samedi 2 novembre 2013

Jean-Michel Basquiat

Deuxième enfant d'une famille de 4 enfants, Jean-Michel avait un père haitien et une mère d'origine afro-puerto ricaine. Enfant précoce élevé à Brooklyn, il sait parler français, anglais et espagnol avant ses 12 ans. À 8 ans, il est frappé par une voiture et pendant son séjour à l'hôpital, sa mère, qui l'encourage beaucoup dans ses stimulations artistiques, lui offre le livre Gray's Anatomy pour passer le temps. Ce livre aura un impact important sur l'oeuvre future de l'artiste.

Les parents de Basquiat se séparent alors qu'il est pré-adolescent, il perd un premier repère: la famille. Quand sa mère, la plus grande partisane de son développement artistique, est internée dans une institution pyschiâtrique, il perd un second repère.

À 15 ans, il fugue régulièrement et passe ses nuits sur des bancs de parc de New York. Quand il abandonne l'école, son père le bannit de la maison. Basquait apprend à se débrouiller et habite chez des amis. Il vend des t-shirts qu'il créé lui-même et des cartes postales du même ordre. Il travaille dans une boutique de linge.

À 16 ans, avec son ami Al Diaz, il forme un tandem de graffiteur: SAMO. Pendant deux ans, les édifices du Lower Manhattan affichent tous la signature du duo à la bonbonne de peinture. Un art est né quand en décembre 1978, le Village Voice signe un article mettant en vedette leur art. Quand l'amitié et la collaboration entre Basquait et Diaz se termine en 1979, ils annoncent que SAMO IS DEAD sur les murs de SoHo. La même année, il apparaît à la télévision dans l'émission de Glenn O'Brien avec lequel il développe une amitié et collaborera pour les prochaines années à son émission culturelle.

Il formera avec Shannon Dawson, Michael Holman, Nick Taylor, Wayne Clifford et Vincent Gallo le groupe de noise rock Gray. Il participera à un film indépendent d'O'Brien et son band en fera la trame sonore. La même année, il présente ses oeuvres à Andy Warhol qui en est ébloui et le prend sous son aile argentée. La formation Blondie en fait un DJ dans le clip d'un morceau classique de l'époque. Il participe au Times Square Show et le magazine Artforum lui consacre un article qui le rend de plus en plus public. Dans la communauté artistique de New York pour le moins. Il a une brève liaison avec une jeune Louisa Ciccone.

De 1980 à fin 1982, il faisait de la peinture sur toile, représentant le plus souvent des personnages squelettiques et des visages ressemblant à des masques. Ceci montrait son obsession de la mortalité de l'Homme. Il peignait aussi des éléments tirés de sa vie dans la rue : voitures, bâtiments, policiers, jeux d'enfants, graffitis.

Toujours en 1982, il crée et expose et s'inspire du travail de Robert Rauschenberg. Il bosse aussi avec David Bowie en totale panne de création. Bowie s'inspirera d'une photo de Basquiat pour la pochette de son prochain album. Entre 1983 et 1985, Warhol et Basquiat collaborent à une série de peintures. Basquiat présentera aussi des peintures sur panneaux de toutes matières et de toutes formes, et des tableaux individuels avec traverses intermédiaires visibles, une surface dense avec des écritures, des collages, et des représentations sans relation apparente les unes avec les autres. Ces travaux révèlent un fort intérêt pour l'identité noire et hispanique de Basquiat, son identification avec les personnages noirs historiques ou contemporains, et les événements qui leur sont liés. Vêtu de dispendieux costume Armani qui seront éclaboussés par de la peinture, il a aussi son style à la ville. En février 1985, il fait la une du Time Magazine comme artiste émergent soulignant son nouveau style de marketing et de parcours artistique. Il expose à la fameuse Mary Boone Gallery de SoHo.

Basquiat est un succès, mais il est aussi accro à l'héro. Il perd beaucoup de ses amis. Quand Warhol décède en 1987, Basquait perd son dernier repère. Il tombe dans une dépression dont il ne se relèvera jamais.


Vers 1986, et ce jusqu'à sa mort le style de Basquiat montre un nouveau genre de peinture figurative, différent, avec des sources, des symboles et un contenu contrastant avec ses autres peintures.

Il décède dans son studio d'une overdose en août 1988. Il n'avait que 27 ans.

Julian Schnabel lui consacre un fameux film en 1996.
Un splendide hommage.

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