Née à Langres en Haute-Marnes en France en 1606, elle prend très tôt dans sa vie le rôle de mère de ses 10 frères et soeurs quand leur vraie mère décède prématurément.
Fille de procureur qui avait lui-même un père procureur, la famille n'était pas pauvre. Déjà dans les souliers de la bienveillance depuis longtemps, elle se consacre aux soins de victimes de la guerre de trente ans et de la peste en Europe.
Elle découvre sa vocation de missionnaire à 34 ans et veut se rendre en Nouvelle-France en plein essor dans ce qu'on appelle déjà l'Amérique. Aidée par Anne d'Autriche, épouse du roi Louis XIII, soutenue par les jésuites et secrètement financée par Madame de Bullion qui l'admire, elle veut fonder un hopîtal, sur le modèle de celui de Québec, dans ce qui deviendra Montréal.
Déjà la rivalité Montérl/Québec est en branle et Québec s'oppose vivement à ce projet et mettera les bâtons dans les roues à tout moment.
Jeanne-Mance embarque à Larochelle en mai 1641 et aborde trois mois plus tard en Nouvelle-France. Jusqu'au mois de mai suivant, elle fait un époustoufflant travail de mise en place, travaillant sans cesse à faire de la région (Montréal) un meilleur endroit pour vivre.
En France, on a l'habitude d'envoyer de ce côté-ci de l'Atlantique des gens aux carrières brumeuses. Il s'agit du Nouveau-Monde, tout est donc "nouveau". Si les expéditions devaient mal tourner, on préfèrait que ce ne soit pas la crème de la société française qu soit ainsi sacrifiée. Paul De Chomedey de Maisonneuve était soldat dans les guerres européènes. Fils de seigneur, on ne sait trop quoi faire de lui quand sa carrière de soldat est terminée. La France décide qu'un homme doit être paracahuté dans le projet de Jeanne Mance, (les femmes ont très peu de reconnaissance) on le choisit alors pour fonder une colonie sur l'île de Montréal où se trouve déjà Jeanne-Mance qui a beaucoup, beaucoup, sinon tout fait.
Elle et lui participent à la fondation de la ville sur les terrains concédés officiellement en mai 1642 par le gouverneur avec l'autorisation de créer les bâtiments. Jeanne Mance ayant fait partie du premier groupe d'organisateurs et de bâtisseurs, soigne dans une installation précaire les constructeurs du fort et les soldats avant de superviser la construction du centre de soin de la petite colonie. Elle assurera la direction de l'Hôpital de l'Hôtel-Dieu jusqu'à sa mort en 1673.
Dans son testament elle demande aux femmes de l'Hôpital de prendre soin de son corps et lègue son coeur aux Montréalais.
Sa dépouille est placée dans la crypte de la chapelle de l'actuel Hôtel-Dieu de Montréal, là où elle repose toujours aujourd'hui.
Elle est considérée comme l'un des deux principaux fondateurs de la ville de Montréal bien qu'elle en fût la complète architecte pour De Maisonneuve. L'histoire, jusqu'à aujourd'hui, ne reconnaissait que Paul de Chomedey de Maisonneuve comme unique fondateur de la ville de Montréal puisque c'est lui qui en avait fait poser la croix sur le Mont-Royal en 1643...Jeanne-Mance à ses côtés.
Le maire Tremblay présidera bientôt une cérémonie afin de réhabiliter le statut de Jeanne-Mance et de la faire nommer co-fondatrice de la ville de Montréal.
L'administration souhaite d'ailleurs amender les documents officiels de la ville pour y inclure le nom de sa cofondatrice. À terme, les manuels scolaires devraient être modifiés pour reconnaître sa contribution sans équivoque.
La rue Jeanne-Mance est en plein coeur de Montréal touchant la Place-des-Arts et croisant le Boulevard de Maisonneuve.
La rue De Bullion se trouve tout près.
Annabel Loyola est la première réalisatrice à consacrer un film à Jeanne-Mance.
Elle le présente du 21 au 24 mai prochain au Cinéma Cartier.
La Folle Entreprise, sur les pas de Jeanne-Mance raconte toute son aventure.
Merci la vie, pour l'existance de Jeanne-Mance.
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