vendredi 13 novembre 2020

Punchs d'Impulsifs

 


Je m'épate toujours des impulsifs. Que je suis de moins en moins avec l'âge. Me concentrant à freiner ma descendance quand je les sens foncer dans cette pente. 

Au travail, cette semaine, je vous ai présenté les personnages. Fanny Ferruneffor travaille peu là où on travaille beaucoup. Et quand elle le fait, elle semble vouloir donner des ordres. Ça déplait souverainement, mais on s'arrange. Pas Stew Peed. Moins brillant que les autres. Cette semaine, notre patron était principalement hors du bureau, sur la route. La simple présence de Fanny semblait imposer une tension chez certains. Stew Peed pour ne pas le nommer. Stew est maladivement jaloux et je crois qu'il compte ses heures à elle. Il est aussi très très impulsif. À quelque chose de désagréable annoncé naîtra toujours un vibrant "NON!" avant d'avoir raisonné toute forme de problème. C'est aussi un tricheur. Il vole des heures de surtemps prétendument travaillées à la maison. En vrai, il ne fait qu'ouvrir sa boîte de courriel, répondre peut-être à quelques-uns, les relaie aux gens concernés, laisse surtout l'heure bien indiquer 22h32 pour créer l'illusion qu'il ne cesse jamais de travailler. Ce qui est absolument faux. Je le surprend TOUJOURS sur son téléphone intelligent. Ou il erre de bureau en bureau. 


La tension autour de Fanny a fait sauter la marmite de Stew. En l'absence du boss, ce dernier lui a demandé un suivi sur une tâche de Stew. Fanny a appelé Stew 2 ou 3 fois, mais il a choisi de ne pas répondre. Elle lui a envoyé un courriel, puis un message sur Teams. Pas plus de réponse. Elle a donc marché de son bureau au sien et lui a demandé pourquoi il ne répondait pas. Avant même qu'elle puisse le demander en fait, elle avait ouvert sa porte fermée et il avait derechef dit "je suis occupé" pianotant à son clavier. "Pourquoi tu me réponds pas?". Même réponse: "je suis occupé" (il avait eu le temps avant). Elle lui a dit "tu me manques de respect" et a claqué la porte assez fort, tournant les talons vers ailleurs. Il s'est promptement levé de son bureau, très vite, car celui-ci est non seulement loin de sa porte, mais il doit contourner le bureau pour s'y rendre et a reclaqué la porte beaucoup plus fort tout de suite après. Mon bureau est tout près, j'ai trésailli. Une minute plus tard, il prenait ses clics et ses claques et il partait disant "je déchrisse". Il venait tout juste de me dire, avant le passage de Fanny, qu'il attaquait la facturation de la ville de Shawinigan. Le lendemain matin, même si il relayait des messages ou nous en envoyait des inutiles vers 22h17, il semblait reprendre exactement là où il avait laissé commençant à nouveau à facturer...Shawinigan. 


EN-FAN-TIL-LA-GES.
 

J'espère qu'il n'est pas sur Twitter. Twitter est un outil cruel pour trahir les impulsifs. 

En septembre 2010, la lumière éteinte Paris Hilton se faisait arrêter pour possession de cocaïne. La drogue a été trouvée dans sa sacoche Chanel. Publiquement et sans rire, elle a nié être la propriétaire de la sacoche. Même si le matin de son arrestation, elle tweetait, photo à l'appui: "J'adooooooore ma sacoche Chanel achetée aujourd'hui même!".


Un mois avant, quand il avait de l'argent, le rappeur 50 cents, un prétendu adulte, se plaint de sa grand-mère:

"Je ne peux pas croire que ma grand-mère me fasse sortir ses vidanges! je suis fucking riche! Fuck this! je retourne chez moi pas besoin de cette merde!"

Ses fans l'ont vite rabroué comme "le Petit-fils de l'année", celui dont la grand-mère devrait lui donner une raclée. Il s'en est défendu encore toute une journée se disant incompris. Mais ne le sont-ils pas tous ces impulsifs? 


Le rappeur Bow Wow faisait la fête avec le rappeur/abuseur Chris Brown quand il a stupidement tweeté au volant d'une Lamborghini, complètement saoûl, fier de son coup.

L'époux d'Huma Abedin, aide personnelle d'Hillary Clinton pendant longtemps, Anthony Weiner, voulant, comme tout le monde pensait-il, envoyer une photo de son pénis à une femme de Seattle, s,est trompé et l'a envoyé à absolument tous ses (milliers de) contacts. Il a bien sur plaidé que quelqu'un avait hacké son compte, mais il s'est fait prendre à faire la même chose si souvent par la suite que la baloune lui a éclaté au visage. Il a avoué avoir un pénis qu'il a envie de brandir aux Femmes. 

"Tellement pas saoûle!"

L'acteur Ashton Kutcher devait vivre sous une roche quand il a tweeté son support à l'ex-entraineur de football Joe Paterno. Celui-ci avait été trouvé coupable d'avoir caché les viols et été accessoire aux vices de son assistant coach. Kutcher n'avait pas eu le memo quand il a tweeté:

"Comment peut-on limoger Joe Paterno? #insultant #pas de classe, en tant que fan de son club, je trouve cela de très mauvais goût"

Tout le monde t'a aussi trouvé de mauvais goût, Ash. 

Amanda Bynes est une actrice connue davantage pour ses frasques que pour ses films. Se faisant arrêter par la police, saoûle au volant, elle tweete au président d'alors, Barack Obama, ceci:


"Hey @BarackObama...je ne bois pas. SVP limoge le policier qui m'a arrêtée. Je ne frappe aucune voiture non plus pour ensuite fuir les lieux. Point à la ligne."

Sa photo l'a inculpée. 

Eion Musk, Donald Trump, ils sont innombrables les impulsifs se faisant coincer sur le fil. 


Pink m'a fait rire la semaine dernière quand elle a répondu au président perdant qui tweetait:

"J'ai gagné l'élection avec 71 millions de "votes légaux""

Elle lui a répondu:

"Mais ce n'était pas assez, Donny"


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