"And good God, under starry skies, we are lost,
and into the breach we got tossed,
and the water's comng fast!"
- T.Hull/F.Welch
Les dernières semaines, voire le dernier mois, a été complètement fou. Mon style de vie de nuit, accompagné de mes activités de jour, ma vie de famille, mon rôle non-officiel de vampire, mes rapports martiens à mes homologues de ma planète lointaine sur vos comportements bizarres d'humains m'ont peu à peu brûlé. Des migraines ont largement poussées dans mon crâne. comme en ce moment, en écrivant ceci.
J'ai tout de même trouvé le moyen de me taper quelques films dont deux successivement qui, sans le savoir complètement, mettait en vedette en images et en son, la batterie. (Il y a combien d'heures dans une de vos journées terrestre, donc? Dans mon corps, il y en a plus lalalalalèreuh...) C'est peut-être pour ça que je me sens physiquement "battu".
Il semble que lors du dernier mois, je sois régulièrement passé d'une panique à une autre. Me surprenant chaque fois à me dire justement : " Je n'ai pas besoin de m'inquiéter pour ça" ou " Je ne devrais pas me faire de mauvais sang pour ça". Je n'étais que souci, à une colère conne près.
L'amoureuse, voulant bien faire comme toujours, a acheté au tout début de l'été dernier un coupon que l'on dit "Groupon". Je n'ai toujours eu que des soucis avec ces "Groupons" depuis toujours. Chaque fois pour des raisons différentes. Cette fois le coupon Groupon qu'elle achetait était un véritable panier de crabes. Et il fallait que je bâtisse le bateau pêcheur pour pêcher ces crabes. Il s'agissait d'une activité animée de 2 heures de la part d'un jeune organisme qui offrait du Soccer Bulle.
Vous savez ce qu'est le Soccer Bulle? regardez ici. C'est tordant. Ce qui l'était moins, c'était d'organiser ça pour une vingtaine d'ados de 16 ans. Premièrement, il fallait coordonner ces 20 ados. En leur demandant un simple 10$ pour l'activité, on recouvrirait nos frais. L'été nous as été totalement impossible à gérer. Parce que des vacances pour 20 familles, ça ne se coordonne tout simplement pas. On a essayé plusieurs dates mais le problème était le suivant. 10 des ados étaient de "la gang de hockey" et les 10 autres de "la gang de football". 5 filles ont dit vouloir y participer, mais c'était plus pour les garçons que pour les ballons et on n'y a jamais vraiment cru. Les promesses d'ados vous savez...
Quand nous étions d'accord sur une date vers la fin août, les camps d'entrainement de hockey venaient se mettre dans nos jambes. Puis quand nous étions d'accord sur une autre date, c'était le football qui faisait chier.
On a finalement convenu à une date en novembre. Tout récemment. Sauf qu'en novembre, il fait habituellement froid. Les gens du Soccer Bulle ne voulait pas faire l'activité dehors dans un parc. Pour des raisons de sécurité et de possible bris de matériel. Il a fallu louer un gymnase pour un autre 200$.
La location de ce gymnase a été un stress lamentable pour moi. J'ai magasiné à gauche et à droite. cherchant toujours l'occasion en or, la gratuité au possible, mais ne trouvant que très tard. Et pour trop cher.
Quand j'ai été vérifier quelques jours avant l'activité, si on avait bien réservé à mon nom, on avait rien d'enregistré. J'ai bien fait de vérifier, sinon on arrivait devant un gymnase barré.
Tous les ados, excités par l'idée de l'activité ont dit qu'ils y seraient et que ça les emballait. Personnellement, je n'ai jamais cru à tout ça. Une promesse d'ado...
J'ai demandé à avoir le 10$ "le plus tôt possible". C'était en fait pour m'assurer d'un gage de présence. Ça m'a angoissé davantage puisque ils ont tous compris que le plus tôt possible, voulait dire le jour même. Sauf un. Qui a donné à mon fils le 10$, en reprenant 2, parce que c'était aussi son argent pour diner Il lui a remis le 2$ le lendemain.
J'étais aussi conscient que je mettais une grosse pression sur mon fils. Le forçant à coordonner deux gangs de son âge, et de ne pas paraître désespéré de leur présence le jour de l'activité. Il était aussi vrai que si seulement 4 ou 5 de ses amis proches se pointaient, nous aurions payé un giga fortune pour un bouquet de plaisir qui aurait fané assez vite, merci.
L'amoureuse, par amour pour Monkee, nous plongeait tous les deux dans un stress assez complexe.
Pour avoir du fun, en plus. Weird.
Le jour de l'activité, j'avais bien entendu travaillé la nuit précédente. une heure après mon arrivée à la maison, je me dirigeais au gymnase. Mais avant de partir on a tenté de REconfirmer avec ceux qui avaient gardé le silence cybernétique trop longtemps. Tout se passait par réseaux sociaux et ça, pour des adultes habitués à des communications téléphoniques claires et en direct, c'était aussi dur à gérer.
Sur 25, 13 ont confirmé, une heure avant, qu'ils ne pouvaient pas venir.
Horreur.
D'abord pour mon fils, Qui avait toutes les raisons de le prendre personnel. Ses talents d'organisateurs et son influence de groupe en prenait pour leur rhume. Seulement 8 étaient de fermes confirmations. Les filles 5 ont tous posé un lapin, comme prévu. Quand mon fils et moi sommes partis pour l'activité, un fond de tristesse peuplait l'atmosphère. Je sentais qu'il avait de la peine et quand il a de la peine, je pleure du plexus solaire. Je me disais qu'on l'avait envoyé en mer en chaloupe et que peu à peu, la mer nous avalait tous.
Toutefois sur place, les 8 prévus, plus 4 autres se sont pointés. La garde rapprochée de mon fils au grand complet (8 gars) et 4 de la gang de football. "Les essentiels" à confirmé mon fils. Les animateurs étaient fort peu compliqués et ont fait un admirable travail d'animation. La douzaine d'apôtre du plaisir. riait déjà à gorge déployée dans le premier 10 minutes.
Mais mon stress n'était pas encore dompté. Les gars ne cessent de se rentrer dedans. Ma nouvelle panique était que l'un d'eux se blesse. Trois l'ont fait (dont mon fils) mais plutôt légèrement. Et dès le lendemain, ils étaient bien.
L'activité à été un franc (mais coûteux au bout du compte) succès.
Mon fils (et cinq autres d'entre eux) avaient, soit un match ou une pratique en soirée. L'activité du soccer bulle est totalement épuisante. Mais ces ados, tout en testostérone, ont tous survécu et joué leur pratique/match en soirée sans souci.
Pour ce qui est de mon fils. leur club qui avaient perdu leur 10 premiers matchs, ont remporté leur tout premier contre un club qui aurait dû les écraser.
Comme quoi cette journée était placé sur de bonnes eaux.
Reste que le stress accumulé depuis si longtemps, (et cette journée sans récupération pour moi non plus, vous remarquerez) m'a complètement anéanti. physiquement.
J'ai dormi des 9 et des 10 heures dans les jours qui ont suivi. Avalant ma langue chaque fois tellement je dormais profondément sur le dos.
Mais j'avais la satisfaction d'avoir eu un fils franchement heureux ce jour-là, après avoir frôlé le désastre anxieux.
Et j'ai hérité d'incessante migraines dans le processus sans même toucher à l'alcool.
Monkee rocked that day. Et je peux quand même un peu respirer.
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