"STOP THE COUNT!" a crié Donald Trump sur Twitter jeudi matin.
C'est un peu comique de voir le désespoir du président troll qui fait même appel à Rudy Giuliani pour attaquer les tribunaux, son panier vide de preuves de fraude. C'est un peu comme si on demandait à Averell Dalton de superviser les opérations du prochain hold-up.
Pour une nouvelle fois, pas la dernière car des accusations au civil l'attendent peut-être, Trump fait face à quelque chose qu'il ne contrôle absolument pas. Et en terrible leader, il panique. Stratégiquement, si on arrêtait les comptages au moment où il le demandait, Joe Biden aurait été président plus rapidement encore puisque Biden menait en Arizona et au Nevada, le menant aux 270 grands électeurs requis.
Trump est un loup quand vient le moment de faire de la paperasse et jamais plus menaçant que lorsqu'il ordonne à ses moitiés d'hommes quoi faire. Mais travailler à l'intérieur des dogmes d'un gouvernement? Naaaaah!
Un système d'élection exclus généralement massivement l'implication d'un gouvernement pour des raisons évidentes. Mais aux États-Unis, c'est largement dysfonctionnel. D'un État à l'autre, les règles sont très variées. Ce qui est valide dans un État peut être invalide dans un autre. Et le comptage, post fermeture des bureaux de vote, ne se fait pas partout. Ça rend la manière de gérer tout ça, dur à intimider. les problèmes sont anticipés depuis février 2020. On a tout fait pour que ce soit le plus facile possible. Ce ne pouvait l'être facilement, mais ça a été fait du mieux qu'on pouvait et les demandes de DJT sont largement ignorées. Les travailleurs d'élections de l'Arizona, de la Georgie, du Nevada et de la Pennsylvanie ne font que leur travail. Pas le temps pour les mouches.
Les (très) pauvres poursuites sont lancées de partout du côté du clan d'Averell Dalton. Mais comme ce n'est pas encore fini, aucune, AUCUNE preuve ne peut être amenée sur quoi que ce soit. Parler de "votes légaux", c'est prétendre connaître les votes illégaux et PERSONNE n'y a accès en ce moment.
C'est un noyé qui crie pour qu'on le sauve. Mais qui a lui-même construit sa veste de sécurité de plomb. La vérité lourde est grave. C'est que les États-Unis sont maintenant deux pays distincts. Et que l'un d'eux sera ou bien conquis, ou bien il disparaitra. Le populisme n'est pas vaincu. Biden gagnera, mais DJT restera le président des États-Unis rouges. Des États-Unis rouges sang. C'est grave comme victoire démocrate. Avec un goût amer. C'est une horrible chicane de vestiaire dans la même équipe. Intolérable. Une part titanesque de l'électorat Étatsunien a QUAND MÊME voté pour le sociopathe.
Le troll est maintenant entré dans sa phase "burn down the country". C'est pas une victoire qu'il est prêt à concéder avec grâce, c'est une percée autocrate.
C'est historique que trois réseaux importants de télé (NBC, CBS, ABC) coupent les images de Trump construisant d'ignobles faits parallèles, dans le premiers 5 minutes de son discours en disant:
"We are now forced...not only to cut the president...but once again, to correct him on so many things".
Les États-Unis avaient besoin d'être corrigés.
Au moment de rédiger ceci, on ne sait toujours pas si Joe Biden a gagné sa présidence.
Mais on sait que Donald Trump, comme prévu, a perdu la tête.
Comme bien des gens, j'ai la chienne du noir de la nature humaine. Je la vois maintenant dans les rues des États-Unis.
Aveugles et armée.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire