La douche est une horreur dans ma maisonnée pour mon plus vieux.
Je crois que lorsque je lui faisais suivre des cours de nage, quand il avait 2 ans, la douche obligatoire (et glaciale) qu'il fallait prendre avant d'entrer dans le bassin de la rue Christophe-Colomb, l'aura traumatisé à jamais.
Il DÉTESTE prendre sa douche.
Et moi je ne supporte pas que les gens sentent mauvais.
Comme Monkee est à pieds "joints" dans la pré-adolescence, ses glandes sudoripares travaillent fort. Comme je donne le mauvais exemple avec ma couette de cheveux qui me tombe dans la face, il a aussi les cheveux relativement long. Du type "Justin Bieber" (mais ça faut pas lui rappeler!). Donc se laver doit se dérouler pas mal presque tous les jours car si ça ne sent pas, ses cheveux ont alors l'air très sales assez rapidement.
C'est toutefois une véritable guerre à n'en plus finir. J'en ai des cheveux gris. Je ne sais pas de qui il tient cet entêtement face à "l'épreuve". Chaque fois que je lui indique que c'est le moment de prendre sa douche, il se trouve des tonnes d'arguments pour ne pas y aller tout de suite. Jusqu'à ce que j'oublie. J'en ai eu assez, j'ai imposé dictatorialement que lorsque je prononce le mot "douche", il faille maintenant se taire et monter tout de suite à l'étage pour prendre sa douche sinon je retire 1$ de sa petite banque pour chaque mot.
"Ah ben là!..." (3$)
"Pis Punkee elle prend tu sa douche elle aussi?" (9$)
C'est une méthode d'intolérant empruntée à l'Ouest du Canada.
Je suis riche.
J'ai beau lui expliquer que quand il chiâle c'est EXACTEMENT comme si il râlait chaque fois qu'il se rendait aux toilettes, il n'y a rien à y faire. Si je veux punir mon garçon je n'ai qu'à le menacer de l'envoyer dans la douche.
Punkee, de 4 ans plus jeune, a toujours préféré les bains.
Les bains...
Tremper dans sa crasse. Wach! Jamais été capable. Depuis ce jour de 1975 où j'avais fait un sous-marin africain dans mon bain, je n'ai jamais voulu que réembarquer debout dans une bain. Je ne suis pas plus un grand fan des bains de nos jours car l'autonomie n'est absolument pas au rendez-vous. Je dois accompagner madame, 7 ans presque 8, dans presque toute les étapes incluant le lavage de cheveux car elle ne le fait pas bien elle-même. Un bain pour madame=gestion.
Mais le problème est PIRE avec fiston, 11 ans presque 12.
Non seulement faut-il lui tordre un bras pour qu'il se rende à la douche mais une fois dans la douche, il commence à chanter, à devenir un millitaire spatial en mission pour assassiner l'empereur où je ne sais trop, mais il y reste si longtemps que le Nigéria et le Pérou n'auront pas leur 3 litres d'eau minimum le lendemain. Je dois donc travailler fort, parler longtemps et même (SAINTE HORREUR) négocier avant la douche mais je dois aussi ensuite gérer son temps de douche et monter à l'étage pour lui dire au travers du rideau "O.K.buddy!!! Il ne reste plus d'eau pour l'Afrique!".
Et bien entendu, quand il a fini et est retourné à ses occupations subséquentes troublées par la saine hygiène exigée par ce tyran de papa, il faut immanquablement que je le ramène trois étages plus haut afin de ramasser les vestiges de la tornade qui est passée dans la salle de bain.
Giga-gestion.
Ce lieu d'ultime détente personnelle (au point même que je m'endorme à l'occasion sous le jet de la douche tellement je suis bien) est devenu une source de stress ultime avec mes enfants.
Même depuis que j'ai réussi à jumeler Punkee dans la douche avec lui et qu'il est maintenant en charge de lui laver correctement les cheveux, même quand ils chantent tous les deux dans la douche, ça ne dure jamais plus de 25 secondes avant que la chicane ne pogne.
"C'est même pas ça les paroles!"
"Pas grave!"
"Tu parle même pas anglais!"
"Monkee! c'pas grave!"
"Eille! tu mets trop de shampooing!!! J'en ai dans le yeux!"
"Ben arrête de bouger aussi!Pis si j'en mets beaucoup ben c'parce que t'en mets jamais assez toi!"
"Tu me tires les cheveux!!!..."
"aaaaaargh!..."
Y a pire dans la vie bien entendu, mais ce type de gestion 4 soirs par semaine ça devient lourd.
Je tentais de fuir tout ça dans la verrière, cet espace que le soleil favorise 18 heures par jour dans notre maison et qui en fait un petit sauna. Un endroit idéal pour lire en tout cas en toute quiétude en flattant notre chat, Patate. Je dévore un solide roman depuis quelque temps et chaque moment "perdu" dans mes journées et réinvesti dans ce livre dès que j'en ai la chance. J'étais plongé en Allemagne de 1941 quand la belle a pointé son joli minois dans le cadre de porte.
"La piscine est ouverte depuis dimanche, t'as toujours pas enlevé les feuilles dans le fond ou fait un backwash, right?"
"Ah ben là come on!"
"T'es tout le temps en train de fuir tes responsabilités de piscine!"
"Pfff! la piscinePFF! la sale piscine PFF! tss...la piscine..."
"Tu manques de verbe, Hunty..."
C'est toujours la guerre à n'en plus finir avec la piscine, j'en ai des cheveux gris. Je ne sais pas de qui je tiens cet entêtement face à "l'épreuve"...
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