Tous Unis Contre la Haine.
Avec des majuscules.
C'est ça qui est écrit en titre.
En langage que comprendront les gens de la daesh.
daesh en minuscule.
Parce que daesh est l'organisation la plus tristement meurtrière au monde en ce moment. Depuis l'adhésion de Boko Haram en mars dernier, un sommet dans les graphiques de dégénérations humaines, on attribue à ces déséquilibrés 83 attentats dans 20 différentes pays en seulement 18 mois. Avec un total de 1600 victimes.
daesh, avant toute la diahrée qu'il pourrait raconter, c'est d'abord la haine.
Mais daesh, c'est aussi synonyme de crise humanitaire mondiale. Si les frontières de la Syrie ou de l'Irak n'avaient pas été redessinées, il n'y aurait pas autant de luttes intestines carburant à l'anti-quelquechose.
Les gens de la daesh sont d'abord "anti-nous" au sens large, avant d'être "pro-n'importe quoi". C'est la haine aveugle. C'est à une jeunesse épanouie que l'on s'est attaqué le 13 novembre dernier. Une jeunesse festive. instruite, optimiste, mélomane, cultivée, intelligente, des gens libres comme ne le seront jamais les gens de la daesh, eux, prisonniers de dogmes religieux et autres avilissement (qu'ils nous prêtent), faute d'instruction.
Le New York Times a eu la bonne idée de présenter pendant 130 jours, un portrait par jour des victimes de la tuerie française du 13 novembre dernier. Il y en eu 20 jusqu'à maintenant. Une constante frappe dans les portraits. Des portraits tout simples, jamais trop long, ni trop court. Le mot "amoureux", prononcé au sujet d'une victime, prononcé au sujet d'une de ses passions, prononcé ou pas, on le lit dans tous les portraits. Souvent entre les lignes.
La daesh s'en est pris aux amoureux.
À l'amour.
C'est fou ce qu'il faut être perdant pour faire la guerre à l'amour.
Vous trouverez ici un exemple de ces portraits, traduits et relayé sur le site le Monde. fr.
Les terroristes n'ont pas visé les tenants du pouvoir politique, militaire ou religieux, ils ont attaqué une certaine idée de ce qu'est être libre, être jeune, être heureux. Les terroristes visaient ce soir-là l'intelligence, la jeunesse, la liberté, la tolérance, le bien-être.
Tout ce qui n'était pas eux.
Comme un animal aurait le réflexe de se braquer face à un autre.
daesh est plus animale qu'humaine.
C'est une société confiante dans la réussite qu'on a vainement tenté d'ébranler. Le monde est plus uni depuis. Le savoir, la science et l'ouverture d'esprit sont des géants qui ne mettront jamais un seul genou au sol.
Les 130 victimes, toutes autant soient-elles, sont mortes lumières alors qu'on a tenté de les peindre en noir. Sans frapper sur des gens de pouvoirs, on a tout de même frappé sur des privilégiés. Des gens qui assument pleinement leurs passions, leurs décisions, leurs envies, leurs choix.
Qui s'affranchissent de laisses sociales ou spirituelles.
Toutes des choses que ne goûteront jamais les esclaves d'Allah.
Il n'y a pas de guerres saintes.
Il n'y a que des guerres lasses.
L'État Islamique est une force multinationale.
Éliminez-là en Irak et elle renaîtra en Libye ou au Yémen.
Chassez-là d'Europe et elle renaître en Afrique.
Elle sera toujours dans les jambes.
Jamais dans le coeur.
Ils ne savent pas ce que c'est un coeur.
Les gens de la daesh ne connaissent pas.
C'est l'épicentre de leur ignorance crasse.
Tant qu'on sera unis contre la haine, musulmans en tête, la daesh sera à la traîne.
Mais la daesh s'est aussi un peu de l'épiderme de l'Arabie Saoudite.
Et le monde n'attaquera jamais l'Arabie Saoudite.
Trop d'enjeux financiers en péril si tel était le cas.
N'attendons pas trop des gens du pouvoir politique mondial.
On pourrait être déçu.
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