Je revenais d'une journée tout à fait éreintante à la ronde avec Monkee et un de ses amis.
Comme on part vers 5 h du matin demain matin pour 16 jours, les 7 premiers à Walt Disney et les 7 autres à Daytona (2 de transports), bien que j'aurais dû me coucher, je me devais de faire ma part de bagages.
Je voulais m'apporter de la lecture. Pas de la lecture trop prenante, nous sommes en vacances je lirais distraitement ce doit être léger.
Mais agréable aussi.
J'ai pris J.G.Ballard en 98 fragments.
Avec Guy Turcotte, Casey Anthony, Ruppert Murdoch, Silvio Berlusconi, DSK, Gordon Brown, Conrad Black cette parade de nouvelles plus absurdes et plus stupides qui défilent et devient routine chaque jour, le monde glisse exactement comme J.G.Ballard l'avait anticipé. Un gros muscle dysfonctionnel qui essait de fonctionner sur un corps atrophié. Le mental est très certainement à la dérive, et je me demande ce qu'aurait pensé J.G. aujourd'hui de cette planète qui ne sait pas distinguer les gens qui changent le monde de ses zéros.
Tu manques au globe, J.G.
Toutefois son livre de nouvelles ne serait pas ce qu'il y a des plus heureux. Noir serait le mot. Et c'est tout de même des vacances à Walt Disney! Amos Oz et le conflit Israélo-Palestinien sur la tablette aussi d'abord. Et le recueil de nouvelles de Ballard est une pesante brique, je me suis donc mis dans la valise deux autres livres jugés plus de circonstances.
-Have Glove Will Travel de l'ancien lanceur des Red Sox et des Expos de Montréal, Bill "Spaceman" Lee. (Je te redonnes ton livre en août, Goyette contre mon Postman de Bukowski) Cet homme est très drôle et rares sont les athlètes (Ken Dryden assurément) qui savent jouer de la plume avec autant d'équilibre entre intelligence, fines observations et humour. C'est aussi une occasion de revisiter les trames sonores d'été de ma jeunesse qui n'étaient pas de la musique autant que des matchs de baseball qui jouaient à la radio. (Ta voix me manque, Groucho)
-Long Way Down d'Ewan McGregor et Charley Boorman. L'acteur et le fils du réalisateur John Boorman sont de grands amis depuis toujours. Ils sont aussi tous deux fans de motos. En 2004 ils ont fait de Londres à New York en moto, l'Europe, l'Asie sont revenus en Alaska en avion pour mieux revenir de l'Alaska à New York. toujours en moto. Le tout documenté pour la télé et relaté dans un livre. Celui-là, Long Way Down est le même type de voyage mais cette fois sur 18 pays en 2007. Nous les suivons de l'Écosse à l'Afrique via l'Europe. Comme nous séjournerons dans un complexe africain à Walt Disney, çe livre qui me fait de l'oeil depuis quelque temps a droit à son tour de valse.
Ces deux livres ensembles sont plus léger, au sens propre comme au sens figuré, que la brique de Ballard pour ma valise.
Dubliners de James Joyce devra attendre (et m'aurait fait pencher sur la bouteille comme vient de le faire Bukowski) et Hell's Angels de Hunter S.Thompson au retour sera une lecture toute naturelle après avoir lu sur deux motos intercontinentales.
Du linge? Baaaaah! pas important, mes valises sont prêtes.
Crevé, j'aurais dû me coucher. Mais Monkee avait laissé la télé sur Vrak.Tv où s'y déroulait l'émission FanClub. C'est fou ce que Magalie Lépine-Blondeau me paralyse. Sa beauté me stupéfie. C'est tout à fait le genre de beauté qui me gèle sur place. J'ai écouté son émission même si elle n'y faisait qu'un rôle relativement secondaire. Yan England, son partenaire à l'écran travaille très très bien mais je ne l'ai pas vu. Lépine-Blondeau n'est jamais aussi belle et désirable que dans les bloopers présentés au générique où elle y est au naturelle.
Le sommeil étant toujours timide dans ma vie (même crevé) je me suis glissé de la musique dans les oreilles pour dormir. Surfant sur la vague U2 de la semaine dernière je me suis rappellé, fan de Brian Eno aussi, que je n'avais jamais vraiment visité l'expèrience Passengers de 1995. Passengers était un projet commun de Brian Eno et de U2 qui avait donné un gros hit à Pavarotti aussi. Un délicieux album expérimental tout à fait agréable et qui m'a fait danser somptueusement une danse charnelle dans la carlingue défoncée d'une voiture de Ballard avec Magalie Lépine-Blondeau dans mes rêves.
J'ai dû me prendre un whisky au réveil pour me réenligner les pensées.
Voilà nous partons cette nuit.
Les enfants sont si énervés qu'ils auront moins dormi que moi.
Je compte parmi les enfants, l'amoureuse pour qui Walt Disney est une première.
Passengers of happiness we will be.
Les réactions aux commentaires ne seront peut-être pas rapides.
Me brancherai peut-être.
(Pas sur Magalie, sur l'ordi!)
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