Chaque mois, vers le milieu, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers jours) et tout comme je le fais pour la littérature (dans ses 10 derniers), je vous parle de l'une des mes trois immenses passions: La musique.
Le titre de la chronique est inspiré de 4 albums que j'ai tant écouté dans ma vie que j'en connais toutes les nuances, toutes les paroles, tous les sons, cette musique est désormais composante de mon ADN.
Par ordre de création:
Blonde on Blonde de Bob Dylan
The Idiot d'Iggy Pop
Low de David Bowie
The Unforgettable Fire de U2
B.I.B.I. c'est moi. C'est aussi la terminaison du terme irakien habibi voulant dire Je T'aime.
Musique, je t'aime.
THE HURTING DE TEARS FOR FEARS.
Les premiers albums ont toujours le luxe d'avoir été pensé/habité/vécu longtemps avant, sans attentes de personne ou presque. Le pari était pourtant risqué. Roland Orzabal et Curt Smith se connaissaient depuis l'adolescence, et ont choisi de se vider les tripes de leurs problèmes familiaux respectifs en concoctant cet album. D'abord tous deux membres du band Graduate, puis musiciens de session pour la formation Neon, il y feront la rencontre de Manny Elias, futur batteur et membre à part entière du band, et Pete Byrne et Rob Fisher, qui deviendront Naked Eyes.
Inspirés de Peter Gabriel en solo, Brian Eno, O.M.D., Depeche Mode, Gary Numan et Talking Heads, le duo verse facilement dans l'attrait des synthétiseurs. Ils prennent une direction électronique alors qu'ils étaient plus new wave. Resteront new wave dans la tête de plusieurs. Ils opèrent à deux sous le nom de History of Headaches. Inspirés justement de leur passés familiaux compliqués qu'il se connaissent l'un et l'autre. Quand John Lennon devient un patient de Arthur Janov, thérapeute adepte du cri primal, ses techniques deviennent fort populaires dans les années 70. Une de ses techniques se nomment Tears For Fears. On adopte le nom trouvant qu'il sonne bien. Ian Stanley, aux claviers, devient une part importante de l'équipée, mais restera toujours en retrait par rapport aux deux autres. Même si son instrument se trouve au coeur de la plupart des chansons des deux premiers albums.
Ce premier, il est formidable. Inspiré du John Lennon's Plastic Ono Band Album, premier album solo de l'ex Beatle, qu'ils ont tous deux trouvé exceptionnel, ils composent ensemble un morceau, l'un de leur plus beau dans toute leur oeuvre, et Orzabal composent tout le reste. Mais ils se partageront les tours de chant. On y trouve un peu de Ultravox saupoudré de Joy Division doux. Il y a définitivem ent une sorte d'exorcisme dans les thèmes abordés. La jeune formation, en 1980-1981, 1982, 1983, transforme les traumautismes d'enfance en romance d'adulte avec une approche presque Freudienne. On y trouve sensibilité et friction. Colère et misère. Trent Reznor de Nine Inch Nails, le trio original des Smashing Pumpkins et une bonne partie d'Arcade Fire ont tous cité cet album comme une importante influence de leurs passés respectifs.
L'instinct pop qui ferait de leur album suivant le sommet de leur carrière commerciale et feraient des deux amis, des hommes riches, est bien là. Même si il sera de 20 minutes plus court que ce premier effort.
Les critiques ne seront pas tendres envers le duo, mais ceux-ci s'en moquent. Il savent qu'ils composent dans un monde déséquilibré. Et commencent tout juste à faire de l'argent de ce qu'ils aiment le plus faire au monde.
Pour amateurs de new wave, de mod music, d'alternatif, de musique des années 80, de rock, de synthétiseurs, de college rock, de beatles, de John Lennon, de maux de têtes du passé, de 1983.
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