Près de deux semaines après fait le clown en conférence de presse, parlant au ciel comme un demeuré, se trompant d'Hôtel Four Seasons, jasant tout près d'une distrayante librairie porno, le triste et fascinant avocat de Donald Trump, aussi utile qu'Averell Dalton chez les Dalton, Rudy Giulani, a refait un numéro de cirque, jeudi dernier.
Encore meilleur.
La goutte de colorant à cheveux lui coulant sur la tempe remerciant la mouche dans les cheveux de Mike Pence de lui avoir donné l'idée, pour l'internationale exposition.
Cette fois, jeudi dernier, on avait mieux calculé le site de la prestation: les quartiers généraux du Comité National des Républicains, à Capitol Hill. Si le lieu était plus salubre, le contenu de ses propos était tout aussi...délirant. L'ancien maire de New York, exposé longuement aux lumières de la télévision pendant 40 minutes, a accusé Joe Biden et son parti d'avoir orchestré un élaboré système frauduleux pan-national, suant comme un lutteur de sumo dans un sauna. Il a été forcé, à un certain moment, d'essuyer d'un mouchoir ce qui a vraisemblablement été une goutte de colorant noir sur chacune de ses tempes. Quand il a finalement cédé le micro à un autre membre de "l'équipe de rêves" d'avocats du président sortant-qui-ne-veut-pas-sortir, il a empoigné vivement une bouteille d'eau et l'a bue tel un chameau dans un oasis.
À ce moment là, il avait le sentiment d'avoir fait ce qu'il fallait pour se mériter le 20 000 dollars par jour qu'il charge au président déchu dans cette croisade minable dans une cause aussi perdue que l'élection. N'avait-il pas vu Lindsey Graham, valet de pisse de Trump lorsque président, placer fraternellement son poing sur celui de sa rivale Kamala Harris, deux jours avant, sur le plancher du Sénat?
Ne reprenant que tout juste que ce qui lui reste de son souffle, il a continué en disant que Biden, et son équipe, travaillaient de mèche avec les machines des big shot démocrates, corrompant les juges, conspirant avec les gouvernements communistes étrangers (il a dit ça pour vrai!!!) pour truquer les machines à votes...je ne sais plus si les gens écoutaient, étouffés par les rires. Il a même dit qu'ils avaient emmagasiné suffisamment d'évidence pour faire renvers n'importe quel type de résultat électoral.
Mais à ce jour, pas l'ombre de l'ombre d'une preuve n'a encore été amenée. Quand on lui demande de nous montrer un peu de ses centaines de documents qu'il prétend avoir en main, prouvant ce qu'il raconte, il répond qu'il ne peut pas risquer la vie des témoins de la fraude pour rien. Jusqu'à maintenant, 100% des documents, soumis par l'équipe d'avocats de Trump, ont été rejetés par les juges. Pas les juges de la Cour Suprême. Les documents ne passent même pas la première étape et sont jugés irrecevables.
Rudy a même évoqué une scène de My Cousin Vinny pour parler de la distance selon laquelle les surveillants faisaient leur travail en Pennsylvanie. Il n'a toutefois pas dit que cette accusation avait aussi été refusée par les juges comme n'étant que spéculations. Il a aussi erré sur la manière de compter (ou pas) les votes en Georgie, système qu'il ne comprenait pas, confirmé aussi la semaine dernière. Le même jour où il faisait son numéro, trois de leurs dépôts en accusations, en Arizona, Georgie et en Pennsylvanie, avaient encore été rejetées par les juges pour insuffisance de matières prouvables.
"Pourquoi pensez vous qu'il sortait si peu pendant la campagne? Ce n'était pas en raison de la pandémie, c'était parce qu'il magouillait tout ça!"
Trump et Giulani, quand ils se couchent en fin de soirée, en se brossant les dents, face au miroir, doivent tout de même savoir pertinemment qu'il n'y aucune viande sur leur os. Leur cirque ne sert qu'à mobiliser la foule de mal informés et de tenter de soulever le peuple contre la vérité.
C'est un plan pour faire dérailler le prochain passage des pouvoirs. Il n'y a tout simplement aucun précédent du genre dans l'histoire des pays d'Amérique du Nord. C'est lourdement et gravement anti-démocratique. Comme avec l'Ukraine, ils poussent ce scénario absurde le plus loin qu'ils le peuvent, chaque jour n'étant qu'une journée d'accumulations de fonds pour l'équipe de défense, chaque journée tentant de valider les 20 000 dollars donnés à Averell Dalton pour tricoter son plan.
Chaque jour repoussant l'idée que D.J.Trump pourrait admettre qu'il a perdu.
La cour, le calendrier, le peuple, quelqu'un conclura le spectacle de cirque.
Rudy a lancé "on ne peut pas laisser les tricheurs voler cette élection au peuple des États-Unis"
Ne réalisant pas qu'il parlait, en fait, de sa propre équipe.
Sa secte.
4 commentaires:
il faudrait vraiment que ce soit la cour suprême qui tranche une bonne fois pour toute et de manière claire car il y a une frange de plus en plus importante de la population qui se sent flouée et bien haineuse et en plus équipée de guns qui la démangent !!!!
voir aussi les timbrés de qanon ou de radio québec qui instiguent le poison lent du doute...
je suis inquiet
C'est rare que je dirai cela mais je suis pas fâché d'être Canadien...
L'actualité du jour semble enfin passer le flambeau :)
Ouf.on dirait qu'il a capté !
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