dimanche 31 janvier 2021

Semer Nos Années Folles


 Dans le temps des fêtes, bien confinés en famille, on avait le cerveau mou et la langue à terre. On a pas cherché longtemps sur Netflix et la série Dash & Lily nous est tombée sous les yeux. Elle s'annonçait temps des fêtes


On l'a écoutée à trois. La belle, la jeune belle, et moi. Ça se consommait vite. Courts épisodes et seulement 8. L'intrigue était toutefois assez peu plausible. Même si la prémisse était délicieuse (tomber en amour par les mots et non juste par les yeux) et les acteurs charmants. Beaucoup de choses étaient difficiles à avaler. NON vous ne pouvez JAMAIS couper dans une file à New York, sans que la ville vous mange tout rond. 3 ou 4 fois il a fallu suspendre nos incroyances à ce niveau. NON! un personnage qui parle de la scène à un spectateur au fond de la salle ne verra JAMAIS les 345 personnes entre les deux simplement écouter les répliques et se tourner la tête à chaque interlocutions, en silence. 


Mais voilà, malgré le manque de plausibilité et l'idée que New York soit si petit qu'on tombe sur l'autre presque partout, ça m'a plu. J'ai trouvé quelque chose à quoi m'accrocher. Y avait racine d'intérêt. L'oeuvre de Salinger était accessoire à la rencontre des deux personnages. Dash c'est pour Dashiell comme dans Dashiell Hammett. New York est toujours sexy pour mes yeux. Les petits coins de NY entre autre et la pizzeria/club video me plaisait comme racoin. 

Les foules, la vie d'avant, dans nos confinements de Noël, nous crevait les yeux. Malgré les nombreuses fautes de crédibilité de la série, les gens en ont fait un succès. 


Tout de suite après, on écoutait le tournoi de Coupe du Monde de hockey Junior et l'absence de la bruyante foule (ça se passait au Canada) restait troublante. Et a peut-être, en partie, contribué à faire perdre le Canada en finale. 

Une chose m'a aussi frappé. De tous les parents, amis qui nous manquaient, assez peu d'entre eux étaient réellement fréquentés sur les réseaux prétendus sociaux. Donc, de nous diriger si longtemps vers le y-a-pas-si-longtemps-terrible écran de nos téléphones ou du portable ou du Ipad, ne nous rapprochait absolument pas de nos amis davantage. 

La nuit du 31 décembre au premier, on les a en revanche presque tous croisés sur nos téléphones nous donnant l'impression d'être tous ensemble. Seuls. Ensemble. 


La perte des interactions sociales de la (presque) dernière année explique en partie la croissance grandissante et l'explosion de théories conspiratoires. QAnon n'aurait jamais mûri sans l'internet. Un président a beaucoup trop existé sur le net. Il était presque tout faux. Beaucoup de recherches confirment, depuis toujours, que si vous discutez exclusivement avec des gens qui ne pensent que comme vous, ça vous éloigne de plus en plus de tout autre type de pensée. Qu'en fait, pensant vous regrouper, vous vous isolez. 


Et l'isolation, c'est le puits des cultes, des sectes et du terrorisme.

Il est encore important de dire sur un ton moqueur que non, vous n'irez jamais voir un film de superhéros à votre collègue de travail qui lui vous dira qu'il n'irait pas voir un film français où on ne fait que parler à table. Mais que ça ne sera jamais grave pour ni l'un ni l'autre. Les humains sont construits, selon ce que ma race de martiens a étudié, pour grandir ensemble. Soustrayons trop longtemps ce besoin et certains ne trouvent même plus les repères pour simplement vivre normalement. 

Je me suis surpris à refuser de faire quelques commissions parce que je n'avais pas anticipé de file là où j'allais. Aller acheter des ampoules a pu prendre deux semaines. Certains ne le feront pas du tout. J'ai entendu une femme dire qu'elle ne prenait plus sa douche parce qu'elle n'arrive pas à aller acheter un rideau de douche sans que ça prenne une heure et demie de file. Qu'elle ne veut plus faire. Deuil d'hygiène.


La décadence des corps est commencée avec toutes les chirurgies retardées. 

Avec l'espoir des vaccins, et surtout l'histoire de la pandémie de 1918 qui avait été suivie des années 20, qu'on avait alors appelées Les Années Folles tellement elles étaient peuplées de plaisir, de fêtes, d'explorations de toutes sortes et de bonheur, il faut croire que l'absence d'interactions actuelle n'est qu'une pause avant les partys fous qui suivront.


Pour tous les bals avortés. On se fera un ostie de gros party. À la Gadbsy ou à la Sorentino

Finissants par finissants. 

Si nous étions un pays de gens seuls avant la pandémie, nous serons une grappe de gens tellement heureux d'être ensemble par la suite qu'on parlera peut-être des années de débuts de fabuleuses amitiés. 

 "I think this is the beginning of a beautiful friendship" disait Humphrey au Maroc.


Même si l'intrigue ne nous semble pas toujours plausible, que les choses nous semblent difficiles à avaler, faisons de tout ça un succès. Couper dans la file dans laquelle j'attendais ne me dérangera plus. Au moins, on aura une file choisie. 

Présentement on ne fait que semer nos années folles.

Goofy: "C'est moi où il a encore le cerveau mou, Hunter Jones?"

Mickey: "Il essaie de rester positif avec ce 2020 qui traîne trop jusqu'en 2021."


Goofy: "2020, 2020, ce ne sont que des chiffres, on a 1977 d'épinglé dans le dos. et on est pas malheureux"

Mickey: "Justement, dans le dos.. Eux se plaignent de ce qu'ils ont trop dans la face". 

Goofy: "Ils n'ont qu'à tourner le dos aux consignes!"

Mickey: "Il est justement là le problème, Goofy, c'est le coeur du problème"

Goofy: "C'est tellement plus simple d'être un personnage de BD, finalement"

Mickey: "Mes pulsions sexuelles ne sont pas d'accord"

samedi 30 janvier 2021

10 Minutes 26 Secondes Spectrales

 Tordu voyageur sonore en moi cette semaine. 


Je vous le présente. 

Je ne sais trop comment, en consultant ceci-cela, les algorithmes du net me recommandaient le livre 31 Songs de Nick Hornby.  J'ai connu Hornby par le film High Fidelity, adapté d'un de ses livres, que j'avais beaucoup aimé. Hornby est auteur anglais de About a Boy, Fever Pitch, aussi adaptés en film. J'ai même un film adapté de sa main que j'aime bien dans ma besace. Il est très axé sur la musique, l'univers de la musique, ses vedettes, ce sont des thèmes omniprésents dans certaines de ses oeuvres et son livre semble, en quelque sorte, être une liste de lecture très personnelle, dont il explique l'intérêt des morceaux pour lui. Il a une belle vie tout de même. C'est plus de 5 millions de fois qu'il a vendu dans le monde. 


Afin de rééquilibrer la relative monotonie de ma journée à pianoter des chiffres et copier/coller du excel pour ma compagnie de recyclage, j'ai choisi d'écouter les 31 chansons qu'il proposait dans son livre (réussi à en trouver 29), en travaillant. 

J'ai découvert la plupart. Pas tout aimé. Importé au moins 3 ou 4 morceaux. Mais surtout j'ai été transpercé d'un spectre. "Une expérience qu'on ne vit qu'une fois" dit Nick Hornby dans son livre de cette chanson.


Frankie Teardrop
de Suicide. 

Heureusement, si vous lisez les commentaires de l'hyperlien, vous verrez que les gens ont vite pris la direction de l'humour pour ironiser autour du morceau. 

La chanson est issue du premier album de la formation Suicide, lancé en 1977. La chanson raconte l'histoire d'un jeune père de 20 ans, vivant dans l'extrême pauvreté, perdant son emploi dans une usine, ce qui le conduit à la folie. Il revient à la maison, tue son enfant et sa femme, et se suicide. On continue à le suivre en enfer dans la chanson. La musique derrière est plus ambiante que rythmée, et vous devinez que c'est plus hanté que festif. Un riff aux claviers, une batterie électrique, et surtout, la manière qu'a choisi Alan Vega de...je ne dirais pas chanter, mais réciter le texte est tout à fait angoissant. Il utilise un ton sombre, paniqué, comme le suggère le texte. Mais il crie aussi. De manière saisissante et presqu'inhumaine. Ce qui ajoute à la nature claustrophobique du morceau de plus de 10 minutes.  


La pièce a reçu une attention particulière dû au nom du groupe (bien entendu) et à la nature très dérangeante du contenu de la chanson. Le site de musique Allmusic, une bible de référence de la musique de toutes sortes, dit de ce morceau que c'est une vision claire, plus littéraire et politiquement poétique que le travail de bien des groupes aux philosophies radicales plein la bouche. Bruce Springsteen a été hanté 6 ans par la chanson avant de la citer comme une influence importante pour l'écriture et l'enregistrement de son album Nebraska.  


Le magazine musical Pitchfork a dit de la chanson que c'était celle du groupe qui suscite le plus de commentaires et que si le band passerait à l'histoire, ce serait pour ce choix lugubre. Le magazine a aussi ironisé en disant que la chanson était une sorte de Taxi Driver en "comédie" musicale. 

Lou Reed a dit qu'il aurait souhaité avoir composé ce morceau. 


L'animateur de radio Tom Sharpling avait un segment ponctuel de son émission de radio The Best Show, où il invitait les auditeurs (et les appelants, c'est une émission de lignes ouvertes) à relever le défi Frankie Teardrop. Débuté en 2013, ce défi consistait à écouter le morceau le plus fort possible, dans des écouteurs personnels, la nuit, seul(e) et de s'imaginer les situations les plus terrifiantes qui soient. Et d'ensuite appeler à la station et de parler de leurs impressions sur l'expérience vécue. Peu arrivait à l'écouter au complet. Scharpling, afin de prendre le contrôle absolu du la frayeur potentielle du morceau, fragmentait souvent celui-ci, faisait des montages et des collages sonores.


Ce qui est toujours une splendide manière de contrôler ses peurs. Le prendre de front et la modeler à sa façon.

Mais dans cette semaine de la discussion autour de la maladie mentale, je n'ai pas pu faire autrement que de penser à ceux qui n'ont jamais rappelé Scharpling. Honorant peut-être le nom du groupe de Martin Rev et Alan Vega. Deux expérimentateurs sonores de New York qui ont produit ensemble irrégulièrement entre 1977 et 2016.

J'ai pensé à Christian Daigle qui n'a pas fini la semaine. Ou qui a tout fini cette semaine...


Une version a été enregistrée par Lydia Lunch et me paraît moins intense. On comprend à peine les paroles. Elles sont plus en sourdine. Et elle évite les cris. Même les claviers sont plus polis et plus en avant-plan. 


Une autre version, un demo, de la formation Suicide, frôlant les 13 minutes, se nomme Frankie Teardrop the Detective Meets the Space Alien, raconte aussi une toute autre histoire.  Frankie est détective, un vétéran du Vietnam ayant tué plus de cent fois là bas. Il pourchasse et défie un extra-terrestre. Vega crie vers la fin aussi, mais c'est nettement moins dérangeant puisque le contact avec une réalité reste inexistant. Et son passage au Vietnam suggère un traumatisme ne justifiant pas de tueries ailleurs, mais offrant une source de déséquilibre.  

Bien entendu, j'ai écouté deux fois tout ça. 

On a que nos imaginations à craindre. 

J'espère que tout ceux qui luttent avec des démons intérieurs ont gagné leur combat cette semaine.

Et continueront toujours de le faire en tout temps.

La maladie mentale est une bête qui se dompte. Difficilement mais qui se dompte. Seul ou en équipe. Préférablement, en équipe. 

vendredi 29 janvier 2021

Étienne Daho


 Né à Oran, en Algérie française, il a deux grandes soeurs dans une famille où papa, très riche, plaquera relativement rapidement la famille. Comme maman travaille, elle confie les enfants aux grands-parents espagnols qui tiennent une épicerie-café. 


Mais comme la Guerre d'Algérie fait des dégâts, là où il est, il est placé en pension. Ce ne sera pas une belle expérience. À "l'école" ils sont trois élèves. Lui a 6 ans, les deux autres 12 et 17. Comme sa mère n'est pas divorcée, elle doit avoir l'accord de son mari pour quitter le pays, ce qu'ils ne pourront pas faire tout de suite. Quand ils réussissent à le faire, il fera son lycée à Rennes et à l'Université de Haute-Bretagne. Il s'investit peu à l'école, et reste très influencé par les goûts musicaux de ses soeurs: The Velvet Underground, Pink Floyd, Gainsbourg, The Beach Boys, Syd Barrett. Il ira vivre à Londres et à Manchester, attiré par la "vibe" musicale de ces lieux. Il y commence à écrire des chansons. Il est au coeur de la scène punk de 1976. À 17 ans, il devient papa précoce, mais ne gardera jamais de liens avec son fils. 


Il se lie d'amitié à Hervé Bodier, futur créateur des transmusicales de Rennes, qui organise alors de concerts et des expositions. C'est en organisant, avec lui, un concert des Stinky Toys qu'il fait aussi la rencontre de Jacno et sa conjointe, Elli Medeiros. Une amitié à vie. Encouragé par son entourage, il fait ses débuts sur scène dans le groupe Entre Les Deux Fils Dénudés De La Dynamo, puis s'essaie en solo en 1980. C'est là que des gestionnaires de l'étiquette Virgin lui trouvent quelque chose et le signent. 


Avec Jacno à la production et les musiciens, des amis, de la formation Marquis de Sade, il enregistre son premier effort. La critique lui est très favorable mais les ventes ne suivent pas. Un single lui vaut une meilleure attention et l'assurance d'un second album. En avril 1985, il se donne en spectacle L'Olympia. Il est élu artiste rock de l'année ce qui lui donne des ailes. Il enregistre un mini-album sur lequel Françoise Hardy (une autre amie pour la vie) participe et s'adjoint le talent de Jean-Pierre Jeunet pour le clip de la chanson titre. C'est le premier hit qui se rend à nos oreilles du Québec. Je suis tout ouïes.


Pas autant que lors de la sortie de l'album suivant. Pop Satori est enregistré en Angleterre avec le leader de la formation Torch Song, Wiiliam Orbit, qui sera éventuellement producteur de Madonna et Blur. Daho devient si populaire qu'il fait l'acteur dans deux films, un de Olivier Assayas et un autre de Virginie Thévenet. Il se démarre même une étiquette à lui et signe et enregistre des artistes. 


Deux ans plus tard, c'est Guy Peellaert, qui avait aussi signé les pochettes de Diamond Dogs de Bowie et It's Only Rock'n Roll des Stones, qui tricote la pochette de son nouvel effort.  Une tournée suivra. Carlos Alomar, guitariste de Bowie est le producteur de son prochain album, mais est vite remercié. C'est Edith Fambuena, de la formation des Valentins, qui co-réalise (avec Daho) l'album. L'album est un gros succès, avec 5 singles payants. Un de ses clips sera tourné par Michel Gondry. Une tournée couvrant 14 pays suit. 


En 1992, il met sur pied et réunit Urgence: 27 artistes pour la recherche contre le SIDA.  12 millions de francs sont alors remis à l'Institut Pasteur, en France. Trois ans plus tard, il produit 4 titres pour Brigitte Fontaine, produit un album pour Jacno et chante avec Dutronc. Le clip avec Dutronc est vite interdit. Hypocrisie. 

Comme une rumeur un peu conne l'imagine se mourant lui-même du SIDA, son prochain (mini) album portera un titre sarcastique à ce sujet. Une aventure trip-hop avec le groupe St-Etienne et Brigitte Fontaine. 


Il écrit et enregistre son album suivant à Londres. De retour avec ses complices de Pop Satori. On y retrouve Elli Medeiros, The Comateens, The Swingle Singers et Astrud Gilberto. 

Il collabore beaucoup avec tout plein d'artistes; Jane Birkin, Sylvie Vartan, Vanessa Paradis, Zazie


En 2000, il lance un nouvel album avec Les Valentins comme musiciens. Une autre tournée suivra. Il collabore avec Dani. La même année il est nommé Chevalier de l'Ordre du Mérite. 

Un album plus sombre paraît en 2003. Charlotte Gainsbourg et Marianne Faithfull sont de l'album. Un tournée plus électrique suivra. Trois ans plus tard, il réalise l'album de son amie Elli. Il est aussi nommé Officier des Arts et des Lettres. En 2007, son nouvel album est lancé. Ça lui fera faire 85 dates de concert l'année suivante. 


Il fait une apparition dans le clip des Coming Soon (le chanteur des Pirouettes, pas encore majeur, aussi) et reprend Bowie pour un hommage qu'on lui rend. La même année il concocte un projet avec Jeanne Moreau. Une adaptation d'un poème de Jean Genet. En 2011, il participe à un autre album hommage, à Jacno, cette fois, où il chantera avec la fille de Jacno et Elli Medeiros

Il réalise l'album de Lou Doillon en 2012, puis participe au premier album de Yan Wagner. En 2013, il enregistre à Abbey Road un album où participent Nile Rodgers, Dominique A., Debbie Harry et Jehnny Beth de la formation Savages


Une péritonite lui est presque fatale en 2014, retardant tous ses projets.

Il participe à l'album Creatures de Rone. Il sera héros d'une bande dessinée. Il est invité par John Cale, ultime honneur, pour chanter I'll Be Your Mirror, lors d'un hommage au mythique Velvet Underground. Daho aime la photo, et pour la première fois, il expose ses efforts. Son 13ème album est lancé en 2017

Il chante en duo avec Christophe, Keren Ann et Benjamin Biolay, Majik Djoudi, Bill Pritchard. Il réalise et compose la musique du conte du Vilain Petit Canard d'Andersen.  Un projet inabouti, de reprises, est lancé pendant la pandémie. 


Il co-produit finalement le dernier album de Jane Birkin

Il vît à Montmartre dans un bâtiment qui serait celui dans lequel logeait Buffalo Bill, lors de sa tournée européenne, en 1905. 

Il y a 40 ans cette année, celui qui a eu 65 ans, il y a deux semaines, lançait son tout premier album. 


jeudi 28 janvier 2021

Un Show de Merde Dans Une Décharge en Feu


 "It's like a shitshow in a dumpster on fire".

C'est avec ces mots que l'avocat George Conway, aux États-Unis, a poliment souhaité ne pas être considéré pour le poste d'avocat général quand le cirque gouvernement Trump se mettait en place en 2017 et, justement pensait un peu à lui. 


Conway, oui comme dans Kellyanne Conway, insultante consultante sénior de l'administration Trump. La même qui a rephrasé les mots mensonges et faussetés, dès le début du mandat de Trump, à propos de la dimension de la foule à son inauguration dont elle a transformé les trucages photos grossissant le famélique foule en "faits alternatifs traînant l'absurdité du terme publiquement sur les trois années qui allaient suivre. La même aussi qui avait erré en parlant de "massacre de Bowling Green", pour justifier le resserrement migratoire, en direct à la télé, massacre qui n'a jamais existé. La même, également, qui avait confirmé que le président donnait toute sa confiance au conseiller en sécurité Micheal Flynn quelques heures avant que ce même président ne le limoge. 

Sur Twitter, ça ne s'invente pas. Cui, cui, cuit.


Quand George s'est montré ouvertement en défaveur de la plupart des décisions du patron de son épouse, le président-clown l'a traité de Stone cold loser & husband from hell. Kellyanne a défendu... Donald Trump, en disant que son époux n'était pas un expert de la santé et ne devait pas se prononcer sur les états mentaux du leader en place. (Ce qu'il avait mis en doute). Reste que ça devait faire de drôles de souper en fin de soirée, en famille. 

D'ailleurs...


La famille Conway est sous la loupe depuis quelques temps. Le couple a 4 enfants. Des jumeaux, un gars et une fille, de 16 ans, et deux autres filles, plus jeunes. L'an dernier, la jumelle Claudia, est devenue une "célébrité" Tik Tok en se prononçant clairement très très très contre le patron de sa mère. "Trump est une personne horrible" a-t-elle sommairement résumé. Ted Cruz est, toujours selon elle, un être dégoûtant. Mike Pence, un homosexuel refoulé (et alors, petite fille, ça changerait quoi, vraiment?), et sa propre mère, Kellyanne, une misogyne qui s'ignore. Au mois d'août dernier, documentant des moments dérangeants de leurs crises familiales en privé et les dévoilant publiquement sur Tik Tok depuis janvier, la petite Claudia s'est distinguée à nouveau en disant penser sérieusement à l'émancipation. 


L'émancipation est un acte de droit par lequel un mineur se dégage de toute autorité de la part de ses parents. Ceci a provoqué la démission de sa mère qui a voulu alors colmater les brèches, elle a quitté l'administration Trump le même mois.

Mais voilà. Le feu a plutôt pris depuis.  


Depuis 2021, sa fille Claudia diffuse de très troublants extraits d'échanges qu'elle a avec sa mère. Citant de trop nombreux abus verbaux, physiques et qui affectent son état mental d'adolescente. Un ton de sorcière assez hantant. Depuis quelques jours, Kellyanne lui aurait confisqué tous ses accessoires et ses accès aux réseaux sociaux, gardant son téléphone pour elle, exclusivement, et aurait, je dis bien "aurait" car nous sommes tout de même dans la sauce de qui a été connu, depuis 2017, comme des "faits alternatifs", sa mère Kellyanne, dis-je bien, aurait diffusé une (des?) photos de la poitrine dénudée de sa fille...

(...)

...Dans le but de l'humilier? Dans un moment de psychose incontrôlé?


Kellyanne aurait aussi été rencontrée par des autorités du New Jersey et la suite reste confidentielle, mais ohlàlà...si vous trouviez votre situation familiale compliquée parce que vos enfants ne se ramassent pas ou ne rincent pas leur vaisselle, imaginez leur maisonnée...y a trois autres enfants sous ce toit. Et papa dans tout ça? Complice ou encagé lui aussi? 

Il faut faire attention à tout ça car le récit d'un(e) adolescent(e) restera toujours une source à 50% fiable. Parfois moins. 

Une chose reste certaine, George Conway savait de quoi il causait quand il a un jour parlé de shitshow in a dumpster fire


C'était des épisodes qu'il vivait peut-être alors, jour et nuit. 

Si ce sont de vrais au secours qu'on entend de cette jeune fille, souhaitons une issue heureuse à ce calvaire. 

Peut-être devient-elle la survivante que sa mère se targue d'être. 

mercredi 27 janvier 2021

Conspirationalités


 De nos jours, si Jennifer Lawrence vous gazouille que des dragons vivent dans un royaume secret de l'Oregon, peu de gens en ferait un pli sur leur différence. La barre de la tolérance aux niaiseries a atteint une triste hauteur. Cette barre rase presque le sol. Un certain président est arrivé à nous faire tolérer l'intolérable déjà trop longtemps. 


Ce président était issu de la culture de la célébrité. mot qu'une émission comme Big Brother Célébrités nous rappelle 5 jours sur 7 que célébrité reste un titre qui pourrait, telle la beauté, n'exister que dans l'oeil de celui ou de celle qui regarde. 

On choisit tous qui on met sur un piédestal. Mais ces mêmes gens pensées "célébrités" peuvent beaucoup plus facilement, de nos jours, en tomber du piédestal, qu'auparavant, moment où, que vous soyez un anti-vaccin pouvait rester un secret toute votre vie. Les réseaux prétendus sociaux étant parfois véhicule dirigeant vers le ravin de la déception. 


On est tous coupable d'avoir foi en quelque chose d'étrange. Personnellement, j'ai encore foi aux films de Woody Allen. Même si c'est devenu du 1 bon film sur 7. Et de plus en plus difficile à trouver. Pour la première fois depuis toujours, je n'arrive pas à trouver le dernier film qu'il a tourné avec Selena Gomez et Thimothée Chalamet.  

Vous seriez surpris de constater les drôles de croyances de certaines de ces personnalités que vous idolâtrer tant. 

En voici 10, pas piquées des vers.


Lady Gaga est inspirée de l'intérieur de son bas ventre. 

Selon la gynécologue et artiste à temps partiel Stefani Angelina Germanmotta, connue aussi sous le pseudonyme de Lady Gaga, elle puiserait toute sa créativité dans son...jus vaginal...

Elle croit que les Femmes sont nées de manière différente de tout ce que la science révèle. Elle dit même vivre "perpétuellement seule" afin de ne pas nuire à sa "source de créativité". Qu'elle agiterait, seule. Signée de ses doigts. Si elle a raison...

...je n'ose pas finir cette phrase de peur de la direction que pourrait prendre la suite.


Missy Elliott et les chats noirs

Les superstitions défient toujours la rationalité. Certaines sont logiquement justifiées. "ne passe pas sous une échelle" peut vous empêcher d'avoir le dos ou les bras peinturé d'un mur frais peint en plus de vous faire éviter de faire tomber un ouvrier ou de recevoir un outil sur la tête ou un bout de toit and why the fuck voudrais tu passer en dessous d'une échelle? 

Croiser un chat noir et en avoir peur ou en tirer des conclusions certaines défie toutefois la logique. La rapeuse de Virginie ne comprend pas qu'on puisse penser à la folie quand quelqu'un, comme elle, doit repenser toute sa journée, si elle a croisé un chat noir. Les conséquences seraient trop graves si il ne fallait pas changer quelque chose...Et pourquoi pas changer sa perspective sur ce racisme félin?

Kyrie Irving est un peu croyant de la terre plate.


Le basketballeur des Nets de Brooklyn a bien tenté de "dédire" qu'il croyait vraiment que la terre était plate. Mais il croit plus ferme encore que la Federal Reserve Bank a assassiné le président John F. Kennedy et que la CIA a aussi assassiné (le décédé-du-cancer) Bob Marley. Mais si Irving aide les Nets à faire les séries, tout le monde lui pardonnerait même de croire que Oprah Winfrey et le Capitaine Crunch ont conspiré pour prendre le contrôle du Venezuela afin d'empêcher les Nazis d'y installer leur fusée pour coloniser la lune.


M.I.A croit que Google & Facebook sont contrôlés par le gouvernement du monde entier.
  

Quoi? Vous ne saviez pas qu'il existe un gouvernement du monde entier? Ben oui, il gère aussi la peur covidienne. Pour nous contrôler, toujours. Ces compagnies sont des monstres, oui. Pas besoin d'en inventer davantage. Cette idée du "nouvel ordre mondial" relève de l'esprit de bottine. Le tout premier abonné de mon compte Twitter voulant me suivre se nommait "new social order". L'ai flushé à vue.


Randy Quaid croit qu'Hollywood s'intéresse à lui veut le tuer.
  

Faisons simplement croire qu'il dit vrai. Pourquoi? Mais pourquoi sur terre vouloir le tuer, LUI?

Ce serait comme si un tireur fou voulant viser un joueur des Canadiens voulait kidnapper un de nos joueurs et kidnapperait Joel Armia. On a Frolik, Byron, Lekhonen ou Perry qui peuvent prendre son rôle. Pourquoi un third liner? 


L'ancienne membre de Sugababes Mugga Buena additionne les théories conspiratoires.

Quand Robbie Williams a suggéré que le pizzagate, théorie pédophilique hallucinante, pouvait être vrai, tout le monde a souri. On sait Robbie tellement moqueur. Mais Mugga en a rajouté en disant, le plus sérieusement du monde, (à jeun?), que la pandémie n'était qu'une distraction pour détourner l'attention d'Hillary, actuellement en cour, pour faire face à l'accusation d'avoir découpé le visage d'un(e) enfant. À cette même pizzeria, bien entendu. Obama, Bill Clinton et Oprah sont aussi dans le coup, c'est ce qu'elle prétend dur comme fer. 


Alicia Silverstone pense que les oiseaux nous montrent la parentalité.

Oui, convaincue de la chose, elle machouille les aliments avant de les offrir en bouche à ses enfants. Certains disent même qu'elle semblait cracher dans le bouche de ses enfants. Chacun sa parentalité.


Rob Lowe pense avoir passé près de mourir aux mains de Bigfoot.

Rob est une légende. Il pense aussi avoir failli être assassiné par une légende. Pendant le tournage de sa série documentaire The Lowe Files, trekkant dans le bois pour le tournage, il jure sur la tête de Dieu (une autre légende) qu'il a failli être tué par Bigfoot. Considérant que 2020 a été l'année où les faussetés sont devenues tolérables, on a pas fait trop de vagues. Mais la prochaine fois que tu vas dans le bois, Rob, vas-y à dos de licorne. Les Bigfoot ont très peur des licornes. 


Alice Walker appuie l'idée de David Ickes que les lézards contrôlent le monde.
 

Tout est dans le titre. Décevant de la part de l'auteure de The Color Purple. Cette théorie, antisémite ne l'honore en rien. Fallait pas croire à V, la série télé. 


Terence Howard pense que les mathématiques sont complètement dans l'erreur.

Explique Terry. "1x1=2. Comment ça peut égaler 1? Si une fois 1x1 = 1, cela veut dire que le 2 n'a aucune valeur puisque qu'une fois soi-même n'a aucun effet! Une fois un égale 2 parce que 2 est la racine carrée de 4. Quelle est alors la racine carrée de 2? Ce ne peut qu'être 1! Mais on se fait dire que c'est 2! Ça ne peut pas être comme ça!"

Et moi qui me trouvait poche en maths. J'avais déjà tout compris aussi!