Janvier 1942, Seconde Guerre Mondiale.
Le lieutenant Ivan Mikhailovich Chisov pilote un Iliouchine Il-4 de la Force de l'Air Soviétique. La Luftwaffe abat son bombardier et Chisov est forcé de quitter l'appareil en plein vol. Il saute volontairement de l'avion à 23 000 pieds du sol. Il a bien un parachute, mais choisit de ne pas l'ouvrir tout de suite car il se saurait une cible terriblement facile pour un pilote Allemand enragé. Toutefois, comme il chute du ciel entre 190 et 240 Km/h, et que l'air des montagnes est rare, il perd connaissance. Il tombe sur la neige et glisse jusqu'au bas d'un ravin.
Les Russes savent qu'un pilote est manquant car le reste de l'équipage a réussi à atterrir et a signalé sa chute. On envoie la cavalerie de récupération et on s'étonne de retrouver Chisov bel et bien vivant, quoiqu'inconscient. Il a de graves blessures à la colonne vertébrale et souffre d'un pelvis cassé. Pendant un bon mois, il est dans une condition critique. Il guérit quand même complètement et reprend même ses vols trois mois plus tard. Bien qu'il ait insisté pour retourner en mission de combat, on lui donne plutôt un poste d'instructeur de vol.
Il décède en 1986 à l'âge de 75 ans.
3 Janvier 1943, Seconde Guerre Mondiale.
Alan Eugene Magee pilote son bombardier Étatsunien B-17F-27-BO baptisé Snap! Crackle! Pop!. St-Nazaire en France a été pris par les Nazis, La mission de Magee est de bombarder les Allemands nouvellement installés. C'est la 7ème mission de Magee, il est à 10 jours de son 24ème anniversaire de naissance. Mais il voit la mort en pleine face quand les Allemands le repère et attaquent l'aile droite de son avion si sévèrement que l'avion entre en spirale mortelle chutant vers le sol. Les obus ont aussi endommagés les parachutes de son avion alors, Magee est contrait de quitter son avion alors que celui-ci pique du nez à 21 pieds d'altitude. Sans parachute. Il perd conscience en pleine chute et son corps est accueillie par la vitre du toit de la station de train de St-Nazaire. Vitre par laquelle il traverse et qui amortit en quelque sorte sa chute, puisqu'il survit. Il est fait prisonnier et a 28 blessures de Schrapnel, en plus de ses os brisés, son nez démoli, ses yeux gravement atteints. ses poumons fortement endommagés, ses reins abimés et son bras droit presqu'amputé.
Il est libéré en mai 1945 et décoré aussitôt. Il continue de voler par la suite et travaille dans une série de rôle différents dans l'aviation à New Mexico.
Il décède en 2003, à l'âge de 84 ans.
24 mars 1944, Seconde Guerre Mondiale.
Nicholas Alkemade est sergent pilote anglais et a 21 ans quand il est l'un des 7 membres de l'équipage à bord d'un Avro Lancaster qui vient de bombarder Berlin de 300 bombes. Au dessus de Schmallenberg, l'avion est abattu par la Luftwaffe et prend feu. Dans le feu, le parachute d'Alkemade. Deux membres sont déjà morts. Les 4 autres mourront à l'écrasement de l'avion. Nicholas, pour sa part a sauté dans les pins pleins de neige à une hauteur de 18 000 pieds. Les arbres et la neige amortissent sa chute, Il ne souffrira que d'une entorse à une jambe. Il est fait prisonnier par la gestapo qui a été témoin de sa chute du ciel. Il est gardé comme prisonnier, mais est reconnu comme une star, même par ses geoliers, qui lui décernent un certificat d'authenticité de sa chute du ciel. Il est aussi libéré en mai 1945.
Il travaillera dans l'industrie chimique le reste de sa vie en Angleterre et meurt en 1987 à l'âge de 64 ans.
24 décembre 1971, ciel du Pérou.
Juliane Koepcke a une mère allemande et un père péruvien. Elle a 17 ans et souhaite devenir zoologiste comme son père et sa mère. C'est en compagnie de sa mère ornithologue qu'elle voyage à bord du Lansa 508 qui quitte Lima pour se rendre à Putcallpa, où se trouve son père qui y travaille.
L'avion est si violemment frappé par la foudre qu'il se désintègre en plein vol. Il tombe au sol à plus de 10 000 pieds du sol. Juliane est solidement attachée à son siège et celui-ci se tourne dans la chute amortissant pratiquement complètement l'impact avec le sol. Elle est toujours attachée à son siège quand elle reprend ses sens au sol. Elle n'a qu'une clavicule de cassée, une sévère entaille dans le bras droit et son oeil droit complètement fermé. Elle cherche sa mère, mais en vain, elle ne la trouve pas. Elle apprendra plus tard qu'elle avait aussi survécu, mais est morte quelques jours plus tard de ses blessures. Elle trouve des bonbons tombés de l'avion qui seront sa seule nourriture pendant des jours. Elle trouve un courant d'eau, et comme lui avait appris ses parents, le suit, car tout cours d'eau mène à la civilisation. Le cours d'eau lui garantit à boire mais amène aussi beaucoup de végétation et des tonnes de moustiques. Les insectes s'intéressent au bras saignant de la jeune Juliane. Les piqûres deviennent si infectées que Juliane pense en mourir après 9 jours d'errance. Elle trouve un abri en bordure de l'eau et un bateau moteur seul. Elle se rappelle son père guérissant un chien de vers en utilisant de la gasoline. Elle prend l'essence du moteur et se baigne ses plaies dedans. 35 asticots grouillants sortent de sa blessure du bras. Elle ne veut pas voler le bateau et reste dedans, attendant un sauveur qui sera le propriétaire de l'abri qui la découvre et la soigne.
Le lendemain, ils font 7 heures de canot pour se rendre là où on pourra l'aider. Elle est héloportée jusqu'à Pucallpa pour y retrouver son père affolé.
Elle guérit complètement et devient biologiste en 1980 et partage sa vie professionnelle encore entre le Pérou et l'Allemagne. En 2011, elle écrit son aventure dans un livre. Mariée, elle est maintenant connue comme Juliane Diller et habite Munich.
26 janvier 1972, ciel de Tchécolsovaquie.
En Serbie/Croatie, la vérité est dure à trouver. Mais voici ce que l'on sait assurément.
Vesna Vulovic est une jeune hôtesse de l'air serbe de 22 ans qui ne fait sa profession que depuis quelques mois. Elle est confondue avec une autre hôtesse qui porte le même prénom qu'elle et on lui attribue les tâches du vol JAT 367 par erreur.
Après à peu près une heure de vol, l'avion, à 33 000 pieds au dessus de Srbska Kamenice en Tchécoslovaquie est
a) Pris pour un appareil hostile par les Tchèques et abattu
b) Explose car il contient une bombe dans sa soute arrière contenant les bagages.
Deux choses sont certaines:
1-Il y a eu bris pour faire dévier (ou simplement tomber au sol) l'avion
2- On trouve dans les débris au sol, le cadran d'une bombe et un homme se disant terroriste Croate, revendique anonymement l'attentat dès le lendemain.
Une chose est aussi certaine, 27 des 28 personnes à bord sont bel et bien morts.
La 28ème c'est Vesna Vulovic qui a miraculeusement survécu. Elle souffre d'une fracture du crâne, de vertèbres brisées, (une complètement broyée) et perd l'usage de ses jambes pour un temps. Elle sombre dans un coma pendant 27 jours. Elle est sauvée par un médecin Allemand de la Seconde Guerre Mondiale qui la découvre au milieu de l'avion et la traite sur place. Elle a la moitié du corps dans l'avion et l'autre en dehors. elle a un collègue mort sur elle et est retenue par la colonne par un chariot devant servir les passagers.
Elle retrouvera peu à peu l'usage de ses jambes et sera traitée en héroïne. Elle travaillera dans les bureaux de la compagnie d'aviation et recommencera à voler de temps à autre. Elle se trouve une vocation politique qui ne la place pas dans les bonnes grâces de Slobodan Milosevic, mais elle reste une voix politique importante Serbe.
Elle en fait même sa nouvelle profession, militante politique.
Elle a 65 ans.
Pendant cette semaine du jour du souvenir et tandis que les Russes se demandent encore qui leur a tiré dessus, il me semblait approprié de parler de ces miraculés.
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