mardi 14 septembre 2021

Le Mythe de la Péréquation


Le programme de péréquation canadien est un programme de redistribution d'argent pouvant permettre à chaque province d'offrir un niveau raisonnablement comparable de services. Pour ce, Ottawa, notre capitale nationale, mesure la capacité à gérer des revenus fiscaux (taxes & impôts) et non les revenus eux-mêmes. En d'autres mots, le programme mesure la richesse disponible et non la richesse qui est prélevée par le régime fiscal en vigueur.

Une province avec une bonne économie en santé reçoit donc parfois de la péréquation en partie parce qu'elle gère bien sa propre économie. N'attend pas après l'argent de la péréquation. Le Québec brille à ce niveau. Son économie va bien et il reçoit de la péréquation. Mais le réflexe naturel est aussi d'attendre après ce qu'on devrait recevoir et dans son tempérament latin, le Québécois l'a parfois dit à voix haute ou a tapé du pieds. Ça a rendu les autres provinces passablement jalouses et c'est la source de multiples conceptions erronées dans l'Ouest canadien. Même en Ontario. On en a eu une autre preuve au triste débat anglophone de vendredi dernier impliquant les chefs en campagne électorale. Il fait de moins en moins de doutes que nous sommes de plus en plus étrangers aux canadiens des autres provinces et vice-versa. 


Vous ne recevrez parfois rien en péréquation même si votre province a été en déficit. Comme l'Alberta et la Saskatchewan en 2018, toutes deux victimes de la chute du pétrole, mais encore extrêmement riches par citoyen, entre autre parce qu'ils chargent moins d'impôts et de taxes à ceux-ci. Si le Québec faisait la même chose, il serait aussi en déficit.  


La vision canadienne du Québec se limite principalement à deux choses:

-Des bébés gâtés qui veulent se séparer du Canada, mais qui prennent tous les sous que le Canada leur donne. 

-Des racistes. (soupir!)


Pour le premier, le Canada est tout simplement jaloux. Que devrait faire le Québec? Il est inclus dans le Canada. Il-n'en-est-pas-séparé. Devrions nous nous comporter comme tel? C'est certain qu'on va prendre l'argent du canada tant qu'on est dedans. Quand tu changes de job, tu ne demandes pas à ton employeur de cesser de te payer deux ans avant ton départ. La situation devient amalgame (et fausse)quand l'Alberta, consciente de sa richesse,  pense que ce sont eux qui donnent tout leur argent...au Québec. Cette conception est non seulement très très répandue en Alberta et ailleurs, mais en plus, une phrase raciste comme "Les Québécois nous volent notre argent" est extraordinairement commune dans les pensées populaires canadiennes. Très errantes. 


Ceux qui reçoivent le plus de péréquation par habitant sont dans l'ordre:

L'Ile Du Prince Edouard (4131$), le Nouveau-Brunswick (3881$), la Nouvelle-Écosse (3339$), le Manitoba (2923$) et seulement là, le Québec avec 2809$ de transferts d'argent par habitant. 

Cinquièmes sur 10, christ. Ravalez votre face avec vos fausses accusations de marde. 

Educate your fucking selves.


De plus, les précis transferts en santé et en programme sociaux ont été modifiés à l'avantage de l'Alberta il y a quelques années et le Québec a été la province la plus désavantagée. On s'en est plaint et le Rest of Canada en a remis une couche dans ses fausses conceptions financières. Qui surfent bien parmi les océans d'ignorants. D'un océan à l'autre. Si on regarde les variations entre 1994 et 2016, voici qui a le plus encaissé sur cette période:


L'Alberta à reçu 28% de plus, 241% de plus que les années précédentes. la Saskatechewan 7% de plus que les années précédentes, 231%. L'Ontario, 13% de plus que dans les années précédentes, 258%. Ce sont les trois provinces les plus dures envers le Québec publiquement. (La Colombie-Britannique pas loin derrière non plus). Le Québec a reçu -24% MOINS 24 %. Ai-je besoin de REsouligner le bordel actuel dans la gestion du travail des infirmières?


Alors what the fucking fuck?

Pour le second point, c'est pire. On nous reproche notre nationalisme, qui est aussi envié puisqu'on se suffit à soi-même partout. Économiquement, socialement, culturellement. Ça les terrorise de savoir qu'on se parle dans une langue qu'ils ne se forcent pas à comprendre, qu'on consomme des artistes bien de chez nous, que notre télé, nos scènes, sont riches en produits de chez nous, que certaines de nos business fassent le tour du monde, PIRE, que nous puissions avoir une certaine facilité à parler, comprendre l'anglais. C'est pas souvent le cas de l'autre bord. 


Alors la solution simple? nous haïr. Source d'ignorance. Ce mal du siècle. 

 Et quand on essaie de créer des balises provinciales identitaires qui traiteraient la Femme avec le même respect que le reste de nos Femmes d'origine Québécoise, de fucking souche comme disent les plus barbus, on devient raciste. Quand UNE nouvelle fait la manchette sur un cas de racisme dans un hôpital, bien que la coupable perde absolument tout dans sa vie privée et publique, on est encore "racistes". Même si une Québécoise, enseignant la littérature en Ontario, parle du titre "Les Négres Blancs d'Amérique" livre qui n'a pas d'autres câlisse de titre, et que celle-ci perd son job parce qu'elle a utilisé le mot en "N", c'est encore nous, les racistes...Pas de danger que le racisme viennent de ceux qui limogent la Québécoise.

Si la bêtise tuait, un grave ménage  pancanadien s'opérerait. Québec inclus.  On est pas plus parfait qu'eux. 

Dans le lien que je vous glisse, trop riches en imbéciles, il y a même un parfait idiot, anciennement de chez nous, qui invite les gens à venir le rejoindre en Floride, là où il y a 7000 morts par jour. Ça ne s'invente pas. Niez la Covid, plonger dans la gueule du monstre.

Et c'était le Lighting de Tampa Bay qui critiquait nos foules dans les rues pendant les séries?

C'est possible de mourir de rire? 

You can hate us, you'll never break us.

We may break from you, one day, though

Have many reasons to

Call us when it's to time we should care

Quand un minable attaque un autre minable, on ne peut qu'avoir une guerre interminables. (sic)

Et pendant ce temps, en Alberta, le mouvement qui voulait séparer l'Alberta du reste du pays, calqué sur le mouvement Bloquiste Québécois, prend de la vigueur avec la création du parti Maverick. Se feront jamais traiter de racistes, c'est certain. Seront justes nationalistes.


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