Le droit de manifester est réel. Le droit de se plaindre, le droit de crier, le droit de s'opposer, le droit de ne pas être d'accord, tout ça est bien légitime.
Aux États-Unis, rajoutez y cette interprétation douteuse du deuxième amendement de la charte des droits et libertés qui donnerait le droit à quiconque de porter une arme.
Le droit de porter une arme, en tout temps, semble légitime. C'est le noeud du problème au pays de l'Oncle Sam.
Les pères fondateurs de la Constitution des États-Unis croyaient que les gouvernements étaient enclin à utiliser les soldats contre la population. L'histoire confirme que le risque pouvaient être contrôlé si les gouvernements formaient eux-mêmes les soldats et contrôlaient les armées, de troupes payées. Des troupes lancées contre des adversaires étrangers exclusivement. Pour ce qui était d'autres types d'invasions, d'agressions, internes ou tout simplement issues de folie citoyenne, on comptait sur une milice citoyenne, composée de civils armés, pour se défendre. Ces gens auraient une formation militaire non payée à temps partiel, tout comme certains pompiers de nos jours, c'était sur une base volontaire.
Mais la Guerre d'Indépendance des États-Unis, conclue 7 ans après la création de la Constitution, donc, en cours lors de la rédaction, prouvait que les guerres rendaient difficile l'idée de se monter une armée et que les milices citoyennes n'étaient pas convenables du tout pour faire leur part auprès des soldats. On ne pouvait pas leur faire confiance. 7 mots hantés. La Constitution gouvernementale a donc choisi de contrôler les deux factions, les armées de soldats qu'elle formait, et les milices citoyennes moins organisées. L'idée ne passait pas complètement. Les milices, contrôlées par les États, ne le seraient plus. Les Fédéralistes seraient en faveur d'un contrôle gouvernemental des armées et milices, donc de tous les ports d'armes, les anti-Fédéralistes voudraient garder le contrôle de leur affaire, donc le droit de porter les armes, avec des formations brouillonnes, qui, avec le temps, ne seraient plus des formations nécessaires du tout. Mais porter une arme le serait à jamais.
Par un renversement tordu de la pensée, sur les quelques 240 ans plus tard, c'est tout simplement devenu: le droit de porter des armes pour quiconque, en cas d'agression. Ou simplement pour prévenir les agressions. Ou peu importe la raison. Si j'ai un fusil, c'est simplement que c'est mon droit depuis toujours. Ce pays s'est gagné à coups de fusils.
À Washington, des manifestants pro-président sortant, se tiennent devant l'endroit où sera demain avalisé le premier jour de présidence de Joe Biden. Et sera enterré le dernier du président sortant.
Ils manifestent contre quoi? Contre la défaite de leur favori.
Jusque-là, ils ont tout à fait leur droit. Même si désillusoire. Ça peut se voir partout dans le monde.
Là où c'est calissement, mais calissement tordu, c'est que la majorité de ces gens portent des gilets pare-balles (en tout cas, dimanche, au moment de vous écrire ceci) et sont armés.
Parce qu'ils sont CONvaincus qu'ils en ont absolument le droit. Et pratiquement tous les États leur donnent raison. Ils peuvent être propriétaire d'une arme. Tout comme on peut tous être propriétaire d'une large couteau à steak.
Mais si je me présente devant mon parlement avec mon large couteau à steak, même aux États-Unis, avec ce large couteau à steak, on vous arrêterait probablement pour vous questionner sur vos intentions.
Les voyant grandguignolesques, je n'avais qu'une phrase en tête. La même qu'en 18centranquille.
On ne peut pas leur faire confiance.
7 mots hantés.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire