Comme c'est le début du mois du temps des fêtes j'ai donc décidé de commencer le mois en soulignant un anniversaire.
Aujourd'hui Allen Stewart Konigsberg mieux connu sous le pseudonyme de Woody Allen fête ses 75 ans.
Comme il s'agit de l'un de mes cinéastes préférés je vous offre 20 de mes coups de coeurs (sur 46 films) et le pourquoi de mon amour de ces films.
20-Shadows & Fog. 1991. Avec Woody, Mia Farrow, John Malkovich, Donald Pleasance, Lily Tomlin & Madonna dans un rôle enfin à sa mesure (une seule scène d'avaleuse de sabre où elle tente de séduire un homme marié). L'histoire d'un tueur en série en cavale dans une région d'Europe du début du siècle avec un libraire qui tente de diriger un groupe de citoyens qui le recherche avant qu'il ne fasse d'avantage de victimes. Cinématographie majeustueuse de Carlo DiPalma, trame sonore entre Bertold Brecht et les grands compositeurs russes. Décor et mise-en-scène tributaire de l'expressionisme allemand des années 20-30. Affiche extraordinairement belle.
19-What's Up Tiger Lily?. 1966. Avec Tatsuya Mihashi, Akiko Wakabayashi, Mie Hama et Tadao Nakamaru. Pour son tout premier effort cinémtographique, Allen achète un film d'espionnage asiatique et double toutes les voix avec ses amis Mickey Rose, Frank Buxton et son amoureuse du moment Louise Lasser. Du scratch avant l'heure. Un scéanrio détourné sur la quête d'une recette de salade aux oeufs. Panoplie de gags tous plus désopilants les uns que les autres. John B.Sebastian dans son propre rôle qui nous offre une pause musicale et de belles asiatiques.
18-Match Point. 2005. Avec Hayden Christensen, Scarlett Johansson, Jonathan Rhys Meyers et Matthew Goode. À un point tournant de sa vie, un joueur de tennis professionnel tombe amoureux de la maitresse de son meilleur ami qui doit devenir son beau-frère prochainement. Dostoievsky revisité par la plume de Woody. Drame aux conclusions troublantes. Forte chimie Christensen-Johansson. Young Darth Vader can truly act.
17-Take The Money & Run. 1969. Avec Woody Allen, Louise Lasser, Janet Margolin & Marcel Hillaire. La vie de Virgil Starkwell, inepte brauqueur de banques. Procédé de faux documentaire hilarant. Scènes de prisonniers enchainés tordantes. Vol de banque le moins angoissant de l'histoire des vols de banque. Farce réussie.
16-Everything You Always Wanted To Know About Sex (But Were Afraid To Ask). 1972. Avec Woody Allen, Gene Wilder, John Carradine, Tony Randall, Burt Reynolds et Lynn Redgrave. Inspiré des vraies questions que se posaient le Docteur David Reuben dans son livre du même titre, film à sketch explorant les avenues potentielles de réponses. L'explication de la sodomie avec une chèvre. Le fou du roi la main prise dans la ceinture de chasteté et sur la fesse de Lynn Redgrave. Woody en spermatozoïde inquiet et l'attaque d'un sein géant dans une plaine d'Amérique.
15-Bananas. 1971. Avec Woody Allen, Louise Lasser, Carlos Montalban et Miguel Angel Suarez. Quand un newyorkais se fait abandonner par sa blonde activiste qui le trouve ennuyant, il se décide à prendre part à une rébéllion en Amérique du Sud afin de lui prouver son erreur. Du rire aux larmes. Un jeune Sylvester Stallone dans une scène muette. Slapstick all around. le personnage du névrosé prend forme.
14-Interiors. 1978. Avec Diane Keaton, MaryBeth Hurt, Kristin Griffith, E.G.Marshall, Geraldine Page et Maureen Stapleton. La déchéance d'une femme d'âge mûre le jour où son mari décide de la quitter puisque leurs trois grandes filles sont maintenant autonomes. Clair (et digne)hommage à un héros de Allen: Ingmar Bergman. Prestation remarquable d'un casting parfait. Écriture soignée. Drame efficace en contraste avec l'humour slapstik auquel il nous avait habitué.
13-Vicky Cristina Barcelona. 2008. Avec Rebecca Hall, Scarlett Johansson, Javier Bardem et Penelope Cruz. Deux étudiantes étatsuniennes en vacances en Espagne tombent amoureuse du même peintre sans réaliser que son ancienne femme, au tempérament enflammé, s'apprête à revenir dans le décor. Photographie baroque de Javier Aguirresrobe. Décor Espagnol enchanteur. Excellent chimie dans le quatuor de comédiens. Film le plus sensuel de Woody Allen.
12-Husbands & Wives. 1992. Avec Woody Allen, Mia Farrow, Sidney Pollack et Judy Davis. Quand un couple d'amis annonce qu'ils se séparent, un couple est forcé de réévaluer son propre mariage. Dernier film avec Mia Farrow suivant la découverte de la liaison de Woody Allen avec la fille adoptive de Farrow et d'André Prévin. Réalisation frondeuse rappelant beaucoup Jean-Luc Godard.Caméra nerveuse. Intensité redoublée par un scénario qui dresse des parrallèles évidents avec la vraie vie de Farrow et Allen. Troublant (et drôle).
11-Deconstructing Harry. 1997. Avec Woody Allen, Billy Cristal, Kirstie Alley, Judy Davis, Bob Balaban, Elizabeth Shue, Robin Williams, Caroline aaron, Eric Bogosian et Demi Moore. Harry Block est un écrivain qui se "relève" d'un énorme succès populaire. Il est toutefois en pleine crise de page blanche et entraine tout son entourage dans son désarroi. Splendides et multiples clins d'oeil au traitement médiatique réservé à Woody Allen (dans le scandale Prévin-Farrow). Pour la première fois on entend son personnage sacrer à répétition. Forte influence de l'univers de Philip Roth. Tordant passage en enfer.
10-Play It Again, Sam. 1972. Avec Woody Allen, Diane Keaton, Tony Roberts et Jerry Lacy. Un critique de film névrosé et récemment divorcé tente de redevenir amoureux avec l'aide d'un couple d'amis et du fantôme d'Humphrey Bogart. Film d'Herbert Ross mais qui a toute les empreintes d'un film de Woody Allen. Mise en film d'une des pièce de théâtre de Allen. Les lignes entre Bogart (sa conscience amoureuse machiste) et lui-même sont parmi ses plus drôles jamais écrites. Rires garantis, fan de Allen ou non.
9-Radio Days. 1987. Avec Julie Kavner, Wallace Shawn & Seth Green. Chronique de la vie d'une famille juive de New York axée autour de la radio et de son impact sur la population lors de l'âge d'or de la radio dans les années 30, 40 et 50. Nostalgique Woody Allen. Touchant et drôle à la fois. Clins d'oeil à l'actualité du moment (l'épisode de la fillette prise dans un drain pendant plusieurs jours). Amusants caméos.
8-The Purple Rose of Cairo. 1985. Avec Mia Farrow, Jeff Daniels, Danny Aiello et Dianne Wiest. Dans les années 30, un personnage de film sort de l'écran et va rejoindre un fan inconditionnelle afin de découvrir le vrai monde. Glorieuse fable sur le cinéma d'autrefois et son impact sur le public. Touchante naiveté de Jeff Daniels et de Mia Farrow. Drôle et cruel. Meilleur rôle de Mia Farrow à mon humble avis.
7-Stardust Memories. 1980. Avec Woody Allen, Charlotte Rampling, Jessica Harper et Marie-Christine Barrault. Lors d'une rétrospective des ses oeuvres, un réalisateur de films se rappelle sa vie et ce qui a inspiré son oeuvre. Clair hommage au 8 1/2 de Federico Fellini. Cinématographie incroyable de Gordon Willis. Mise-en-scène extraordinaire. Scène fabuleuse sur fond de jazz avec Charlotte Rampling.
6-Hannah & Her Sisters. 1986. Avec Woody Allen, Mia Farrow, Alan Alda et Barbara Hershey. Entre deux fêtes de l'action de grâce, le mari d'Hannah tombe amoureux de sa soeur Lee pendant que son hypocondriaque ex-mari (devinez qui?) tombe pour son autre soeur Holly. Tchekov revisité par Allen. Hilarant, touchant et profond à la fois. Difficile de ne pas tracer de parrallèles avec les trois soeurs Farrow (Mia, Prudence et Stéphanie)...
5-Crimes & Misdemeanors. 1989. Avec Woody Allen, John Landau, Angelica Huston et Mia Farrow. La maitresse d'un ophtalmologiste menace de révéler sa liaison et un réalisateur de documentaire marié est attiré par une autre femme. Analogies sur la fidélité fort intéressantes. Rappel de Crime & Châtiments de Dostoievsky. Drôle et profond. Conclusion étonnante.
4-Manhattan. 1979. Avec Woody Allen, Diane Keaton, Mariel Hemmingway et Tony Roberts. Un prof récémment divorcé et sortant avec l'une de ses élèves tombe aussi amoureux de la maitresse de son meilleur ami. Grandiose lettre d'amour à une ville adorée par l'auteur. Cinématographie impeccable de Gordon Willis. Utilisation judicieuse de la musique de Gershwin. Troublant scénario considérant les échos de la vraie vie 13 ans plus tard.
3-Zelig. 1983. Avec Woody Allen & Mia Farrow. Faux documentaire sur un homme, Leonard Zelig, atteint d'une étrange maladie qui lui fait prendre l'apparence des gens qu'il côtoie. Touchante allégorie de la solitude. Techniques visuelles hallucinantes. Humour délicieux. Ironiquement, bien que "la maladie" eusse-été le fruit de l'imagination de Woody Allen, une maladie s'en rapprochant s'est developpée quelques années plus tard et a pris le nom de "Maladie de Zelig".
2-Love & Death. 1975. Avec Woody Allen, Diane Keaton et Jessica Harper. Dans la Russie tsariste, un soldat névrosé et sa distante cousine sont choisis afin de mettre à exécution un plan pour assassiner Napoléon. Dialogues excessivement drôles. Nombreux clin d'oeil aux Marx Brothers. Tandem Keaton-Allen hilarant. Utilisation de la musique des grands compositeurs russes fort adéquate. Incontournable Allen ne serais-ce que pour savoir si on aime le style ou non.
1-Annie Hall. 1977. Avec Woody Allen, Diane Keaton, Tony Roberts et Paul Simon. Un stand up comique de New York tombe amoureux de l'instable et très colorée Annie Hall. Dialogue excessivement drôles et touchants à la fois. Histoire d'amour en apparence banale mais racontée avec un humour original. Scènes d'anthologie de sous-titre et de file d'attente au cinéma. Parrallèle avec la vraie vie alors que Keaton quittait Woody Allen pour aller rejoindre Warren Beatty à L.A. Oscar du meilleur film, de la meilleure réalisation et de la meilleure actrice.
Love ya Wood.
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