il place sa lame à 3 pouces de la gorge du comédien. Pour tous, ce film a pris des années à sortir des cauchemars des interprètes. Le traumatisme a été alimenté par la produit fini qui semblait si réaliste par moments. Le futur président du Barreau du Texas subventionne pour le montage final en échange de 19% des profits. Les producteurs mafieux du film érotique Deep Throat seront les derniers, mais les plus influents investisseurs pour la distribution. 8100$ ont été redistribué à 20 membres de l'équipe de tournage. Ça faisait 405$ pour avoir beaucoup souffert dans els bois. 

Le 1er octobre 1974, le film est lancé en salle et fera des recettes de plus de 30 millions aux États-Unis et au Canada. Il fera un plus de 14, 4 millions en location vidéo. La terreur de Marilyn Burns, qui semble si réelle, sera soulignée. 

Le film sera banni dans plusieurs pays pour sa violence suggérée et parfois visible. Ceux qui le présente en salle feront de l'argent et le garderont en salle jusqu'en 1977.

Plaçant de vraies diffusions radios parlant de meurtres sordides survenus au Texas en sourdine dans le film a ajouté à l'horreur de celui-ci,

Certains diront alors que c'est le film le plus terrifiant qu'ils n'auront jamais vu car trop présenté de manière réaliste.

On dit aussi que de faire du stop est devenue une activité plus rare par la suite, pendant un bon bout de temps.

Les fondations des films comme Evil Dead, Halloween, Friday the 13Th et Blair Witch s'y trouvent.

Wes Craven, Ridley Scott, Alexander Aja et Rob Zombie ont tous cité ce film comme forte influence sur ce qu'ils ont fait par la suite. 

Le film est classé au Temple de la Renommée des Films d'Horreur.