samedi 16 novembre 2013

Comme on est Misérables (Démence, Violence et Mauvaise Ambiance)

J'avoue ne pas avoir d'admiration pour les gens téméraires.

Ceux qui font vibrer Dominic Arpin.

Ceux qui marchent sur un fil en faisant les funambules. Qui vivent de la poudre aux yeux.
Ceux qui défient la mort ainsi sont habités par un mélange d'inconscience, de pathos et d'un besoin de reconnaissance que je trouve toujours un brin désespéré.

Et souvent, tout simplement dangereux.

Mylène Paquette a franchi à la rame pendant 129 jours tout l'océan Atlantique.
Bravo madame, vous êtes dans une forme physique assez éclatante.

Mais je peine à admirer ce type de performance. C'est bêtement téméraire. C'est Pierre Lavoie qui roule sur vélo 36 heures sans se reposer. C'est un indice de démence. Dangereux.

Et je verrais des gens vouloir imiter Paquette que je la maudirais d'inspirer de tels gestes qui défient l'entendement.

Et si elle était morte là-bas en mer?

Ben oui, et si...

***
J'avoue avoir un mépris souverain pour les combats extrêmes.

Étrangement, chaque fois que je vois un animal plonger sur un autre et le marteler d'une série de coups de poings/pieds/coudes, je pense toujours à leurs parents, leurs amis, leurs amoureuses. Je me demande toujours: en ont-ils? sont-ils capables de supporter de voir leur proche défiguré par une série de coup?

Et pour prouver quoi vraiment?
Qu'on est pas des animaux?

Moi je trouve qu'on ne fait que montrer notre barbarisme.

What if they died out there?

Ben oui, et si...

Tant mieux si GSP a réussit à surmonter ses complexes d'enfants. Je n'en ai probablement jamais eu assez pour pouvoir admirer ses jambons qui se tapent dessus à qui mieux-mieux.

George Saint-Pierre pourrait livrer son tout dernier combat à vie ce soir.
Je l'espère sincèrement, ne serais-ce que pour que les projecteurs sportifs du Québec cessent d'être braqués sur ce sport qui est un crime partout ailleurs en société, hors du ring.

***
Parlant de barbares, il était amusant de lire Jean Allaire, co-fondateur de l'ADQ et grand architecte de la liaison ADQ/CAQ, cette semaine s'inquiéter de l'Islam en disant que cette religion en était une de conquête et de violence.

Plus je lisais Allaire sur l'Islam cette semaine.
Plus je pensais qu'il parlait des États-Unis.
Conquête et violence? N'est-ce pas le pain et l'eau des Étatsuniens? Depuis toujours?

Il ne se passe pas trois jours aux États-Unis sans qu'un drame impliquant des armes à feu ne subviennent. Ce n'est même plus une nouvelle d'importance.

4 morts dans une tuerie à North Charleston en Caroline du Sud.
4 morts dans une explosion près de Damas.

Même frigidité dans la réception de la nouvelle.
Il s'agit tout simplement d'une journée sur terre.

Les États-Unis se targuent d'avoir bâti leur pays grâce à leurs conquêtes et à leurs batailles.
Au fusil et avec tous les moyens possibles.
Des moyens que les autres pays n'ont pas nécessairement le droit d'avoir eux aussi, semble-t-il.
Parce ce qu'on ne se prive pas pour envahir ici et là, et pas seulement dans les conflits armés.

Vous pensez qu'ils ne vont pas mourir là-bas?

Ben oui, qui s'en soucie.

***
Il y a cette chanson que je trouve parfaitement INSUPPORTABLE et qui joue continuellement sur les ondes radios et partout.

La jeune néo-zélandaise, Ella Yelich-O'Connor, n'a que 17 ans me dit mon fils quand je me plains de ce morceau que je n'aime franchement pas.
Ben justement!
Laissez-là finir son secondaire et peut-être aura-t-elle les dispositions pour écrire des chansons qui impliquent plus qu'un tamtam et une basse.

Pas bon. Je ne trouve tout simplement
pas
ça
bon.
C'est comme cette voiture qui n'a pas de banquette arrière. Ça me parait incomplet. Et ce sont peut-être justement ses 17 ans (elle écrit des chansons depuis qu'elle en a 13) qui font que ça ne sonne pas complètement mûri.

Ça me fait rager en double dans mon char.
1-Parce que quand mon fils est en voiture avec moi, il ne veut pas entendre Arcade Fire, me privant d'un bonheur réèl.
2-Parce que suit généralement cette merde sans arrangements, sans mélodie, sans plaisir

Ou encore je tombe sur la ligne
"Si tel est ton désir, tu peux t'en aller" répétée 4 fois ce qui ne m'en demande pas plus pour que je m'exécute car je change de poste sur-le-champs, puisque mon désir est toujours de m'en aller quand je suis privé de mes plaisirs auditifs.

Je ne connais pas la suite de la chanson ayant toujours zappé dès les premières (répétées) lignes.

Le titre de cette grognonne chronique prouve le contraire mais bon.
Christ.

Et si nous mourrions tous?
Nous y arriverons un jour.   

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