Ils étaient beaux à marcher ensemble. Et de TOUS les âges.
On les voit très clairement les plaies de sociétés, Zont tous le même costume noir. du sable dans le moteur. Des graines. Mais les autres vous diront qu'ils sont tous pareilsces étudiants. Et vous les croirez.
Ils étaient beaux et plus unis que les Libéraux eux-mêmes, équipe dont les élus montréalais demandaient des concessions de la part du Premier Pénis tandis que les élus des régions demandaient le contraire.
Ils étaient encore plus beaux, les jeunes et moins jeunes, quand leur chant s'est tranformé en huées nourries. Huées nourries et dirigées vers une jeune fille, suite à un geste idiot de sa part. Jeune fille dont les formes boulottes étaient dessinées dans son costume noir, masquée jusqu'au nez, et où seuls deux trous laissaient entrevoir la lâcheté souveraine de la petite conne. Elle avait tiré une brique dans une vitrine avant de rejoindre les rangs très rapidement. Le tout a été filmé par une autre caméra. Elle sort du rang au galop, tire sa brique dans une vitrine sans raison et revient en bondissant dans les rangs qui la huent.
Là où ça devient merveilleux c'est quand ces rangs qui la "reçoivent" la repoussent, la bousculent, l'invectivent, la tapoche comme elle le mérite. Ils sont bien dociles pour des gens supposément violents, moi je lui aurais entré une brique dans la gorge. Parce que c'est une fille on ne se risque pas à la brutaliser davantage mais on la torture quand même tant qu'elle est forcée de fuir. Restant toujours parmi les rangs. Ç'est ça la straégie, faire mal paraître les jeunes. Une autre jeune fille, habillée excatement de la même manière, hurle à un moment "CALISSE! J'AI RIEN FAITE (sic)!".
Ce "j'ai rien fait" pue le DSK. Tu portes les fringues, difficile de ne pas faire d'association. Ils les feront tous les associations douteuses à la maison. Ils diront que c'est Gabriel Nadeau-Dubois qui anime tout ça. Et vous les croirez encore.
On a tenté de les diviser, on a tenté de les démoniser, ça a marché. Les gens ont cru le script. J'imagine que plus on est en région, plus on voit l'action de loin, plus on croit ce qu'on nous raconte. Étant ET à Montréal ET à l'université, j'ai la "chance" de voir l'action de très près. ma faculté à vôté à 51 % Contre et 49% Pour la suspension des cours. Personne n'a gagné. Ça a donné un insatisfait sur deux. Toute une ambiance...
La télé rapporte très peu de ce qui est vrai. C'est une véritable guerre d'image publique et là-dessus, les Libéraux ont de l'avance sur les mouvements étudiants qui, par leur nature même, seront toujours moins expérimentés.
Mais ils ne sont pas bêtes pour autant. Ils savent compter. Ils savent aussi que quand le gouvernement leur entre un manche à balai dans le cul ce n'est pas une caresse. La condescendance et le paternalisme du gouvernement et de certains commentateurs à l'endroit des étudiants sont en soi des sources de motivation suffisantes pour poursuivre le combat. On les accuse de se rebeller, de se défendre. Qui ne voudrait pas défendre ses intérêts? Tout les syndicats et les lobbys le font. Voilà des jeunes engagés, préoccupés par la qualité de l'éducation et outrés à juste titre par le gaspillage, et on les accuse d'être des enfants-rois, de se regarder le nombril et de vouloir diriger les universités.
On les as humiliés à répétition en les traitant comme on traite l'enfant de trois ans qui achale papa et maman autour de la table à Noël quand ils discutent avec ses amis.
Ils vous disent que vous êtes des PME. Ces cons ont cru que tout ça n'était qu'un question d'argent. Est-il si condamnable de contester la marchandisation du savoir?
Les étudiants ont tenté avec une grave intelligence, une intelligence qui a effrayé toute une génération et une importante quantité de régions, de dire aux élus qu'il fallait faire les choses différement.
On ne veut pas les entendre. On dit "mais oui, mais oui..." et on regarde ailleurs.
À la fin de l'une de ses marches nocturnes il y avait ce touchant moment où une drag-queen, debout sur une chaise de terrasse dans le village gay, invitait les nombreux marcheurs à venir prendre un verre dans son bar "C'est justement le vendredi universitaire" scandait-il/elle.
Un travesti (un mensonge?)...qui invitait les étudiants à sa table...
déjà vu all over again. Et là ils auraient comme par magie tout réglé en plein caucus Libéral? Regardez bien comme les élections ne paraîtront plus si grotesques
La révolte de la jeunesse, est un signe que la société qu'on leur laisse en héritage ne leur convient pas.
Mais qu'est-ce que la musique pour un malentendant?
Je n'ai jamais été aussi étudiant.
Ce qui me fait le plus plaisir dans tout ça c'est qu'aux prochaines élections on n'aura jamais eu autant de gens pour aller voter.
Juste ça c'est une très, très grande victoire en soi.
Il y a beaucoup plus d'étudiants que ce qu'on vous fait croire.
Ils seront tous là pour pisser sur vos tombes un jour.
2 commentaires:
Encore une fois, tu as trouvé les mots justes.
Ce mouvement étudiant est une source d'espoir.
Me semble que le Québec se réanime, après un long, long coma.
Ça en aura pris du temps... mais le printemps cette année prend tout son sens, la vraie nature se réveille.
Vrai qu'il sont beaux, articulés, allumés et même si les bancs d'école sont loin derrière moi, je ne me suis jamais sentie autant étudiante.
Bravo!!!
« et on les accuse d'être des enfants-rois «
Ce que le leur répond: Voyez-vous, pour moi les enfants-rois sont ceux qui portent le carré vert, qui demandent l'intervention des tribunaux pour que leur précieuse petite personne ne prenne pas de retard dans leurs études, tout en méprisant les décisions collectives. Ce sont eux qui ne pensent qu'à leur nombril sans se préoccuper des autres, tandis que ceux qui participent au mouvement sont prêts à sacrifier leur confort pour améliorer l'accessibilité à leur situation (être aux études supérieures) de jeunes qu'ils ne connaissent même pas.
L'altruisme est pour moi un signe de maturité et l'égoïsme un trait bien caractéristique des enfants-rois.
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