C'est un film fançais.
Ça s'appelle Un Autre Homme.
Ça aurait pu s'appeller Une Merde.
Je crois que ça se voulait être un film sympathique. Il y a un clin d'oeil complaisant avec Bulle Ogier dans la dernière séquence.
Il y a utlisation du noir et blanc, du petit piano tout simple quelque fois accompagné de violon qui rappelle la trame sonore de Jean Constantin pour Les 400 Coups de Truffaut. On parle de Truffaut d'ailleurs dans ce film. Car ça raconte l'histoire d'un jeune homme qui s'installe avec son amoureuse dans un petit village français où elle a décroché un poste d'institutrice dans une école primaire. Il doit trouver un boulot, il trouve. Même si il n'en a pas la formation, il sera critique de cinéma. (Prétexte pour le cinéaste pour parler de sa passion à lui).
C'est un film hautement antipathique. Irritant par tous les coins. Tout d'abord le gars fume beaucoup. Il a pratiquement 30 ans et fume comme une cheminée et partout. Forcément, il m'a tout de suite paru désagréable. "so passé" disent les chinois. Face à son patron, le gars a une attitude de cul. De la manière qu'il lui parle, il perdrait son emploi en un rien de temps chez nous. Étrangement, je crois que le réalisateur a voulu que nous le trouvions sympathique, droit devant...l'adversité?...Les "problèmes" de ce jeune homme semblent aussi bien ordinaires. Et il multiplie les mauvaises décisions.
Il est intrigué/attiré par une critique de cinéma comme lui. Il en devient merdique vis-à-vis son amoureuse. Je crois là aussi que nous aurions dû être de son côté selon le réalisateur quand il se chicane avec elle sur des pacotilles.
Son amoureuse est pourtant beaucoup plus agréable en tout point même si elle utlise le mot "sponsor" ce qui, en soi devrait donner envie de poser des bombes. Plus on avance dans le film et plus on trouve celle qui l'attire, désagréable. Trois hommes à un certain moment semblent succomber à son charme et pourtant...
À un certain moment, la portion mâle d'un couple d'amis fait une remarque tout à fait déplacée sur les seins de l'amoureuse du personnage principal. Elle réagit mollement et de manière amusée. Ça m'a donné envie de frapper de jeunes bébés. À plusieurs moments on se serait cru dans un colloque de critique de cinéma. J'ai déjà pris part à des colloques de critiques de cinéma. Croyez-moi, il n'y a rien de plus moche qu'un colloque de critiques de cinéma. C'est pire qu'une nuit de la poésie. C'est sensiblement les mêmes têtes mais en plus ratées. La prétention déborde de partout. C'est le sanctuaire du raté sympathique.
Pourquoi quelqu'un aurait envie de partager ces moments avec le grand public? Neat for a handful of geeks.
À un autre moment, le personnage principal agresse carrément son amoureuse et lui entre de force sa brosse à dents (utilisée) dans la bouche. Imbécile.
Si il n'y a pas mise en abîme dans un film avec un "héros" pareil, il devient toujours difficile pour moi de m'attacher à celui-ci. Il faut quand même un minimum de sympathie pour le personnage principal. J'ai détesté Da Vinci Code pour une vingtaine de raisons. L'une d'elles parce que la personalité du personnage de Tom Hanks m'était hautement insupportable. J'ai pas souhaité voir la suite de Lord of the Rings (au travers duquel je suis difficilement passé et ait pris deux jours et demie pour le faire) parce que je voulais péter la gueule à cette demoiselle en détresse qu'était Frodo. Il me tombait royalement sur les nerfs. Je n'ai eu que de la répulsion envers Un Autre Homme que j'ai trouvé prétentieux, suffisant, narcissique, anecdotique et qui ratait à mon avis toutes les cibles qu'il voulait viser.
D'ailleurs au fait, quelle cibles visaient ce film?
Ça arrive au 14ème chapitre, 1h09 dans le film, après une interMINABLE scène de fesses avec sa maitresse. Le personnage principal fait la confession qu'il ne sait pas ce qui est bien, ce qui est mal, il avoue qu'il n'a rien à dire. Que ça lui prend des gens pour lui dire quoi penser.
T'es mûr pour le public de Tout Le Monde En Parle, buddy.
Si vous passez sur ce film dans un club vidéo ou une bibliothèque, attendez-vous à trouver le voyage ennuyeux.
Ou le désagréable jeune homme n'est même pas puni à la fin.
Je dirais même qu'il est récompensé.
Connerie.
Vous aurez au moins été avertis.
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