lundi 16 mai 2011

Paul Simon

Le gars a joué pour Woody Allen, dans l'un de ses meilleurs films de surcroit, et il a couché avec la Princesse Léia et Eddie Brickell.

Et il ne fait pas 5 pieds.

Ne serais-ce que pour ça, il a tout mon respect.

Comme bien souvent, quand je traverse une période difficile, je l'exorcise avec l'achat/la procuration d'un produit culturel qui transforme le wasabi en liqueur douce.

Simon & Garfunkel avaient de très très belles harmonies. Une magnifique combinaison vocale entre deux juifs qui avait un réèl talent de compositeurs-interprètes. Quand Garfunkel est parti faire l'acteur et Simon est parti en solo, bien que capable de reconnaître le précieux héritage que le duo avait laissé derrière, ils m'ont franchement moins intéressé. De toute façon, il y avait un côté "très très fille" dans leur musique. Mes artistes préférés n'ayant jamais pêché par excès de virilité, je n'avais pas besoin d'un duo supplémentaire dans mon inventaire. Mais leur musique, ponctuelle, une chanson ici ou là, n'était jamais un mauvais coup, Cookoo-ka-choo.

Quand Simon est revenu au sommet des palmarès en 1986, j'étais ailleurs. Frank Zappa nous demandait si l'humour avait sa place en musique ce à quoi je répondais (alors)un franc Non. Chevy Chase dans un vidéoclip? not for me. J'étais chez mes amours de jeunesse, alors que Paul Simon c'était l'amour de jeunesse de mes parents. J'étais en fait, jeune (14 ans) et Paul Simon ne représentait en rien ce qui pouvait alors m'intéresser, les filles, la manière de les séduire et de les amener dans ma chambre.

Aujourd'hui, alors que la plus belle est dans ma chambre, les modulations musicales qui flattent favorablement mes tympans varient beaucoup. Ils peuvent passer du jazz à la pop au rock et même étonnament quelques rares fois à la musique classique.

En vieillissant, à l'orée de mes 40 ans, j'en discutais l'autre jour avec l'ami O'Brady, c'est le folk qui me gagne le plus. Bright Eyes réunit bien le folk qui m'attire et l'intensité qui me brûle. Voilà pourquoi je les aime tant. Et le gars est un fucking irish lad like me.

Toutefois quand je suis entré dans le magasin de zizik afin d'expurger la souffrance d'une semaine que j'aurais souhaité moins vilaine, ce qui m'a tout de suite séduit c'était la grâce, la sérénité, la paix intérieure d'un bougre de 70 ans.

Le sage karma qui ne m'habite habituellement pas.

Peut-être qu'en t'écoutant Paul, t'inquiéter sur la mort (ou l'après), te prononcant sur des sujets sérieux comme léger, mélangeant jazz, pop, folk, gospel,; peut-être qu'en voyageant dans ton train pour un brin apprendrais-je moi aussi à dire que la vie n'est que ce qu'on choisit d'en faire

Qu'elle est si belle et puis après?

No daddy for Jonesy,
be me grandad for a while Paul.
While I finish my drink at least.

3 commentaires:

Aimgie a dit...

Je voulais encore une fois te dire combien ça me fait du bien de te lire, cher monsieur Jones.

Un baume dans les moments plus difficiles. Reçois cher Jones, toute mon appréciation et mon respect.

Wishish est le mot de vérification que Blogger me demande, ça ne s'invente pas. Alors wishish à toi.

Jones a dit...

Un gros merci bien gras.

Wishish à toi aussi.
:)

G. a dit...

Il y a encore des gens qui aiment le folk... :-)

Les évolutions utlérieures du style de Paul simon ont souvent dérouté les inconditionnels de la période S&G. quand on surmonte ça, on découvre pourtant de bonnes choses. Il y a une page intéressante là: http://www.npr.org/artists/15168166/paul-simon qui donne accès à 2 heures de concert inédites en 2006.

Ceux qui regrettent les harmonies vocales de S&G première mouture peuvent toujours écouter un peu Kings and convenience: http://www.youtube.com/watch?v=oll6UfK6iUg&feature=related

Cordialement,