Sauf que ça n'a pas fonctionné. L'URSS s'est effondrée dans la réforme de la lourde bureaucratie Soviétique qui aura noyé le pays et l'aura fracturé, en 1991-1992. À la mort de Mikhail Gorbatchev, Vladimire Putin n'a que publié un court memo offrant ses sympathies à la famille, sans plus. La réaction au départ dans l'au-delà de l'un des plus majeurs des Hommes politiques Soviétique/Post-Soviétique, est restée soviétiquement austère. Mais Gorbachev lui-même aurait souhaité un hommage doux-amer.
Après avoir été l'un des plus importants Homme sur terre, il aura passé les dernières années de sa vie en compagnie de strictement quelques gardes du corps et d'un chef de cuisine.Quand Vladimir Putin est devenu président en 2000, il n'y avait pas plus fervent partisan et supporter que Gorbatchev. Optimiste de nature, il avait espéré que le jeune leader continuerait son amorce de Soviétie démocratique. C'est plutôt devenu une monarchie déguisée. Une présidence impériale et à vie. Un empire dans un État communiste. Les deux hommes se sont peu à peu tourné le dos, l'un à l'autre.
Dans l'hyper masculine autocratie de Vladimir, Gorbatchev était franchement trop doux et celui qui avait vendu l'âme russe à l'Ouest. Celui qui chantait des chansons en anglais parfois et qui avait fait des publicités pour Louis Vuitton et Pizza Hut. La fracture était si réelle que Gorbatchev disait avoir honte de Putin et de son député Dimitri Medvedev. Disant d'eux qu'ils étaient indécents, se comportaient comme si il n'y avait pas de société, pas de constitution, pas de système électoral, et qu'ils se pensaient sauveurs de la mère patrie. Ce qui est un vision réaliste de l'autocrate.Gorbatchev, dont la santé déclinait passé 90 ans, a suivi avec dégoût l'invasion de l'Ukraine des Russes de Putin. Il voyait tout ça comme le dernier clou de cercueil de sa propre vision de la Russie. Tout ce que Gorbatchev avait installé a, avec sa mort, été enterré avec lui. L'héritage de Gorbatchev est source d'amertume pour Putin. Née dans la violence de la Révolution d'octobre 1917, 7 décennies soviétiques ont été marquées par des accomplissements importants, le massacre de millions et un lent déclin local et international. Dans les années 80, après des années de succès scientifiques et militaires, l'URSS baignait dans la stagnation économique et sociale. On ne s'entend pas complètement sur ce qui a tout fait basculer. Certains disent que la réforme Gorbatchev en est la source. Certains autres disent que ceux qui l'appliquaient étaient de mauvaise foi, ou incompétents. Finalement on dit aussi que les investissements militaires étaient astronomiquement mal avisés. Peu importe la raison, après les courtes tenues présidentielles d'Andropov et Chernenko, le plus jeune président de l'URSS depuis Staline, Gorbatchev, en 1985, avait mis sur pied sa glasnot, sa réforme axée sur une ouverture vers l'occident et ses valeurs et modes de vie. Un vent de fraicheur dans l'empire rouillé par la corruption. Le parti communiste avait ses failles et Gorbatchev savait les reconnaître. Les réformes ont électrifié le pays. Les transformations sociales ont bouleversé l'austérité naturelle Soviétique. La privatisation de plusieurs compagnies avait pour but de relancer l'économie. Mais appliqué trop vite, et mal par des gens qui ne savaient pas ce qu'ils faisaient, les critiques sont vite arrivées. En 1990, la hausse des prix et le chômage minaient le pays. L'impact était trop majeur pour un peuple incapable de recevoir tout ça, si vite, de manière si importante, si maintenant. Refusant d'utiliser la force contre les protestataires, ça avait joué dans l'idée de lui donner le prix Nobel de la Paix. Ce n'était pas une réflexe communiste soviétique de ne pas faire usage de répression. À Noël 1991, Gorbatchev démissionnait. D'ici, Gorbatchev avait été celui qui avait libéré le peuple soviétique des chaines du communisme. Mais au travers du regard de Vladimir Putin, cet héritage était la honte absolue. Le contraire du "vrai" Russe. Gorbatchev était la grande catastrophe du 20ème siècle. Les deux hommes ne pouvaient pas être plus différents. Gorbatchev était l'intellectuel aux vêtements sophistiqués et avait appuyé avec chaleur le néo-président, ancien membre du KGB, au passé louche, qui avait appris à cacher son jeu toute sa vie.Il avait accueilli Putin après des années de relatif chaos et de désordre sous Boris Yeltsin. Il le défendait même quand on accusait Putin (assez justement) de corruption. Naïf Mikhail. Pendant 10 minutes, il pouvait déblatérer contre les États-Unis et tenir le discours anti-occident. Peut-être afin de sauver simplement sa peau. Mais il est vite devenu clair que les 2 hommes étaient des fruits forts différents.Un pourri et un qui n'était plus au goût du jour.
Quand Putin a retravaillé les lois en sa faveur pour faire un troisième mandat présidentiel, Gorbatchev a débarqué du train.Il avait compris que son rêve de peuple libre était mort.
Mikhail avait 91 quand il nous as quitté, cette semaine.
Il était opportunité populaire. Là où Putin est menace et horreur.
Il n'y aura pas davantage d'hommage pour ce grand homme. Que Vladimir n'aura jamais été. Et ne sera jamais.
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