lundi 31 mars 2025

Prières & Pensées

Un jour, une bonne partie de l'administration gouvernementale en place aux États-Unis, tel qu'anticipé et prédit, sera au Temple de la Renommée des horreurs politiques. Pour l'instant, on négocie avec l'erreur, mais elle pourrait tourner en horreur très rapidement et très facilement. 

Fonctionnant avec la très efficace méthode "nous prions pour vous", les amateurs d'armes à feu aux États-Unis n'aiment pas se rappeler le temple de la renommée des tueries par armes à feu au pays. Revisitons en priant pieusement. 

Charles Whitman avait un quotient intellectuel de 139. C'est ce qui fait très peur. Ainé d'une fratrie de 3 garçons élevés dans un régime familial très autoritaire, il sera Marine à l'insu de son dur père auquel il voudra toujours plaire et qui le tient en laisse financièrement. Il ne peut pas être accusé d'être peu brillant. Mais comme son père, il a du tempérament. La femme qu'il épouse à 23 ans dira qu'elle a été frappée trois fois par son mari. Il se blâmera aussi de la chose en le confessant dans un journal personnel. Il ne veut pas devenir son père qui fait la même chose à sa mère. 

Conscient que ses pulsions violentes sont corrosives et malsaines, il consulte plusieurs docteurs peu avant le mois d'août. Facilement, il peut avoir envie de violence extrême et inexpliquée. Il a 25 ans. Dans des lettres de suicide, il parle de lui au passé en disant qu'il voudrait qu'on étudie son cerveau afin que ce qu'il a fait n'arrive plus jamais. Car oui, début août 1966. il assassine sa mère tôt le matin et appelle à son travail pour dire qu'elle est malade pour la journée. Il assassine aussi son épouse. Il se rend sur le site du Campus universitaire de l'Université du Texas et monte dans une tour qui est dans l'architecture de l'endroit. 3 personnes sont sur son trajet pour y monter, y seront tirés mortellement à bout portant. Il s'installe dans la tour et tire sur quiconque en bas pendant 96 minutes avant que deux agents réussissent, en tirs croisés, à le tuer à son tour. Il aura eu le temps d'en tuer 15 au total. Un(e) autre victime meurt beaucoup plus tard des blessures de ce moment tragique, il a blessé 31 personnes. 17 morts est alors un record national. On découvre en autopsie que son cerveau avait un astrocytome de la grosseur d'une pacane. Et comme les fusils sont faciles d'accès partout..."un droit"

On a offert des prières et des pensées comme solution.

En juillet 1984, James Huberty, 41 ans, dit à sa femme penser souffrir de sérieux problèmes mentaux. Il appelle la clinique de santé mentale de San Diego et explique très calmement son impression. Trop calmement. La personne qui prend ses infos ne considère aucune urgence et classe dans "à répondre d'ici 48H". Mais se trompe aussi dans les infos qu'elle prend en note sur son nom et ses coordonnées. Il attend plusieurs heures près d'un téléphone qui ne sonnera jamais. Il dit à sa femme que la société a eu sa chance et dit adieu à une de ses filles, disant qu'il ne reviendrait pas. Il quitte armé, mais personne ne le remarque. 

Une fois à un restaurant de restauration rapide MacDonald contenant 45 clients, il y assassine tout ce qui bouge. Les agents du 911 envoient les secours au mauvais restaurant MacDonald, 3 kilomètres plus loin, lui donnant le temps d'assassiner 22 innocents, dont un bébé de ses deux armes à feu. Achetées comme on achète un paquet de gomme. 175 officiers se présentent sur les lieux suite à de multiples appels d'urgence. Huberty a plus d'une arme. On pense alors qu'ils sont plus qu'un puisque les balles viennent de 2 armes différentes. L'opération mortelle prend 77 minutes. Un tireur d'élite perché sur un toit voisin tue à son tour l'assassin. 23 morts. Nouveau record. 

On a offert des prières et des pensées comme solution.

Le 16 octobre 1991,  George Hennard, 35 ans, issu d'une famille riche d'origine Suisse, conduit son camion armé de deux fusils et fonce sur un restaurant Luby's où s'y trouve 150 personnes célébrant "le jour du patron" à Killeen, au Texas. Il tire sélectivement des femmes les appelant des vipères et responsable de ce qu'il devient. Assassine 65% de ses victimes parce que ce sont des femmes qu'il appelle serpent ou pute. Il supprime 23 vies. Avant de se tirer une balle dans la bouche, quand blessé par les tirs des premiers intervenants qui lui ordonnaient de se rendre. 

Dans le même mois, son droit de travailleur marin avait été révoqué après qu'il eût des rages racistes. Ses proches confirment qu'il n'a que de mauvais mots contre les femmes. 24 morts. Nouveau record.

On a offert des prières et des pensées comme solution.

Seung-Hui Cho, enfant, jeune adulte, ne fait jamais de contact visuel avec les gens. À l'école secondaire, il est diagnostiqué atteint de mutisme sélectif en raison d'une extrême angoisse personnelle irrationnelle. Au primaire, il revenait chez lui en larmes disant qu'il ne veut plus jamais retourner à l'école et a des épisodes de rage. Quand la tuerie de l'école secondaire Columbine a lieu, il dit vouloir répéter la chose dans un de ses devoirs et idolâtre les deux lâches à l'origine de l'horreur. On le force alors à un psychiâtre. Il doit prendre médicaments et à suivre une thérapie. On pense possible autisme mais ce n'est jamais confirmé. Plusieurs, après les faits parlent qu'il avait tous les syndromes d'un jeune Asperger.

À l'école Virginia Tech, il est sur la voie de graduer en Anglais, spécialisation écriture. Des textes toujours d'une extrême violence. Une enseignante de poésie l'expulse de sa classe car elle trouve son comportement trop menaçant. Ses textes sont très intimidants. Il porte des lunettes fumées en classe. Refuse de répondre quand on s'adresse à lui. Photographie les jambes des camarades de classe en jupe et écrit de la violente poésie obscène. La direction demande de l'aide de la police. Mais la police trouve qu'il y a trop peu pour faire une arrestation. Il dit avoir une amoureuse du nom de Jelly, mais elle est imaginaire. Dans une classe où on demande d'écrire son nom sur un bout de papier, il met un point d'interrogation et sera ainsi "Question Mark Kid" toute la session. 2 fois, il est averti parce qu'il inquiète deux jeunes femmes de son âge. Il confesse être suicidaire. On le fait fréquenter un service de santé mentale. Mais selon la loi de l'État de la Virginie, il peut toujours s'acheter des fusils. Et oui. Sa famille tente de le faire verser dans la religion, mais il s'en fout. Comme on devrait. Le 16 avril 2007, il assassine à coup de fusil 32 étudiants et en blesse 23 autres. Avant de se tirer une balle dans la tempe. 33 morts, nouveau record. 

 On a offert des prières et des pensées comme solution.

Le 12 juin 2016,  la bar gay d'Orlando, en Floride, offre la soirée Latino. Omar Mateen, 29 ans, se réclamant de l'État Islamique, est révolté depuis la mort d'Abou Wahib fait irruption dans le club et y assassine 49 âmes. Il appelle ensuite le 911 pour expliquer son geste et exige que les États-Unis n'interviennent plus en Syrie et en Irak. On prend beaucoup de temps à comprendre qu'une tuerie a lieu, il y a beaucoup de musique et ça pourrait faire partie du spectacle. Il prend des otages et communique avec les premiers intervenants. Dit à sa femme qui lui demande par texto où il se trouve: "as tu vu les nouvelles?" elle lui répond "non pourquoi ?", il ne lui répondra plus. 

Il négocie par téléphone toute la nuit gardant ses otages dans le Pulse. À 5h07 du matin, 14 agents d'intervention brisent le mur où il se trouve avec les otages, l'aveuglent avec des lumières, 11 d'entre eux le tuent d'au moins 150 tirs. 5h17, on confirme sa mort sur les réseaux sociaux. Il est la 50e victime. Nouveau record.  La plupart des victimes sont d'origine latine.

 On a offert des prières et des pensées comme solution.

Le 1er octobre 2017, Stephen Paddock, 64 ans, de sa chambre d'hôtel de Las Vegas, tire plus 1000 balles avec une arme qui se recharge très rapidement, sur la foule plus bas rassemblée pour un festival de musique, supprimant 60 âmes, en blessant 413 autres de ses balles et 867 dans le chaos paniqué qui a suivi. On le retrouve mort dans sa chambre. 24 armes autour de lui. Parce que oui, ça peut être permis. 61 morts, dernier record. 

On a banni l'arme principale utilisée comme solution, mais la Cour du Mal Suprême a renversé la décision l'an dernier parce que des prières et des pensées sont toujours la meilleure solution.

C'est documenté.

dimanche 30 mars 2025

12 Derniers Coups de Minuit Avec Amazon

4 livres en 1 qui auraient dû me coûter 10$ chaque
Bon,

J'ai eu des déboires passées avec Amazon où on m'avait arraché plus de 200$ de plus que le 40$ sur lequel j'investissais. Compréhensiblement, je suis resté post traumatisé et je ne fais plus de transactions sur le net sans l'aide ma blonde ou de mon fils. J'ai été victime d'un certain viol.

À ma fête passée, j'ai eu 250$ de cadeau des mes proches que j'ai choisi d'investir dans des dvd dont je chéri le contenu en film. Ça m'en donnait 12. Avec mon fils, à son retour d'un 9h de nuit comme paramédic, un samedi matin, on a commandé ça ensemble, sur Amazon.ca. Les voici, par ordre de réception.

Broadway Danny Rosevoilà 4 ans que je demandes ce film à Noël et il est très dur à trouver. J'ai déjà 28 des films de ce New Yorkais que j'aime beaucoup. Dont tous ses films entre 1969 et 1989. Mais celui de 1984. C'est le dernier que j'ai commandé avec fiston car j'arrivais à 226$ et c'est celui sur lequel on a le plus hésité. Parce que c'était le seul qui ne mentionnait pas si c'était un DVD jouable sur support d'Amérique. PIRE, certains disaient que ça n'était pas supporté par leur système, dans les commentaires. Mais d'autres disaient que oui, ça jouait très bien au Canada. Comme Woody est très populaire en Europe, peut-être que justement c'étaient des Européens qui s'en  plaignaient. On a pris le risque. Et c'est le premier que j'ai reçu, j'étais si content, presqu'ému. Cédant rapidement à la déception ultime. Voyez la photo plus haut. Le DVD est fendu. Dès l'ouverture, il était fendu. J'ai tout de suite écrit à Amazon. Sur leur site de retour et par mon courriel avec les photos. Jamais eu de réponses. On me vole encore. De 20.66$. Ça commençait bien 

Higher Learningce film de John Singleton, son 3e, me semble encore pertinent. Le racisme n'a jamais été aussi criant au pouvoir que ce soit aux États-Unis, en France ou au Québec. On suit ici un groupe de jeunes étudiants en territoire universitaire, leur intégration dans une nouvelle communauté et les découvertes qu'ils font sur eux-mêmes et les autres. Un peu didactique, mais encore pertinent. Le film a été inspiré à John Singleton par un événement au Texas de 1966 dont je vous parles demain. Très bonne distribution des rôles.

Cabaretun des premiers films que j'ai étudié à l'école (ou étais-ce La Nuit Américaine ?) et qui a mérité à Bob Fosse l'Oscar du meilleur film, l'Oscar de la meilleure actrice pour Liza Minelli et celui du meilleur second rôle masculin pour Joel Grey, battant tous les candidats du Godfather en 1972. L'histoire de Berlin dans la montée du fascisme avec un dernier plan des plus menaçants jamais tournés. Car on sait ce qui s'est ensuite déroulé. Les Juifs et soldats de la Seconde Grande Guerre le savent trop. Petite histoire de cabaret avec la grande qui se trame derrière. On revisite toute cette montée du fascisme de trop près.  

So I Married an Axe MurdererPlaisir coupable personnel. J'ai toujours été grand fan de Mike Myers et son personnage (de cabaret) à la poésie jazzy funny me fait rire. Je me surprend à chantonner ses ritournelles souvent. On y raconte ici l'histoire absurde d'un artiste de cabaret de San Francisco qui soupçonne être tombé peu à peu en amour avec une assassine. Drôle. Et l'esthétique de ce film me fascine. Très très années 90. Années de plus en plus loin de nous. 

Boyz n The Hoodautre film de John Singleton, son premier. Tourné à seulement 24 ans. Film suivant trois amis d'enfance au passage adulte dans un quartier chaud de South Central, à Los Angeles. Singleton est mort beaucoup trop jeune, à 51 ans, il y a 6 ans. J'aimerais peut-être avoir aussi Poetic Justice, son second film. J'aurais ma trilogie Singleton. 

Se7en.Je ne suis pas toujours un fan de David Fincher. J'ai encore revu Gone Girl récemment et je crois que j'ai détesté davantage que la première fois. Pas réussi à le finir même avec 10 minutes à faire. Mais celui-là, j'en ai aimé l'esthétique. On le découvrait pas mal avec ce film d'enquête mettant en vedette un vétéran et un jeune plouc. Inspiré de 7 pêchés capitaux. On découvrait aussi la tête de Gwyneth Paltrow.

Malcom XJ'ai Do The Right Thing qui reste selon moi, son chef d'oeuvre. J'ai vu 8 de ses films. J'ai aussi Summer of Sam, que je considère tout à fait 1977. Même si tourné 21 ans plus tard. J'aime les films qui me donnent l'impression de voyager dans le temps aussi efficacement. J'avais presqu'oublié ce film sur le leader de la Nation of Islam assassiné il y a 60 ans. J'ai maintenant une trilogie Lee. 

The Truman ShowJ'ai toujours aimé Peter Weir aussi. Enfin principalement Mosquito Coast et Dead Poet Society que j'ai en DVD aussi. Pour qu'il s'intéresse à de telles sensibilités scénaristiques et sociales, je l'aime bien. Ce film de 1998 était l'un des premiers à jeter un regard critique sur notre rapport à l'image nouvellement changé par le phénomène des télé-réalités. Je découvrais alors aussi Laura Linney. Que j'aime beaucoup.

From Dusk Til Dawn. La scène d'ouverture reste pour moi assez formidable à tous les niveaux. je l'ai souvent dit, les choix de George Clooney me plaisent souvent. C'est si vrai que j'ai en DVD dans ma collection personnelle, 8 des films le mettant en vedette avec celui-là. J'ai aussi Solaris, mais la version originale du grand Tarkovsky et non la version du remake dans laquelle il a pêché. Mais ça montre qu'il a mes goûts. Cette histoire de vampires est amusante. C'est toujours drôle ce que vous pensez de nous.

Grosse Pointe BlankJ'ai toujours admiré John Cusack aussi. Et quand je lis ce qu'il a à dire sur ses États-Désunis, j'en suis encore plus ravi. Il n'a pas la langue dans sa poche. Il est capable de pointer du doigt Obama quand il erre, Trump avec intelligence et méprise Elon Musk de manière fort juste. Je le sens intègre et juste. Ça existe peu. J'ai souvent aimé Minnie Driver. Alors me placer les deux dans le même film, l'histoire d'un assassin de profession qui revient au Michigan pour des retrouvailles de son école secondaire, ne pouvait que me plaire. 

High FidelityJe réalise à l'instant en vous écrivant que mes deux derniers films sont tournés par Stephen Frears. Réalisateur britannique dont j'ai vu au moins 4 de ses films. Que j'ai beaucoup aimé. Comme celui-ci, maintenant. Adapté d'un livre d'un auteur que j'aime bien, Nick Hornby. Qui lui, est toujours inspiré du monde de la musique dans lequel il est critique et essayiste. Ce film m'a fait découvrir Jack Black et The Beta Band. Drôle et plein d'esprit. Comme Cusack et Hornby. 

Dangerous Liaisonsun des premiers films, sinon le premier, que j'ai doublé vers 1988-1989, quand notre famille a eu pour la première fois deux vidéos qui nous permettait de faire nos premiers vols de films. Outre la valeur sentimentale de ce film, je considère encore que c'est un chef d'oeuvre. Vanité, orgueil, cruauté, manipulations, parfaite distribution qui me faisait découvrir Malkovich, Close, Pfeiffer, Thurman et Keanu Reaves. La dernière séquence est aussi magique. Habile adaptation d'un livre épistolaire du 18e siècle. 

Sur réception de Broadway Danny Rose, j'ai tout de suite écrit aux "retours" d'Amazon.ca mon problème et répondu au courriel que j'avais reçu par gmail sur ma livraison en joignant des photos. Parce que dans les "retours" il ne semble pas y avoir d'espace pour les photos. C'était jeudi le 20. Le lundi 24, je n'avais toujours pas de nouvelles. Je demandais un remboursement ou une nouvelle copie. Je veux toujours ce film. Ça venait de pas très loin, Dollard-des-Ormeaux. Entretemps j'avais découvert que si Amazon ne me répondait pas c'était parce que ce vendeur était indépendant, sans garantie, comme la fois où je m'étais fait fourrer avec mon livre à 40$. Que je ne lirai pas de sitôt car je n'oublie pas que je l'ai payé 6 fois et demi son prix. Je pensais avoir répondu au vendeur par gmail. J'allais me présenter sur place, j'avais l'adresse sur l'enveloppe, et les confronter. Ils ne sont pas identifiés sur le net ailleurs que sur Amazon.ca. Mais j'ai réalisé que j'avais écrit 2 fois à Amazon.ca. Je n'avais donc jamais écrit à DDO. 

Ce que j'ai fait, mercredi le 26. "contact the seller".  Ils m'ont répondu dans le 24H. J'en reçois une nouvelle copie demain. Présumément si je me fie au net.

Mais je ne me fierai plus au net. 

C'était mon champ du cygne avec le monde de Bezos. 

Et je suis gâté pourri. Et si excité comme Garfield face à un fromage ou Snoopy devant sa machine à écrire. 

samedi 29 mars 2025

États Profonds

Arrêtez-moi si vous avez déjà entendu parler de ceci: 

Un protagoniste travaillant ou ayant accès aux coulisses d'une entreprise puissante fonctionnant impunément, manipulant les intimités et magouillant de secrets plan avec un agenda vil et mercantile, dans le but de reformer une entière communauté de manière aussi subtile que radicale, expose la mort de la dignité humaine. 

L'intervenant réalise l'horreur dans laquelle il baigne et tente de créer des fissures dans la machine infecte dans laquelle il est plongé. Ne pouvant aucunement compter sur l'aide des gens de l'intérieur, qui le voudront toujours aussi corrompu que lui. Soldat de l'extinction de quelque chose. Il se voit donc obliger de coopérer afin de sauver sa vie. 

Est-ce que je vous parle de Severance, de Dan Erickson et réalisée par Ben Stiller ? la série d'Apple TV+ de deux saisons, plantée dans une ville sous respirateur artificiel depuis que sa plus grande industrie ne peut plus opérer en exploitant les enfants. Les compagnies et les gros sous ont alors toutes quitté. Une disparition humaine subventionnée par la police et où la dernière corporation centrale a la main lourde, vient secouer tout ce qui n'est pas hiérarchiquement hautement bien protégé. 

Est-ce que je vous parles de Paradise, de Dan Fogelman ? la mystérieuse sur Hulu tournant autour d'oligarques de la technologie simulant leur microversion de la planète terre ainsi que tous les appuis gouvernements aussi intéressés qu'affamés de pouvoir. 

Est-ce que je vous parles de Common Side Effects, la série animée pour adultes de Joseph Bennett et Steve Hely, sur le Cartoon Network dans leur segment Adult's Swim et qu'on trouve aussi sur Max ? Là, deux amis de l'école secondaire Marshall & Frances, se retrouvent quand ils découvrent le champignon Blue Angel, un champion magique qui est un nouveau médicament qui guérirait de toutes les maladies. Dans le processus, on démasque un vaste complot orchestré par un géant pharmaceutique et un gouvernement qui en efface les traces.

Est-ce que je vous parles de Squid Games 2, de Hwang Dong-Huyk , sur Netflix ? où on paie de sa vie le désespoir humain. Et qui, dans le deuxième saison, ouvre des chapitres sur le trafic d'organes. Et sur une guerre civile de l'intérieur ? Ouin...ça pue l'oxymore cette dernière phrase...


Peut-être que je vous parles aussi de The Boys, adapté de la BD du même nom de Garth Ennis et Darick Robertson, par Eric Kripke, sur Prime ? Des résistants civils tentent de renverser des individus superpuissants (des "supes")  abusant de leurs superpouvoirs en travaillant pour une giga compagnie dont les intérêts ne sont pas pour le peuple. Mais abusant de celui-ci.  

Peut-être que je vous parles d'un parc d'attractions où les robots sont éliminables dans des parcs thématiques, mais qui, soudainement, prennent le contrôle des humains qu'ils sont supposés amuser. Comme dans la série Westworld, repensé pour la télé par Lisa Joy et Jonathan Nolan, et adapté du film du même nom de Micheal Crichton de 1973

 

Peut-être que je vous parles aussi d'un film. Un film de collabo français pendant la Seconde Guerre Mondiale, forcés de collaborer sous peine de mourir sous l'emprise Nazie. Ou encore l'histoire de jeunes et moins jeunes soldats Russes, qu'on a nourri de mensonges sur ses voisins, et qui se bat aveuglément, pour un dictateur qui a très peu envie de veiller sur son peuple autant qu'il a envie de conquête des autres. Et d'extinction de races. 

 Peut-être que je vous parles de Sud-Africain, enfant de l'Apartheid, réalisant enfin son rêve d'à son tour, à lui seul, faire déporter de l'étranger à volonté, par pulsions fantasmées, de purger l'entièreté des matelots d'un paquebots pour les remplacer par des robots. Par mégalomanie car on règne au sommet du monde financier, les défis doivent se renouveler. Cet ego, dont les ratés informatiques font les avions se frapper entre eux et les secrets de guerre se rendre aux journalistes a toujours plus soif de pouvoir qu'il n'auraient jamais dû avoir. 

Vous voyez bien que je vous parles des pires jours que puissent vivre le peuple des États-Unis et tout ceux qui errent autour. Si du Nord, on se sait menacé quotidiennement, aux États-Unis même, la tension ne peut qu'être plus majeure. Et tout le monde a un fusil comme potentiel dernier argument. 

Peut-on vraiment se surprendre des trames narratives de toutes les séries télés dont je vous ai parlé plus haut ? 

Séries futuristes, dystopiques, donc pensées dans un futur proche, mais trempées aussi dans un présent tristement actuel.  Inspirée de leur époque. Dans lesquels on arrive à reconnaître certains cauchemars partagés.

Peut-être vivons nous dans nos télévisions. 

Ne distinguant plus jamais le vrai du faux. 

Qui sera l'intervenant de l'intérieur qui voudra sauver NOS vies ?

vendredi 28 mars 2025

L'Heure Magique

Je lisais sur les réseaux sociaux quelqu'un qui jasait des meilleurs albums doubles de tous les temps selon nous. Quel est le vôtre ? demandait VinylFondu. Je n'ai pas hésité et ai tout de suite répondu mon Dylan préféré. Une album double que j'ai surécouté. Impossible pour moi de sauter une seule chanson. C'est un tout. Mais j'aurais pu dire la même chose du White Album des Beatles, d'Exil on Main Street des Stones, de Physical Graffiti de Led Zep, d'Outside de Bowie, Reflektor d'Aracade Fire ou de Tommy de The Who. 

J'ai répondu par l'image de la pochette. Où rien n'y est identifié sinon la tête frisée de Dylan. À 25 ans. Ça s'adressait aux connaisseurs/connaisseuses. Ceux et celles qui ne savaient pas c'est quoi, cherchez un peu, vous trouverez facilement. En lisant les commentaires plus bas, je lisais un autre internaute qui avait aussi placé une photo de la pochette de son album double préféré. Daydream Nation de Sonic Youth. Je suis resté étonné. Voilà un autre album que j'aime comme un tout. Une atmosphère, un ton. Un climat mental. Une tapisserie sonore qui coule harmonieusement comme une rivière intérieure. Spirit desire.  

Je tombais des nues. Daydream Nation était un album double ?  J'ai dû aller vérifier. Deux "cotés" de 3 morceaux, un de 4, et le dernier de 2, dont le dernier morceau d'une durée de 14:07 divisé en trois élans rythmiques. L'album est sorti en 1988, alors oui, il existait encore des 33 tours. Des cassettes surtout, qui devaient être doubles, je ne sais pas. Je me le suis procuré dans les années 90, en CD, 12 morceaux, 1h10, donc oui, ça correspond à un double en durée. Je n'ai jamais songé que ce serait deux disques. Peu importe. Sonic Youth, que je découvrais vers 1992, 1993, offrait cette tapisserie sonore entre le shoegaze et le grunge, ce moment d'heure magique, cette zone formidable de réconfort mental. Cette Kim Gordon féérique. 

En 1992, 1993, j'avais 20,21 ans. La femme de ma vie s'y trouvait déjà captive de mon coeur et vice-versa. Je ne serai jamais, mais jamais fan de grunge, mais Sonic Youth est dans ce qu'il y avait de plus proche pour m'y acoquiner. J'ai téléchargé l'album de SY, qui a fait naitre le grunge en partie, sur ce magasin de jouets qu'est pour moi, Spotify, et quand la fin d'une semaine particulièrement lourde s'est posée sur moi, l'album en a été la trame sonore. 

L'heure magique, ce moment d'apaisement mental particulier juste avant le coucher du soleil qui en a assez de voir ce qu'il voit des Hommes, et qui fait changer la lumière posée sur les villes, plaçant l'ombre à des moments stratégiques, en négociation avec la nuit, s'est imposée vendredi 15h18. Les gens semblaient se calmer, la poussière du chaos journalier semblait retomber. C'est toujours comme si le temps ralentissait les rythmes imposés. Une pause bienveillante offerte au petit hamster dans les roues de nos têtes. Une douceur lénifiante baignant l'atmosphère, l'air devenant plus léger. La lourdeur fondante. Une sensation de sérénité qui nous habite. Naturellement. Quand tous les éléments s'y chorégraphient. On lâche prise, on contemple, on zone. 

Yogi ou non , on est dans une zone de relaxation baignée d'une lumière douce et dorée enveloppant l'âme dans une chaleur pas si silencieuse si les guitares de Thurston, Lee et Kim croisent leurs cordes dans cette rivière électrique. L'espace intérieur créé est alors d'une paix nostalgique si saine.20, 21 ans, again. La même rage de vivre.

Ce type de refuge est une parenthèse vivement agréable dans les paragraphes chargés de nos vies. Ma passion du orange s'y cache peut-être. Inconsciemment.       

L'heure magique s'est invitée quelques fois pour moi cette semaine aussi. J'ai voyagé pour pas cher. Pornographiquement avec les champion(ne)s du vin rouge. Avec des narcissistes. Avec des alouettes. Par masse qui se détachait de la rigueur journalière. Parfois je l'ai provoquée en allant marcher là où je me terminais et y naissait quelqu'un d'autre

Quand je marche, je ne suis jamais seul. Quand je regarde un film non plus. Ni quand je lis un livre

Ce qui disparaissait, c'était l'angoisse. L'angoisse d'être pays menacé par ce qu'il pensait être son meilleur ami. Qui ment sur lui, jour après jour, pour justifier ses envies abjectes. Égoïstes. Immatures. Ignares. Caricaturales. Inimaginable de notre vivant. 

Il est temps de courir la magie. Parce que la réalité donne des envies de soldats. Et un soldat est un esclave en uniforme.  

Ce tic tac intérieur ne devrait pas être celui d'une bombe

Mais l'horloge interne de celui ou celle atteint(e) d'une grâce vagabonde

Quand cesse le bruit du jour qui gronde.

jeudi 27 mars 2025

Un Monde de Perruques

Le ridicule se déploie à la vitesse grand V en Amérique du Nord.

L'alcoolique (la semaine) ex-animateur (du weekend) à la station télé (de propagande républicaine) Fox, promu (sans qualifications) comme secrétaire de la défense des États-Unis, a envoyé par erreur les plans d'interventions guerrières des É-U, au Yémen, à l'éditeur en chef du brillant journal The Atlantic.

Pourquoi je sais que ce journal est brillant ? Parce que je le consulte depuis plus de 15 ans, j'ai pu le découvrir. Mais surtout parce que le président des États-Désunis a dit que c'était un terrible journal qui n'était pas très bon, et qui se dirigeait surement vers la faillite. Le président s'y connait en faillite, il en a 6, travaille assez bien sur sa 7e, son propre pays. Mais là, comme trop souvent, il erre. Si il dit dit The Atlantic est terrible, c'est que c'est très très bon. Parce qu'il a aussi dit que les Canadiens d'Amérique sont "nasty", ce que tout le monde sait contraire à la réalité. Que Chrysta Freeland était nasty, une des femmes les plus intelligentes au pays.  Il a dit ça après avoir, encore pour rien, menacé le Canada. Il a aussi souhaité bon succès aux clubs de hockey (au Tournoi des 4 Nations) et de soccer des États-Unis et les deux fois, le Canada a battu les États-Unis. Il a menacé le Panama de lui voler son canal, a dit que les États-Unis battrait le Panama au soccer et le Panama a aussi battu les États-Unis. 

J'aimerais bien qu'il dise du mal des Canadiens de Montréal dans la Ligue Nationale de Hockey. Qu'il prédise qu'ils ne fassent pas les séries. Ce qui leur ferait probablement faire les séries. Que Montréal commencerait alors contre la première position qui est justement Washington. Qu'il appuierait naturellement sans réserves. Ce qui ferait donc gagner Montréal, assurément. 

Tout ce qu'il touche se désintègre.

Peter Hegseth, animateur télé propulsé secrétaire de la défense nationale, a dit, dans les premiers jours de ses fonctions, que l'administration précédente faisait paraitre les États-Unis ridicules. Que ce temps était désormais terminé avec lui. Jamais les États-Unis n'ont mondialement paru plus ridicules qu'en ce moment. World laughing stock lit-on partout.  

 Tulsi Gabbard, 8e directrice du renseignement national des États-Unis et ancienne lieutenante colonelle de l'armée, a aussi lancé sur les réseaux sociaux, le 14 mars dernier, que la divulgation de dossiers secrets et confidentiels, non autorisés à être public, serait une violation de la loi et serait traitée ainsi. 

10 jours plus tard, son nom se trouve dans le groupe d'envoi des documents fuités deux heures avant l'attaque contre les Houthis, au Yemen. Devant des juges hier, elle niait s'y trouver même si on lit clairement son nom. Elle a donc dû dire qu'elle ne les avait pas lus, ni ouverts. Mais si tu mens une fois...

Ce qui a aussi brûlé son mensonge, elle est si mauvaise au sport préféré de ses patrons (le mensonge),  c'est qu'elle a dit ne pas faire partie de la conversation avant de dire que cette conversation ne contenait pas de documents secrets.  Tu étais dans cette conversation ou non ? 

Je m'ennuie de cette époque où un mensonge, UN SEUL, tuait entièrement ta carrière publique. 

Dans la construction de mon être, je ne sais pas si je suis le seul, mais si je coince quelqu'un à me mentir, et ça comprends mes proches, une seule fois, à moins qu'il y a ait une raison évidente et bienveillante, la confiance est altérée pour toujours. 

Alors qu'on pensait vivre dans une des époques des plus stupides qui soit, voilà que les États-Unis partagent leurs secrets d'intervention guerrière aux pigeons. 

C'est le journal The Atlantic qui n'est pas brillant ?

Pendant ce temps ici, Mark Carney a choisi de refuser de payer le 75 000 qui était exigé de la part de la station de télé TVA qui perd une fortune par mois avec TVA Sports depuis des années. Ils ne s'en sont même pas cachés, l'entièreté du 300 000$ qu'ils auraient récolté aurait été investi à rendre la station moins rouge. Ironie du sort, c'est le parti rouge qui a dit non merci, pas envie de payer tes déboires financiers. Il y a déjà un débat francophone à la station Radio-Canada, société d'État, dont la facture est déjà toujours passée aux citoyens. Il n'y a pas scandale, il y a plutôt gros bon sens. Pour vrai. C'est même un choix intelligent. Même le Toronto Star ne le comprend pas. Mal informés sur les débats.  

Les Conservateurs, le NPD, le Bloc sont trop hypocrites pour ne pas dire que ça fait amplement leur affaire. Ils ne voulait pas payer 75 000$ non plus. Tous ceux et celles qui disent qu'il se défile du vote francophone sont de mauvaise foi. Il y aura débat en français, à Radio-Canada. Pas besoin de deux. C'était un choix logique. 

Y a pas de scandale, circulez. 

Et Dieu du ciel, restez informé(e)s.

On vit de plus en plus dans un monde aux nombreuses perruques où il devient constamment difficile de déterminer le vrai cheveux du faux.

Et quand on se le fend en 4 comme ici, la qualité du cheveu compte. 

Pour autant qu'il soit vrai. 

 On ne met pas nos idiots au pouvoir comme en bas ou en Alberta. 

Enfin, je n'ai pas envie de le croire. Encore moins de le voir. 

Ah tiens! Pete Hegseth viens de me texter me parlant de Fight Club...