2011, soyons clair, un morceau de musique est d'abord et avant tout un produit de vente.
À peu près tout est un produit de vente de toute façon.
De nos écoles qui jouent les putes pour une meilleure place dans des palmarès de magazines à nos hôpitaux qui favorisent la gestion privée.
Quiconque n'est pas dupe sait que la nouvelle religion c'est l'argent.
Voilà pourquoi je m'explique mal le morceau musical bilingue.
Jean Leloup qui chantait "I lost My Baby, I Lost My Darling, I Lost My Friend, I Lost My Mind" me tracassait à l'époque. Mais comme la ligne suivante était "Pour une fille d'Ottawa...", Ottawa ville la plus bilingue au pays, ça faisait quand même du sens. "I'm a Frog, you're a Frog, Kiss me" de Charlebois dans les années 70 était aussi une référence directe à ses anglos qui parlaient de nous comme si nous étions des grenouilles (!?! sure, whatever). Ça tombait aussi sur le sens. Ce n'était pas sorti d'un chapeau de mauvais prestidigitateur.
Toutefois, récemment j'ai remarqué des verrues sur de potentiels beaux visages.
Tout d'abord quiconque me connait sait que je suis probablement l'antithèse du "Défenseur de la langue". Du moins pas comme les tristes membres de la société Saint-Jean Baptiste l'entendent. Je sais que ma langue n'est pas en danger et pour moi le Québec c'est aussi le monde. Surtout si il veut se faire Pays. Et l'anglais, sorry, motherfuckers, c'est le monde entier. À lire ou à entendre les gens qui se plaignent de l'anglicisation du Festival d'Été de Québec j'ai toujours envie de les noyer dans le gluant de leurs complexes. Si le Festival d'été est un franc succès depuis quelques temps c'est UNIQUEMENT parce qu'il s'est ouvert sur le monde. Et oui le monde parle aussi anglais. Les gens qui s'en offusquent bien souvent ne savent même pas se commander un verre d'eau en anglais et méritent un coup de pied au cul doublé d'une tape derrière la tête.
Je pense souvent à eux quand je force pour un #2.
Quand la belle et moi avons écouté Funkytown récemment, film québécois tourné à Montréal, le menu nous demandait de choisir entre la version française et la version anglaise. J'ai cliqué sur la version française car c'était un film de chez nous et ça semblait aussi tomber sur le sens. Patrick Huard, Paul Doucet, Raymond Bouchard, François Létourneau, Geneviève Brouillette, Sophie Cadieux, Marylou...Québécois francophones jusqu'au bout des ongles non? Pourtant, de très long segments étaient en anglais non sous-titrés. Pas que je ne comprennes pas mais ma partenaire, elle, avait beaucoup de difficulté à saisir les répliques d'une danseuse qui parlait franchement vite et de son partenaire de danse qui n'articulait pas assez. Mais le vrai irritant se trouvait ailleurs. Dans les dialogues inutilement en anglais entre Huard et un serveur qui n'avait pourtant rien ou presque à répondre, dans une scène entre Raymond Bouchard, François Létourneau et une présentatrice télé, dans toutes sortes de moment où la belle et moi se sont demandés, "pourkesséfaire qu'y ont mis ce boutte-là en anglais?". Nous aurions pu ajouter les sous-titres, c'est vrai, mais nous voulions voir jusqu'où la menterie "français" nous menait.
En choisissant la version dite "française" on se retrouvait avec un bon 60% d'anglais non sous-titré. Des fois entre deux Québécois francophones. Pour moi pas de problèmes de compréhension, mais je pouvais comprendre la fatigue de ma partenaire de voir cet anglais inutile pulluler à l'écran et surtout pourquoi cette fausse promesse d'une version "française"?
Ailleurs, ma fille de 8 ans, Punkee, est une admiratrice totalement dévouée à la bande de Mixmania 2. J'aime bien ce type de modèle adolescents sains. Des gars et des filles de 12 à 17 ans qui jouent aux stars du monde de la musique. Celle-ci à fini par me gagner. 3 des 8 chansons je supporte, les autres sont comme une bine sur le genou mais bon...dans le genre j'aime bien 3 chansons que je trouve non seulement mélodiquement bien mais aussi bien écrites. (Par des adultes toutefois pas par les ados eux-mêmes). Beau message, beau texte, pas pire mélodie pour les oreilles d'une petite fille de 8 ans.
Toutefois dans deux chansons, le refrain est composé de longs passages exclusivement en anglais qui viennent ponctuer un texte qui naviguait dans le franco depuis le début.
"Glammies, girls on the street, facing the heat, grooving the beat, girls & ladies tonight" dans l'une (de mes trois préférées en plus)
"'Cause we're only human, ain't no superstar (x2)" dans l'autre.
100% inutile. Rien rien rien rien rien rien rien rien ne justifiait de telles éructations.
Qu'es-ce qui empêchait les auteurs de mettre ses passages en français?
Note aux auteurs:
ÇA NE JOUERA JAMAIS SUR LES ONDES RADIOS ANGLOPHONES.
JA
MAIS.
Pourkesséfaire d'abord? Pour plaire à qui?
Et là je passe par dessus le segment "chick,check le mec check le dude check dans ses yeux l'eau qui bouille le souffle court...chic chic chic que desirez-vous check check check we are pour vous."
Je ne suis vraiment pas un grand militant de la langue française mais ce cuissage inutile vers l'anglais n'amène aucune valeur supérieure au produit.
AU CONTRAIRE.
Il dévalue les produit et dans une langue et dans l'autre.
Il se présente au bâton avec deux prises contre lui avant le premier lancer.
Il tombe, pour moi, sur le non-sens.
Pascale Picard toute en anglais: aucun problème.
Mika tout en français: aucun problème.
Un mélange des deux comme Jetlag de Simple Plan c'est du caca.
C'est du Justin Trudeau.
Et Justin Trudeau...calisse...
3 commentaires:
Justin Trudeau et calisse sont des mots qui vont très bien ensembles, très bien ensemble.
(Hé, hé même les Beatles se sont commis.) ;)
Et que dire des articles dits "sérieux" écrits par nos cousins français, saupoudrés de mots anglais! Lire bilingue est absolument haïssable et n'apporte rien de plus sinon une grande envie de frapper.
"Sponsorize les NRJ Awards" dira l'haïssable cousin.:)
In fine, maille brozzzer, tu monderstandes altâme, ajoutera la cousine! :)
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