...pas mortel le 15, devrait-on ajouter.
Ma fille ne touchera pas un yogourt qui sera "Meilleur avant le 14" si on est le 15. Aujourd'hui.
Ça me donne envie de lui cacher au travers de ses céréales. J'ai beau lui expliquer que les jaugeurs d'essence ne sont jamais aussi vides que les autos ne le nous laissent croire, sinon, tout le monde serait en panne partout, et qu'il en va de même avec les aliments. Les compagnies se protègent, si elles mettent une date de péremption, vous pouvez compter de 5 jours à une semaine de plus, sinon tout le monde serait malade. Et dans cette planète de baby boomers, les hopitaux n'en peuvent plus depuis longtemps.
J'ai beau lui expliquer cela, son cerveau de 14 ans est systématique, si c'est meilleur avant, ce n'est plus bon après.
Existe-il une date de péremption sur le parti Libéral du Québec?
Pas certain. Et pas parce qu'ils sont bons. Simplement parce que le menu est peu intéressant. Voilà 15 ans que les Libéraux gèrent notre pays-qui-n'en-est-pas-un. Oh! il y a bien eu la pause Pauline Marois, mais ce n'était qu'un espace minoritaire afin de d'abord liquider Jean Charest. Un crachat contre le mur. Le temps de réaliser que ces vieux péquistes qui rêvent d'un pays très vite et à tout prix, n'ont pas les priorités aux même place que le bon peuple. Le temps qu'ils proposent une liste de voeux pieux sur qui serait plus Québécois que l'autre et que cette liste soit prise pour leur torcher leur propre cul quand est venu le temps de se faire réélire majoritairement, ce qui n'est pas arrivé. On a lavé le mur contre lequel on avait craché. On ne l'a même pas repeinturé.
Nous vivrons une élection à date fixe, le 1er octobre prochain. C'est Pauline Marois qui avait instauré cette nouvelle règle en 2013, peu de temps avant d'être évincée par le bon peuple qui l'avait d'abord placée là.
Ça change beaucoup l'approche. L'effet pervers est que la campagne, bien qu'officiellement lancée le 29 août pour moins de 40 jours jusqu'au jour du vote le 1er octobre 2018, est bien en marche. Le parti au pouvoir étant le plus riche, et au volant de l'autobus du Québec, est en mesure de présenter beaucoup de mirages depuis janvier. On a budgété sans scrupules. Un exemple: en santé, l'an dernier, on investissait 1,4% du budget et 0,2 % en éducation. En 2017-2018, on est passé de 4,3 % en santé et 4% en éducation. Des promesses, et rien d'autres, car si les Libéraux ne reviennent pas au pouvoir, tous ses chiffres ne seront que de la foutaise.
Les gens sont ils encore attentifs aux chiffres lancés comme ça? Personne ne semble mordre aux hameçons libéraux (sauf peut-être les médecins...) en ce moment. Même les coups de pelles pour la construction du REM ont fait sonner les caisses...en Inde.
Les partis, sans être légalement en campagne, le sont, en ce moment. Ils bâtissent leurs membres de l'autobus.
Nous sommes 8,4 millions dans la province à tête de chien. Autour de 5 en droit de voter.
Au temps du 14ème Premier Ministre du Québec, Louis-Alexandre Taschereau, il disait qu'au Québec, il fallait deux partis politiques, un pour gouverner, le second pour le surveiller. C'était un peu binaire, mais c'était aussi un époque où on avait décidé qu'une femme n'avait pas le jugement de choisir ses élus. Ça viendrait 4 ans après Taschereau.
On a 4 partis pour qui voter.
4!
Pour 5 millions de voteurs. Ça en fait de petits chiots qui jappent autour du gros. Ça dilue tout les talents.
C'est un avenir de gouvernements minoritaires qu'on se bâti. Il n'y en a eu que 2 dans toute l'histoire du Québec. Un de Jean Charest et un de Pauline Marois. Ça fera de la copie payante pour les chroniqueurs et les journalistes, mais pour le peuple, ça fera du surplace dans les décisions politiques. On se dirige en autobus vers le stationnement.
Des 4 partis en lice (il y en plus, mais 4 sont franchement plus sérieux, riches et organisés) seulement 3 seront en mesure de gouverner. Peut-être même 2.
Il est difficile de mesurer les dégâts autour du PQ. Ils ne sont peut-être plus que ruines. Québec Solidaire est une bonne intention mais ne pourra pas gouverner avant plusieurs années. Ils n'ont pas des candidats ailleurs qu'à Montréal. Et le Québec n'est PAS Montréal.
Et soyons sérieux, QS propose d'obliger la parité dans le conseil des ministres, une nationalisation partielle des banques et systèmes bancaires, une réduction des semaines de travail de 35 heures à 32, avec possibilité alternative de prolonger les vacances, sans perte de rémunération et sans intensification de travail (Duh! comment tu gères ça?on jette le travail qui s'accumule pendant notre absence?), la mort des lockouts et de multiples fantasmes de gens qui n'ont jamais eu/compris le pouvoir politique! ou budgété une province qui se pense riche et qui finance les travailleurs de l'Inde pour construire ses wagons de train dans un pays qui invite Netflix à les violer.
Les gens sont clairement fatigués des Libéraux, mais les jeunes y glissent par défaut. Faute de mieux. Ça sent le gouvernement Caquiste par simple principe de rotation depuis l'automne dernier. Parce que la manière de gouverner de la part des docteurs Libéraux, on en a plein le cul.
Tous ces partis sont des yogourts. Qui souhaitent être les meilleurs avant le 1er octobre prochain.
Ne seront pas mortels après.
Mais pas super invitants.
Et seront dans toutes nos céréales, tous les matins qui suivront le 1er octobre prochain.
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