En 2016, Hillary Clinton disait de Donald Trump qu'il était un vieil idiot qui serait facilement hameçonné d'un seul gazouillis. La semaine dernière, à Philadelphie, Joe Biden s'est demandé quel idiotie Donald Trump pourrait faire si il était hameçonné par un discours entier. Samedi dernier, le monde entier en a eu la réponse. Le coup de pied dans le narcissisme a fonctionné.
Pour le cycle électoral actuel, les sains Républicains avaient un plan assez simple: Ne pas travailler autour du nom Trump. Parle des prix du pétrole, de la lutte à la criminalité, des frontières, de l'économie, de la lutte au racisme, de l'éducation sexuelle, tout, sauf Trump. Il a perdu le vote populaire de 2016. Il a perdu le contrôle de la Chambre des représentants en 2018. Elle a perdu la présidence, en 2020. Il a perdu des sièges du sénat en Georgie, en 2021. Marjorie Taylor Greene perd le peu qui lui reste de tête en disant que Joe Biden veut la tuer. Les Républicains ont toutes les raisons de ne plus vouloir être associé aux perdants comme ça.
Les plus avisés ne disent même plus son nom. Comme on le ferait de l'ex-beau-frère assassin, qui ferait du temps en prison, ou serait sur la voix de s'y rendre, dans la famille. C'est du voeu pieux,. Essayez d'effacer Trump et il trouvera toujours le moyen de se représenter sous la lumière. Samedi le 3 septembre dernier, Trump a tenu un rallye, mot devenu péjoratif, prétendument en support à deux candidats républicains en élections spéciales, mais ce n'est pas ce que personne n'a retenu. Sa présence était 100% motivée par la sortie de Biden, trois soir plus tôt. C'était tout trempé Trump. Extrême, strident, amer, laid, outrancier, mensongé, déplacé.
Il a menti sur le taux de criminalité qui aurait atteint un taux record sous les Démocrates. Il a parlé en long et en large de "l'injuste" raid dans sa résidence secondaire, ce qui n'avait rien à voir avec le soutien qu'il apportait à ses 2 candidats. Il a traité les gens du FBI de monstres vicieux, omettant de souligner qu'ils ont trouvé du matériel très compromettant et secret dans sa garde-robe, dans sa salle de bains, des dossiers vidés de leurs contenus comme si supprimés dans l'urgence. Il a aussi dit qu'il avait gagné le vote populaire en Pensylvannie (où ils se trouvaient) alors qu'il l'a perdu par plus de 80 000 voix.
Le format du rallye n'a laissé que quelques minutes pour les deux candidats en lice pour l'élection locale, mais personne ne leur a accordé trop d'attention. On a retenu qu'un vote Républicain, serait un vote pour le retour de Trump. Qu'un vote Républicain était un nouveau mandat à endosser des menteries en série. En commençant par accepter que l'élection de 2020 avait été volée.
Le discours de samedi était l'écho d'un blessure narcissique. Exactement ce, en quoi Biden avait donné un coup de pied, le jeudi d'avant. Brillant.
Trump creuse sa tombe.
Chaque jour, depuis le raid du FBI, les Républicains ont été associés davantage au triste Donald Trump. Il a même réussi à soutirer l'appui d'un pas-complètement-allié, l'abominable-avec-forte-insistance-sur-les-trois-dernières-syllabes gouverneur de la Floride Ron De Santis. La soumission dans un parti qui ne tolère que les actes de dominations.
Les Républicains contre le Trumpisme craignent comme la peste que le prochain congrès Républicain soit un référendum sur le retour de Trump et son nécessaire renvoi. Ce que les Démocrates tiennent à conserver comme narratif.
Biden a jappé jeudi dans le but de blesser le fragile ego de l'homme au teint orange de Mar-A-Lago. Trump a jappé à son tour mais mord le dessin d'un os au fond du bol d'eau. Son parti est quand même tatoué de son nom. On veut pousser le chien à l'eau, mais on se fait coincer par le narcissisme de I/me/mine Trump.
Biden a tendu la ligne, Trump a mordu, et c'est tout le parti qui a suivi au bout de la ligne.
Sleepy Joe a une bonne balle courbe.
Assez dommage pour les Républicains équilibrés qui pensent même se partir un troisième parti.
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