Dans le sport en ce moment, le baseball se plante avec toutes les équipes (ou presque) jouant sur leurs terrains locaux. Plusieurs de ces clubs auront des saisons écourtées, parce que ce sport, étrangement sans nombreux contacts entre joueurs, a eu sa large part de néo-infectés de la Covid-19. Certains clubs au grand complet ont donc été forcés de s'isoler et joueront, au final, probablement moins. Ce qui donne des bizarres de choses. La Floride, la concession la plus infectée, a été première de sa division cette semaine avec sa fiche de 3-1 devant un club qui avait une fiche victoires/défaites de 8-4.
On a pas fait de villes bulles pour accueillir les clubs. Mais à leur décharge, on est 31 fois aux États-Unis au baseball et on ne compte qu'un seul club canadien, les Blue Jays de Toronto. Qui ne joueront pas à Toronto. En jouant dans le pire pays au monde pour les infections, il n'est pas anormal que ça se rende à eux malgré tout. Probablement hors terrain. PARCE qu'ils sont aux États-Unis. Pays du président bête.
Mais étrangement, dans le hockey de la LNH, on ne jouera QU'À Toronto (ou Edmonton). Et les deux villes bulles choisies sont, pour le moment, un franc succès. Pas de cas de Covid-19 et bien des contacts, même beaucoup trop de batailles.
J'ai toujours aimé les bulles. De Pépin la Bulle, où le petit garçon est la copie crachée du petit garçon que j'étais, aux bulles de confinement de nos jours.
La semaine dernière, j'ai croisé, très tôt le matin, un couple promenant leur chien, en mou, je crois vraiment trop de gens en mou en cette ère de confinement, et le couple soufflait en même temps de marcher, des bulles de savon. Ça a fait ma journée. C'était si léger dans un monde lourd. J'ai vraiment trop aimé. Mes lundimardimercredijeudi peuvent être si louuuuuuuuuuuuuuuuuuuuurds...et si interminaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaables...
Je créé mes propres bulles bien souvent pour bien m'en sortir mentalement. Farouche indépendant, il arrive encore régulièrement que je m'isole, afin de visionner ou revisionner un film, une série, en solo. Ou pour lire, assez souvent, et lire c'est s'investir dans une bulle.
J'ai essayé de faire quelques chose cette semaine avec des gens qui eux ne faisaient pas ce que je faisais. Écouter.
J'ai prêté oreille aux dits "anti" qui ne croient pas aux masques. Qui ne croient même pas aux morts de la Covid-19. Qui ne croient qu'en leur individualisme. Leur bulle infecte. L'esprit militant pollue trop souvent l'esprit critique. Regardez le chaos que peut créer la religion dans le monde. C'est horrible d'entendre ceux qui pensent parler au nom d'une liberté qui ne serait que la leur, et dont certains ne croient même pas que la maladie sévisse en ce moment. Ne dites surtout pas vos pensées aux familles éplorées. Ce serait encore plus mal reçu. Ces gens sont moins près de la bulle et sont tout à fait postillons.
Ces gens vivent sous une roche et quand ils en sortent et que le soleil les as bien aveuglé, ils y retournent et inventent le jaune comme ils l'ont compris. Trop brièvement. Et sous le clocher irréfléchi de la roche. Dans une bulle eux aussi. Une bulle qu'on veut faire éclater. Question de leur passer un savon. Et leur démerder les idées. Je serais curieux de savoir le nombre de gens qui étaient d'abord "anti" et que la raison a ravisé.
Dans les bulles plus agréables, il y a celles de nos enfants. Et mon fils (21 ans) et ma fille (17) ont des partenaires de vie. Mon fils a sa douce à Québec, donc les week-ends, ils se partagent la route. Des fois c'est elle qui vient chez nous, des fois c'est lui qui vit chez elle. La puce a un copain qui vient d'obtenir son permis. Et comme il est passionné d'automobile, il multiplie les opportunités le forçant à prendre sa voiture, qu'il a retravaillé lui-même avec son père, un génie mécanique.
L'amoureuse et moi partirons pour Tadoussac de lundi à jeudi prochain. SANS nos grands enfants. Une première depuis longtemps. Ils ont leurs bulles d'amoureux, nous aurons la nôtre.
Les bulles fonctionnent. Nous en sommes toujours la preuve.
Tout est dans la qualité du savon utilisé.
On ne trempe définitivement pas tous dans les mêmes eaux.
On ne boit pas tous la même eau non plus.
Rien d'anormal dans tout ça.
Mais on peut contrôler la pollution des eaux.
Quand je vois mes désormais grands enfants, avec leur +1, en direction de wherever, j'ai toujours envie de leur souffler la phrase de mon enfance:
Bulle!, envole-toi!
Parce que j'y vois de belles eaux.
Et voler, c'est être libre. Pour vrai. Demandez aux oiseaux.
On a arrêté un postillon de Drummondville, hier.
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