Une collègue de l'Ontario voulait avoir un pied à terre, à Montréal. Elle savait que je connaissais bien la ville et me demandait conseil. Je lui recommandais quelques secteurs selon ce qu'elle me disait qui lui plairait. Le mot "security" revenait tout le temps dans ses propos.
"...but is it secure?"
Ça me faisait sourire.
"No there's a rapist living just across the street. But he's nice sometimes."
Je vivais alors une différence fondamentale dans la construction des garçons et des filles de
Un garçon, à moins d'avoir été torturé dans sa jeunesse, ne se pose jamais de questions sur sa sécurité.
JAMAIS.
En tout cas certainement pas moi. Tous les quartiers sont sécuritaires pour moi. Ils deviennent même dangereux seulement si je m'y installe. J'ai consulté plusieurs amis mâles depuis, et tout autant d'amies Femmes depuis, et on arrivait toujours au même constat. Pour les gars, la sécurité n'était un facteur nulle part ailleurs que dans les gestes téméraires défiant la mort. Pour mesdames, c'était toujours dans le top 3.
-Pour un chum
-Un quartier
-Une école pour les enfants
-Un sport.
Le concept de sécurité n'effleure pas beaucoup nos esprits, nous, garçons. Et ce n'est pas de la bravade ou de la fierté mal placée. Pas de l'inconscience non plus. C'est vrai. On ne s'en inquiète juste que très peu.
Ce qui m'amène à hier.
Je ne répéterai pas ce que tout le monde se disait toute la journée.
JOURNÉE D'HALLOWEEN.
Montréal, Longueuil, St-Lambert, Brossard, Chambly, McMasterville, Varennes, Sorel-Tracy, Mont St-Hilaire, Beloeil, Saint-Amable, St-Bruno, St-Colomban, Thurso, Magog, Trois-Rivières, Shawinigan, Drummondville, Asbestos et Ste-Julie, toutes des villes et municipalités du Québec, ont choisit de reporter l'Halloween à ce soir. Certains ont même suggéré samedi puisque ce soir c'est le vent qui s'invitera et le froid qui fera osciller le thermomètre autour de 4 degrés.
Parce qu'on annonçait autour de 50 millimètres de pluie hier, ce que l'on a bien eu à partir de 16h et pour une partie de la nuit.
Je suis largement d'accord avec la vision de Yves Boisvert dans la Presse.
Et assez contre l'avis de Isabelle Hachey, dans le même journal.
Là où je diffère de l'avis de Boisvert c'est qu'au contraire, je suis assez content si les bambins ont une légère frayeur de la météo. Ils feront attention à la planète eux. Mais là, c'est vrai qu'on leur fait peur pour rien. Que des adultes viennent casser leur party.
J'ai reçu hier une citation qui résumait aussi bien ma pensée.
C'était sous forme de cynisme.
Ça disait:
Tout le monde rit des villes qui changent la date de l'halloween parce qu'il va pleuvoir, mais vous rappelez-vous l'année où il a plu et que tous les enfants sont morts?
La chronique d'Isabelle Hachey fait mal à lire.
L'halloween est une formidable célébration pour les enfants. C'est toujours ma fête préférée. Le jour de l'année où il n'est pas anormal d'être un autre. L'enfant en moi est encore très vivant. La chronique d'Isabelle Hachey nous parle d'adultes. De bout en bout. On s'en câlisse des adultes! On y est pour les enfants!
Ayez peur! |
Je comprends les craintes de certaines municipalités. Soirée de pluie, soirée de beaucoup plus de voitures qu'à la normale, augmentant probablement le niveau de danger dans nos rues. Mais il y a tellement plus d'adultes dans les rues qu'il y a d'enfants le 31!
Et l'halloween est le 31, pas le 1.
Le 1 c'est la toussaint.
Et la fête de ma soeur Greenjelly.
Bravo à tous ceux qui ont bravé la pluie hier.
C'est la mairesse de Ste-Julie qui a parti le bal en annonçant la première qu'elle faisait remettre la collecte de bonbons. On l'a entendu un peu partout s'expliquer. Elle pêchait par excès de bienveillance. La mairesse de Maréal (sic) Valérie Plante a suivi. En fait on a exclusivement entendu des mairesses s'expliquer sur le report de l'irreportable. Pas des maires. J'ai vérifié, il y a des 5 maires de plus qu'il y a de mairesses dans les villes nommées plus haut. J'ai aussi entendu
Et Isabelle Hachey a des soucis de grande madame qui ne se déguise pas, dans son article.
Voyez que ce que je vous disais encore se confirme.
Femmes: Inquiètes
Les hommes pas autant.
Et on ne peut pas nous appeler téméraires dans le cas d'hier.
Les enfants les plus fûtés se sont négociés DEUX collectes de bonbons.
Hier, et ce soir.
Les villes et municipalités avaient le droit de gérer les rues comme ils l'ont fait depuis juin dernier et la loi 122 leur permettait cette peur qui suggérait de rester à la maison.
Mais rien n'arrête un enfant face à un bonbon.
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