mardi 12 novembre 2013

15 Scènes de Sexe au Cinéma qui Laissent Pantois

Dans The Counselor, étonnant bide considérant les gens impliqués, lancé la semaine dernière, Cameron Diaz, dans une scène à la fois hilarante, ridicule et horrible, s'écarte les jambes sur le capot d'une voiture sport de luxe et, sans petite culotte, se frotte le minou sur la parebrise jusqu'à ce qu'un nouveau style de lave-vitre naisse.

Distrayant, drôle, et comme disent les chinois all kinds of wrong. Parce que lorsque vue, cette scène colle à la tête du spectateur un peu comme cette chanson fatigante qui vous colle au cerveau toute une journée.

Comiques, sensuelles, inconfortables, goddamned sexy, tordues, transgressives, mal foutues, vulgaires, les scènes de sexe sur grand écran sont souvent excitantes mais tout aussi souvent si rebutantes qu'on ne voudrait plus jamais les revoir.

Je vous propose l'inconfort de la seconde catégorie:
15 scènes de sexe au cinéma hors du commun qui ne vous donneront pas envie de la baise.
On peut-être au contraire qui ne serviront que de braise à la passion brûlante qui sommeille en vous...

(pas de liens, je vous laisse chercher ça tout seul, petits voyeurs...)


In The Real of The Senses (1976) Nagisa Oshima.
Pornographie déguisée en art. Les relations entre une servante et son maître qui cocufie sa femme dans un bordel des années 30 sont intenses. La cocufiée, bien avant Lorena Bobbit, ira de l'ultime coup de hache sur le mari pêcheur. Mais ce n'est même pas là que se trouve le plus grand inconfort. Le film rapporte à l'image pratiquement exclusivement des rapports sexuels, performés pour vrai entre les deux comédiens, Tatusya Fuji et Eiko Matsuda, et les pénétrations et les fellations sont tout ce qu'il y a de plus claires. On y joue avec des œufs placés dans certains orifices et on tâte aussi de l'asphixie érotique bien avant David Carradine.

Last Tango In Paris (1972) Bernardo Bertolucci.
Un viol mis-en-scène par Brando et Bertolucci contre Maria Schneider qui ne s'en sera jamais remise, sa carrière non plus. Le beurre ne devrait jamais être utilisé comme lubrifiant. Le viol n'est jamais non plus une idée de film. Brando demande aussi à sa partenaire de lui fourrer les doigts dans l'anus et lui fait promettre d'avoir une relation avec un cochon afin de lui prouver son affection.

Body of Evidence/Dangerous Game (1993).
Dans le premier film d'Uli Edel, Madonna et Willem Dafoe jouent au sado-maso et la chandelle de Dafoe devient dure quand la cire de la chandelle de Madonna lui coule sur le sac à billes. Madonna ne sait pas jouer et ce qui devrait être sensuel, devient comique. Dans le second film, d'Abel Ferrera celui-là, Harvey Keitel interprète un réalisateur qui pousses ses acteurs (James Russo et Madonna again) dans leurs derniers retranchements afin de soutirer d'eux le plus d'émotions "réelles". Ceci inclus humiliation, psychose, manipulation émotive et mauvais film. Encore une fois surtout parce que Madonna est une affreuse actrice.

Requiem For A Dream (2000) Darren Aronofsky.
C'est bête direz-vous mais, un peu comme la pauvre Maria Schneider l'année de ma naissance, je suis aujourd'hui incapable de voir Jennifer Connelly à l'écran sans penser à cette scène horrible en fin de film, où son personnage, parfaitement esclave de sa dépendance à la drogue, est pénétré par derrière par un dildo relié au cul d'une autre femme, aussi à quatre pattes qu'elle et tout aussi pénétrée par ce dildo à deux têtes. En se dandidant devant un public désoeuvré, elles s'autostimulent mutuellement pour avoir leur fix.

Les Idiots (1998) Lars Von Trier.
Le dernier "bon" film de Von Trier à mon humble avis. Tourné selon les principes du Dogme'95, c'est-à-dire sans éclairage artificiel, caméra à l'épaule, dans la continuité, etc...les personnages sont des anti-bourgeois qui y vont de la simplicité volontaire, au point de sacrifier leur linge, afin de ne rien épouser d'une société qu'elle juge fausse. Ils se feront passer pour des idiots afin de trouver leur "idiot intérieur". L'humiliation et la déconstruction de leur dignité seront du processus. Un gangbang hilarant où tout le monde se roule dessus mais personne ne se pénètre est aussi au menu. (Beaucoup beaucoup, beaucoup de pénis mesdames)

Crash (1996) David Cronenberg.
Baiser dans des voitures accidentés? s'exciter des malformations d'autrui? le livre de Ballard ne m'avait en rien touché. Le film de Cronenberg est tout aussi hors-cible pour moi. Je ne suis pas ce qu'il y a de plus conventionnel au lit, mais ça, pour moi, ce n'était rien. Sinon difforme à tous les niveaux. Et aussi excitant qu'un théière rouillée.

Teeth (2007) Mitchell Lichtenstein.
L'ange vengeur jouée par Jess Weixler a des dents...dans le vagin...Elle décide donc de faire payer un violeur, un beau-frère agresseur et tout ceux qui le méritent à ses yeux. Cette Dexter vagniale verra même son chien se nourrir d'un pénis récemment déraciné de son propriétaire. Hot-dog anyone?

Howard the Duck (1986)
En ouverture le canard principal lit un "Playduck Magazine" (avec des canards aux grosse boules!), un peu plus loin, il atterrit dans une salle de bain surprenant une femelle canard en train de se laver (seins de canard again!) puis, l'adorable Lea Thompson, se plaignant de ne "jamais trouver le bon homme" à Howard le canard, il lui répond que ce n'est peut-être pas un homme qu'il faut alors chercher...cette conversation ayant lieue au lit laisse le public dans un drôle de désordre mental. Heureusement, la séduction n'ira pas plus loin, Howard se contentant de "bander" ses plumes quand il apperçoit la jolie Lea en petite culotte...weird...

Videodrome (1983) David Cronenberg
La rencontre d'esprits tordus comme ceux des personnages joués par James Woods et Debbie Harry donne droit à des scènes de visionnement télé sur le sado-maso et les snuff movie. Ça excite beaucoup Debbie qui se retrouve les dos graffigné et le corps tuméfié. Une cigarette ne s'écrase pas sur un sein, jouer de la main dans on propre vagin en donnant l'impression de remonter jusqu'aux intestins devrait se dérouler en privé, pas sous nos yeux, baiser la tivi, non merci, et la violence et la soumission ne sont pas toujours des aphrodisiaques.

The Devils (1971) Ken Russell.
Il y a d'abord cette scène de masturbation collective de la part d'une horde de sœur en se frottant sur un crucifix et face à Jésus dans le "viol du Christ" puis il y a cette orgie improvisée lors d'un procès qui alerte sœur Jeanne (Vanessa Redgrave) qui à son tour sera saisie par deux hommes qui lui injecteront une substance visqueuse entre les jambes avec l'aide d'une seringue. Plus loin, Redgrave se masturbe avec le fémur d'un prêtre brûlé au bûcher. C'est bizzare comme ça mais c'est aussi un excellent film.

Team America: World Police (2004). Trey Parker & Matt Stone.
Les créateurs de South Park savaient qu'ils pourraient faire bien des choses avec des marionnettes sans appareils génétiques. Ils ont donc poussé la chose les faisant prendre toute sortes de positions tout ce qu'il y a de plus exploratoire sexuellement, incluant se pisser et déféquer sur l'autre (ça...vraiment je ne comprendrai jamais).

Antichrist (2009) Lars Von Trier.
Von Trier est un malsain manipulateur. En ouverture de son film il monte en parallèle les images d'un couple en train de faire l'amour et les fusionnent au produit de leur amour, un jeune enfant, qui plongera dans la mort. La suite est pire quand la femme ne se pardonne pas cet élan de passion qui a coûté la vie de son enfant et choisira de mutiler son mari dans une psychose autodestructrice. Malsain je vous dis.

Sleeping Dogs Lie (2006). Bobcat Goldwaith.
Le film tourne autour de la relativement normale relation entre Amy et son ordinaire amoureux. À quelques reprises, Amy se rappelle une scène de son adolescence, où, après avoir fumé quelques puffs de joint, elle était tombé dans la lune sur le pénis en érection d'un chien...s'en trouvait-elle excitée?...peut-être, je ne sais pas je m'excite pas devant les pénis. Du point de vue masculin, ça me parait...incongru.

Society (1989) Brian Yuzna.
Un jeune homme se sent écarté de l'entourage de sa famille bourgeoise avant de comprendre qu'il est l'objet d'un sacrifice humain, orgiaque avant de devenir fatal, gluant, martien, grotesque et parfaitement absurde. À un certain moment, nous ne savons plus si nous regardons un visage, un anus ou une motte pâte fondante.



Vous avez surement vos propres exemples de scènes sexuelles inconfortables.
Des chars en dessins animés qui baisent dans Southland Tales.
Un triangle amoureux avec le diable dans The Devil's Advocate.
L'amour chez les Coneheads (wuuu!).
La nécrophilie dans Clerks.
La bestialité, le viol du loup, l'orgie des vampires lesbiennes dans Bram Stocker's Dracula.
Pink Flamingo qui repousse les limites du vulgaire.
L'homme invisible qui agresse sexuellement dans Hollow Man.
La soumission collective des femmes dans Eyes Wide Shut.

Le sexe parfois, hante la mémoire sans excitation.

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