Coralie avait lu dans un livre de psycho-pop que lorsque quelqu'un paraissait angoisé, mal à l'aise et stréssé, il suffisait de lui dire "Oh comme vous avez l'air radieux, j'aimerais bien être comme vous" et que cela détendrait cette personne sur-le-champs.
"Oh comme vous avez l'air radieux, j'aimerais bien être comme vous" avait-elle dit à son voisin.
Il avait reniflé bruyamment, craché au sol puis roté:
"T'ES TU FOLLE TOÉ TABARNAK? L'HYDRO VIENT DE ME BRANCHER SON COMPTEUR INTELLIGENT DE MARDE SANS MA PERMISSION, COMPTEUR QUI VA ME VOLER INTELLIGEMMENT, PIS TOÉ TU TROUVES QUE J'AI L'AIR CONTENT?"
Bon. Ce livre sur le bien-être serait bon pour le recyclage.
"Mais...mais rien ne vous dit que votre compte va augmenter M.Crokenjenb" avait-elle rajouté.
"ALORS POURKESSÉFAIRE QU'Y ONT FAIT ÇA EN CACHETTE SANS ME LE DIRE?!!!"
"Peut...peut-être n'étiez vous tout simplement pas chez vous quand ils sont passés..."
"J'T'AIS CHEZ NOUS!!! J'AI PASSÉ LA JOURNÉE À ME BRANLER SUR UN MONTAGE DE CLIP DE FILLES À QUI ON BAISSE LES PANTALONS SANS PRÉVENIR..."
BEAU
COUP
TROP
D'INFORMATIONS.
Coralie est rentrée dans sa maison. Plus jamais elle ne reparlerait à cet homme.
Traumatisée, elle tremblait comme si cet homme venait de lui montrer son organe sexuel. Se masturber devant...wach! quelle vision d'horreur. Elle voulu se confesser à son amoureux de ce qu'elle venait de subir comme épreuve mais ses pensées déambulèrent.
"CHAAAAARles!"
Ce à quoi Charles vint la voir.
"est-ce que tu te masturbes?"
"Que...quoi?"
"est-ce que tu te masturbes?"
"MOI? nonon, nonononononononon, de quoi tu parles, ado peut-être mais plus maintenant, pourquoi cette question?"
"Tu te branlais tu devant des photos de filles qui se faisaient baisser leur pantalon en public?"
"Non, je me branles devant des vidéos de filles..."
"NON!kossé tu me fais dire? je me branlais, je ne me branles plus"
"Je ne te suffis pas" dit Coralie avec maintenant le visage de Caliméro.
"C'est quoi c'te conversation de MARDE, là?" dit Charles avant de quitter sur la galerie pour se griller l'alvéole d'un poumon.
"Comment ai-je pu avoir été sorti du placard aussi bêtement?" pensa Charles la babine tremblante. Il était si tendu qu'une simple mouche l'agitait davantage. Il vit que le voisin était lui aussi en train de grille un big black cigar, assis fièrement sur une chaise de patio, le regardant satisfait, comme un coéquipier de la chambre de hockey regarde un autre coéquipier après un effort de guerre sur glace. Charles lui cacha l'état catastrophé qui l'habitait et lui fît un signe de tête. La confrérie naturelle entre mâles de banlieue. Même si il n'avait jamais vraiment échanger autre chose qu'un signe de tête avec ce voisin. Pourquoi les mâles sont-ils si sous-développés? un grognement ici, un manque de finesse là. Des fesses et des seins plein la tête.
C'est à ce moment que Coralie sortit sur la galerie pour rejoindre Charles. Elle en avait pas fini avec lui et souhaitait lui parler. Charles retomba dans son état de stupeur et de petit garçon de 12 ans, surpris par sa maman et devint le dos rond. Avant même que Coralie ne dise mot, Charles répondit à une impulsion soudaine et écrasa sa cigarette. Il devait transférer ailleurs ce moment de total humiliation personnelle et fonça vers la porte du salon en prenant la peine de baisser le pantalon de Coralie au passage sur la galerie, révélant du même coup, un string et deux pains blancs publiquement.
Comme celle-ci avait dans les mains deux verres d'eau, elle poussa un cri avant d'elle-même se laisser tomber sur le cul, le pantalon aux chevilles, pour se protéger du regard du voisin qui n'avait rien manqué.
Et qui avait maintenant de nouvelles idées...
Tabarnak de journée.
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