Ils sont partout et n'ont aucune raison de se cacher dans les sociétés évoluées de 2011.
L'une d'entre elle nous lit les nouvelles tous les soirs à TVA.
Ce sont aussi bien souvent de redoutables et fort efficaces travailleurs car, souvent sans enfants, et qui, inconsciemment veulent prouver (comme bien des femmes) qu'ils sont l'égal de leur entourage (sinon mieux).
Ce qu'ils sont.
À mes yeux.
Je parle de la communauté homosexuelle.
(Les femmes, puisque j'en ai glissé un mot, sont aussi l'égale de l'homme(sinon mieux), je suis indécrottable là-dessus)
En cette journée internationale de lutte contre l'homophobie, une maladie cousine de l'ignorance, je vous propose aujourd'hui un top ten des dix films à caractère gai d'importance.
Pour ne serais-ce que comprendre que désirer du masculin au masculin et du féminin au féminin n'est pas une maladie en soi. Et que celui qui en a peur doute peut-être de ses propres lois du désir intimes.
Subjectivement vôtre. Sans ordre précis.
10-MILK de Gus Van Sant(2008). L'histoire vraie d'Harvey Milk, élu municipal de la ville de San Francisco en 1978, assassiné (avec le maire) par un superviseur jaloux. Van Sant avait commencé le projet dans les années 90 avec River Phoenix dans le rôle de Milk et Tom Cruise dans le rôle de l'assassin de Milk. Toute la cinématographie de Van Sant est largement imprégnée de son homosexualité. Mention honorable au cinéma de Todd Haynes.
9-Top Gun de Tony Scott (1986). Le titre d'abord, les boys en bedaine qui jouent au volleyball sur "Playing With the Boys" en se palpant les muscles avec de l'huile, les innombrables scènes de douche, la fille qui ne réussit à séduire Tom Cruise uniquement que lorsqu'elle se travestit en homme et en cuirette, "you can ride my tail anyday" comme accueil final pour Tom Cruise, les références à l'homosexualité sont aussi nombreuses dans ce film que le nombre de moustaches à la CSN. Mention honorable au frère de Tony, Ridley.
8-Boys Don't Cry de Kimberly Peirce(1999). L'histoire vraie de Brendan Teena, jeune femme si inconfortable dans son corps et dans ses attirances à l'égard de jeunes filles de son âge qu'elle s'est travesti en jeune garçon en rembourant au niveau de son sexe et en aplatissant sa poitrine avec du papier collant de construction. Son triste destin rappelle celui de Matthew Shepard. Mention honorable à Monsters de Patty Jenkins.
7-Priscilla, Queen of the Desert de Stephan Elliott(1994). Un trio de drag queen choisit de partir en tournée en Australie en passant par le désert à bord d'un VRR. Guy Pearce en folle, pratiquement plus joli(e) en femme qu'en homme, Hugo Weaving en homme marié, bientôt papa et Terence Stamp en star sur le retour en attente de la grande opération, incapable de souffrir du ABBA sont drôles à s'en taper les cuisses (velues ou non) et à la fois touchants dans une frange de la société que les hétérosexuels ne connaissent pas beaucoup. Mention honorable à La Cage Aux Folles.
6-Cruising de William Friedkin(1980). Al Pacino joue le rôle d'un policier qui doit infiltrer le milieu sado-masochiste new yorkais quand deux homosexuels, aux traits près des siens, sont assassinés. Tout ça à l'insu de sa copine qui trouvera son ensemble de cuir et l'enfilera à la fin de l'enquête face à un Pacino, désormais sexuellement confus. Mention honorable à The Rocky Horror Pictrure Show.
5-Midnight in the Garden of Good & Evil de Clint Eastwood (1998). Le livre est beaucoup plus intéressant que le film mais la cinématographie de Jack N. Green est tout simplement exceptionnelle. Savannah en Georgie est d'une beauté (au travers des yeux de Green & Eastwood) savoureuse. Le film/livre raconte le passage d'un journaliste (John Cusak) dans la ville afin de couvrir le traditionnel party d'un multimilliardaire (brillant Kevin Spacey) mais choisit de prolonger son passage quand l'amant (Jude Law) du riche homme est assassiné et qu'il est inculpé pour meurtre. Mention honorable à The Crying Game.
4-High Art de Lisa Chodolenko(1998). L'ambition, la séduction, les élans du désir au féminin chez deux artistes, l'une jouée par Ally Sheedy et l'autre par Rahda Mitchell dans un film qui a la prétention (car il faut bien quelque fois viser la lune) de tenter d'atteindre le grand art. Mention honorable à Anne Trister.
3-Les Roseaux Sauvages d'André Téchiné(1994) Fantastique Élodie Bouchez qui se retrouve à être le pivot entre des garçons qui découvrent leur sexualité en 1962 mais qui la gardent, elle, loin de leurs désirs sexuels. Mention honorable à Gouttes D'Eau Sur Pierres Brûlantes de François Ozon tiré de Rainer Werner Fassbinder.
2-Midnight Cowboy de John Schlesinger(1969). Personne ne l'a réèllement perçu ainsi à l'époque, mais cette histoire de cowboy attéri du Texas à New York et qui a besoin de "gérance sexuelle" trouvait en ce petit italien qui "désapprend à marcher comme tout le monde" un homosexuel qui s'ignorait. John Voight et Dustin Hoffman à leur meilleur. Mention honorable à Brokeback Mountain de Ang Lee.
1-Pillow Talk de Michael Gordon* (1959). Rock Hudson "jouant" un homosexuel qui fait semblant d'être hétérosexuel...Hudson mourra en 1985 ayant passé sa vie à jouer les hétérosexuels tout en étant homosexuel...que d'ironie. Sa mort aura ouvert les yeux à la planète sur la terrible maladie qu'est le SIDA. Mention honorable à Cyril Collard et à Hervé Guibert.
Pour certains malheureux, ces gens aux pulsions sexuelles différentes des leurs, sont comme cette météo sauvage qui s'abat sur nous.
Que l'homophobie devienne aussi ancienne que l'esclavagisme pour les générations futures.
*Michael Gordon se trouve à être le grand-père de Joseph Gordon-Levitt qui nourrit les fantasmes du village gai.
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