jeudi 30 septembre 2021

CCCC Contre La Chine

Il existe maintenant deux mondes extraordinairement différents entre les Canadiens d'Amérique et les Chinois. Un schisme infranchissable. Une fissure cicatrisante. Irréparable. Les États-Unis, dans un litige d'affaires les opposants à la Chine, nous ont demandé de leur rendre service et nous sommes tombés dans le piège comme des enfants. Ils ont trouvé, preuves à l'appui, des pratiques frauduleuses de la part du géant de la technologie Huawei, qui, de plus, menaçait déjà le même marché que celui de Apple ou des autres géants de la techno des États-Unis. Ils ont monté le dossier et, en fin crosseur, ont attendu qu'elle s'approche de leur pays pour l'inculper. 


Quand elle a trainé ses pattes de prétendue princesse en Colombie-Britannique, sur la Côte-Ouest, les États-Unis nous ont demandé de placer la #2 de Huawei, Meng Wanzhou, en état d'arrestation. Accusée de fraude. Comme, en Chine, la fin justifie les moyens, ça n'a pas été 100% si surprenant comme accusation. Possédant un bon dossier, les États-Unis voulaient la faire extrader chez eux pour la placer devant nos tribunaux. Où elle s'en serait sorti car ici, on est innocent jusqu'à preuve du contraire. Contrairement à là-bas, où on est coupable et débrouille-toi pour qu'on ne te pense plus ainsi. Sans accès à un avocat ou à un traducteur si le gouvernement en a choisi ainsi. Ce qui fût le cas pour les deux otages que la Chine a ensuite pris, des Canadiens, un diplomate et un homme d'affaires, qui ont passé presque trois ans, 1020 jours, séquestrés et sans contacts avec leurs proches.  

Meng Wanzhou est zillionaire. Elle s'en serait tirée en cour. Les riches s'en tirent toujours. Pas de danger qu'on tente de se frotter à ceux qui l'accusaient de fraude. Le dragon n'a pas tenté de réveiller le géant Étatsunien. Il s'est lâchement attaqué au Canada. Qui a un Premier Ministre larme-à-l'oeil et rose comme les pâquerettes. On ne touche pas au faucon. On attaque le moineau d'en haut. Piégé comme le plus bête des canaris dans une mine. 

La Chine, qui ne reconnait aucunement qu'il s'agissait d'une situation d'otages, et qui pourtant, est archi connue pour ce style de magouilles, ne se gêne pas pour emprisonner toutes formes de dissidence. Les droits humains sont des beaux mots, écrits avec une belle encre de l'endroit, mais rien de plus. Pas question que ça existe qu'au travers du prisme mental et psychique du leader gouvernemental en place. 


Les États-Unis ont fini par laisser tomber les accusations contre la pute princesse de Huawei. Et l'a rendue libre d'aller où elle veut. Les deux otages canadiens ont aussitôt été aussi libérés. 

Maintenant quoi? On efface et on oublie. Je ne crois pas. Y aura toujours un éléphant dans la pièce.


Il faudra continuer de faire les 4 C.

Coexister. Compétionner. Coopérer. Crtitiquer. 

Coexister:


C
anada, Chine. On sera toujours les uns aux côtés des autres dans les rassemblements mondiaux où on fait semblant d'être une planète unie. Dans ces rassemblements, on classe toujours les pays, leur chef en tête, assis par ordre alphabétique et nous sommes les deux puissances mondiales côte-à-côte. Faudra se sourire en crocodile. Cde qui se faisait déjà pas mal naturellement, les premiers ministres canadiens (et occidentaux) rappelant souvent au leader anti-dissidents, anti-Ouïghours, qu'il devait s'ouvrir aux droits humains. Ce à quoi, non seulement il fait semblant de comprendre, mais travaille très fort pour changer les règle de présidence afin de pouvoir rester président à vie, comme tout bon autocrate. Leur ambassadeur, ici, est une fiente de mouche, agressif diplomate belliqueux et véritable caricature de méchant dans les films des années 50. Mais voilà, quand ils sont plus bas que bas, montrons nous plus haut. Soyons les Hommes parmi les enfants. Et coexistons. Nous seront amis au prêter, mais ennemis au rendre. 


Compétionner:

En 2017, derniers chiffre calculés de la sorte, car on ne se précipite pas, c'est humiliant, le Canada était le pays le plus payant pour la Chine avec un accord commercial qui faisait faire aux Chinois plus de 44 milliards d'argent (canadien). Le Canada, n'étant aucunement gagnant dans l'échange commercial. Il faudra faire mieux. Si l'argent est le nerf de la guerre, et guerre se prépare entre le Canada et la Chine, il est trop tard pour reculer, c'est par là qu'il faudra faire saigner le dragon. On a pas les armées pour se battre contre eux. Pas plus que l'équipement militaire. Il faudra faire de la haute voltige. Financière. Peut-on se le permettre? A-t-on ce qu'il faut pour compétitionner avec la Chine? Peut-être. Il faut être plus fin que le chevalier félon d'Asie. Et c'est tout à fait faisable. Suffit d'être plus rusé qu'un dragon. Et les dragons, quand on y pense bien, n'ont jamais existé. Peuvent pas faire tant peur. Zavez écouté Games of Thrones?. Zétaient même cutes. Divulgâcheur ici: se retournait contre le peuple aussi.  Un ennemi invisible est pire qu'un ennemi qu'on voit. Chine, tu saigneras du portefeuille. Promis. C'est déjà commencé avec Huawei même. 

Coopérer:


Pour faire la paix avec un ennemi on doit travailler avec cet ennemi, et cet ennemi devient votre associé. C'est le grand Nelson Mandela qui a eu ces mots de sagesse. Il en sait quelque chose, lui qui a été encagé une large partie de sa vie. Pour avoir eu des idées contraires aux gens en poste en Afrique. Le chemin vers la liberté peut être long. Et si on ne croit aux leaders de la Chine, on croit à son peuple. Qui aspire à autant de liberté que nous sous le joug de sa chape communiste. Ils n'ont pas le luxe de l'exprimer ouvertement un peu partout. La Chine efface les Chinois(es) qui deviennent trop occidentaux. Il n'y que l'humain pour être en mesure de voir l'humain ailleurs. Et le peuple chinois est surement plus sain que son gouvernement ne le suggère. Mais pas libre de le laisser paraître. Il n'est parfois pire ennemi que ses proches. On coopérera. Le droit humain, la dignité, on connait, on sait. Pas toujours bien, mais on peut aider. Coopérer. Se donner du mal pour les petites choses, c'est parvenir aux grandes avec le temps. 


Critiquer: 

Faudra jamais cesser. Jamais. La fin est dans le commencement et cependant, on continue. Ils sont près de 1 milliards et demi. On est 37 millions. De l'eau dans la main d'un océan. Mais ça ne nous empêchera jamais de critiquer. Rien ne doit le faire. La critique constructive est levier de progrès. Comme disait Vladimir (noooon! pas le dictateur Russe), enfin Samuel dans la bouche de Vladimir, ami d'Estragon, nous sommes l'humanité, alors aussi bien faire. 

Et l'humain, ce sera pas la Chine qui va nous l'enseigner.

Jamais.   

mercredi 29 septembre 2021

The Smashing Pumpkins

D'abord dans un band gothique de Floride, le jeune guitariste et chanteur Billy Corgan, revient chez lui, à Chicago à la fin des années 80. Il y travaille dans un magasin de disques où il fait la rencontre de James Iha, guitariste aussi, avec lequel un lien d'amitié indéfectible se créé. Influencé de The Cure et New Order, il font des shows en duo, Corgan à la base, Iha à la guitare et une machine à drum. Rencontrant une jeune femme de leur âge qui critique le son d'un autre band que les trois viennent de voir le même soir, ils découvrent qu'elle est aussi joueuse de base. D'Arcy Wretzky est aussitôt engagée. Quand on leur demande de remplacer la machine à drum par un batteur, c'est le batteur de jazz Jimmy Chamberlin qui vient changer le son davantage. The Smashing Pumpkins existe maintenant pour vrai. 


Ils font leur toute première apparition sur disques pour un morceau sur une compilation d'artistes émergeants de Chicago en 1989. Deux ans plus tard, Butch Vig les produits en studio pour leur premier effort et pour 20 000$. Corgan joue beaucoup sans l'utilisation de batterie, qu'il inclut, après. Ça créé certaines tensions. Les guitares sont lourdes, psychédéliques penchant vers le dream pop. On les compare à Jane's Addiction. Ils sont signés sous l'étiquette Virgin et font les premières parties de Jane's Addiction, Gun's & Roses et Red Hot Chili Peppers. Le grunge nait au même moment et leur son y fait écho.


James Iha et D'Arcy Wreztky sont amoureux. Mais dans les tournées qui s'accumulent, se séparent dans la douleur. Chamberlin sombre dans l'alcool et les drogues et Corgan est coincé dans une dépression. Le prochain album, créé dans la douleur, sera leur meilleur selon plusieurs. 

Nirvana et Pearl Jam sont les groupes de l'heure en Amérique du Nord. On se relocalise en Georgie afin de changer le mal de place. On veut surtout éloigner Chamberlin de ses contacts de drogues. Tout comme sur le premier album, Corgan joue toutes les guitares et la base et Iha refait ensuite. Ça créé encore beaucoup de vives tensions. Corgan est un peu abusif au niveau du contrôle et bientôt ça se rend aux médias où on le dépeint comme un tyran. Ça plonge Corgan dans la dépression, il couche pratiquement au studio, et pense même se suicider. Chamberlin trouve quand même la voie qui le mène à la drogue et l'album prend 4 mois à se tricoter et excède son budget de 250 000$. 


Mais il vendra plus de 4 millions de fois, simplement aux États-Unis. Le milieu indépendant se moque du côté commercial du band, et le premier morceau de Siamese Dream fait référence directement au sujet.  Mais bien qu'on essaie de se moquer, ironiquement la production de Butch Vig est à nouveau encensée (il partira aussi son propre band). On lance un album de face B et de raretés et celui profite du succès du band, vendant encore plus que le second album. 

On part en tournée, très payante, on passe à Lollapalooza, on est un succès, ce qui fait gagner du temps pour travailler la suite. 


Corgan écrit alors 56 chansons. Et au lieu de Vig, on va chercher Flood et Alan Moulder pour produire l'album suivant. Corgan avoue candidement vouloir créé le The Wall, de Pink Floyd, avec un album double mythique, pour la génération X. Pour certains, il y arrivera. On garde/retravaille 30 morceaux. Il sera #1 aux États-Unis, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande, vendra plus de 10 millions de fois. Wretzky et Iha ont davantage leur mot à dire sur les compositions. 

Mais la giga tournée mondiale qui suivra sera marquée par l'horreur. En Irlande, une jeune fille de 17 ans est piétinée à mort, coincée sur le parterre dans un "moshpit" cet endroit sur le parterre où tout le monde saute en frappant tout le monde autour des épaules sans trop regarder. En soulevant quelques uns dans les airs à bout de bras, parfois. Celle-là, ils les fans la tuent. 


The Smashing Pumpkins demande à ce que soient interdits les moshpits. Mais sans succès. Plus tard dans la tournée, leur claviériste décède d'une surdose d'héroïne, et celui qui l'accompagne ce soir-là, le batteur Chamberlin, est arrêté pour possession illégale de drogues. Corgan, Wreztky et Iha le limogent. Mais choisissent de poursuivre la tournée. La pire décision de leur vie dira Corgan, par la suite, portant préjudice à leur oeuvre et à leur réputation. 

En effet, tout ce qui se fera par la suite de leur part n'aura jamais le même réflecteur aussi éclatant de pointé sur eux. Même si Corgan se rase le crâne, que Iha est toujours excellent musicien, tout comme Wreztky, qui, en plus est adorable à l'oeil. 


On collabore aux trames sonores de films de Lynch, de Batman, on fait de la place aux claviers. 

Corgan, marié depuis 1993 à une conservatrice d'arts, se sépare et divorce d'elle. Peu de temps après, sa mère décède. L'album suivant est encore composé à 99% par Corgan, et le son devient plus synthétisé. Leurs fans resteront divisés. Wreztky se lasse de tout ça, préfère quitter pour devenir actrice. Elle fonde sa maison de disque. Iha l'imite, fait un album solo. Ne fera pas l'acteur, mais produit et continue de jouer partout ailleurs. 


La Montréalaise Melissa Auf der Maur remplacera Wreztky à la basse pendant un an. Chamberlin revient fin 1998 pour deux ans. Iha revient en 2018. Chamberville reviendra aussi, par deux fois.

The Smashing Pumpkins lancent 7 autres albums sur les 20 ans qui suivent. Touchant parfois très bien la cible. Mais pas partout dans le monde comme au coeur des années 90. 

Le sommet de la carrière commune de Corgan, Iha, Wretzky et Chamberlin a cette année, 25 ans. 

mardi 28 septembre 2021

À La Recherche Du Temps Perdu************Purge de Sofi Oksanen


Chaque mois, dans ses 10 derniers jours, tout comme je le fais pour la cinéma (dans ses 10 premiers) et tout comme je le fais pour la musique (vers le milieu), je vous parle de l'une de mes trois immenses passions: la littérature.

Lire, c'est accepter de vivre l'univers des autres, de plonger dans les observations d'autrui, c'est accepte de faire face à de nouvelles idées, c'est découvrir des styles, des courants de pensées, c'est défier ses propres préjugés, s'en créer des nouveaux, lire c'est apprendre à respirer d'un différent rythme.


Et respirer, c'est vivre. 

PURGE de SOFI OKSANEN

La seconde Guerre Mondiale et la Guerre Froide ont donné naissance au thriller d'espionnage moderne où tout tourne autour de secrets non dévoilés/dévoilables et sur les loyautés violées ou non. Dans le troisième roman de la jeune auteure finlandaise (31 ans, alors), Sofi Oksanen, semble enterrer ce type de clichés tout en rappelant subtilement au lecteur qu'il y aura toujours des gens qui se souviendrons où les corps sont enterrés. 


Les guerres sont terminées dans Purge. La démocratie et la liberté sont gagnées quand les archives du KGB sont rendues publiques. Les opprimé(e)s retrouvent peu à peu ce qu'ils avaient perdu et les vieilles menteries sont dépoussiérées. Enfin, celles que les "gagnants" veulent bien dépoussiérer. Il y aura de nouvelles et anciennes morts. Rien ne sera facile. 

Nous sommes dans les années 90, les jeunes années 90, dans l'indépendante Estonie, où la vieille Aliide vit seule dans son petit chalet depuis des années. Ancienne fonctionnaire soviétique, elle méprise et craint ses voisins en se méfiant d'eux. C'est une sorcière qui pourrait avoir quelques pouvoirs encore...


Les enfants écrivent des insultent sur sa porte et tirent des pierres en direction de sa maison, mais on essaie pas davantage. On ne voudrait pas la voir en personne. Elle est aussi crainte. Il y a la grande histoire en parallèle, la collective, celle qui parle de 45 ans d'occupation et d'oppression, qui ne peut que laisser des traces dans un pays qui a cessé d'exister et qui maintenant, cherche à renaître. À coups de petits moments d'histoire qui servent à se réinventer. 


Un jour, Aliide tombe sur une jeune femme dans sa cour, Zara, originaire de Vladivostok, parlant l'archaïque accent Estonien. Elle fuient des hommes circulant dans une grosse voiture noire qui la pourchassent.  Le travail et le commerce sexuel est au coeur de tout ça. 

On sait que les dictatures et le trafic sexuel ce n'est pas bien. Toutefois ce qui fait de ce livre quelque chose de bien, c'est ce croisement entre la grande histoire et la petite histoire. Comment l'une affecte l'autre. Et comment on construit la nouvelle. Comment Aliide et Zara se retrouvent sur cette ferme en particulier? On retrace les années naïves de jeune fille des années 30, on remonte jusqu'aux année 90, passant d'une loyauté à l'autre, dans l'ère soviétique avec sa paranoia et ses secrets. L'histoire est écrite par les vainqueurs dit-on, mais les perdants écrivent aussi la leur. Et sont convaincus que certaines choses ne se sont jamais produites, qu'ils ont raison, que leur jour viendra, et que l'autre côté ne dira jamais la vérité. Dans le monde de Zara et Aliide, bien des choses ne se sont pas passées comme racontées. Ça ne peut pas être arrivé comme ça. 


Purge
ressemble un peu à Atonement de Ian McEwan, un excellent roman, un presque meilleur film. Un personnage fort bâti sur notre capacité à nous mentir à nous-même. Et cette manière de parfois reconstruire l'histoire afin de lui faire rencontrer ce qu'on a toujours voulu croire. Les héros sont peut-être aussi des victimes. Mais chez Oksanen, ses personnages explorent le côté beaucoup plus sombre de l'âme, celui qui fait germer le sens de la victimisation. Menant souvent à l'aveuglement volontaire. 


Le titre fait référence à la déportation À l'expulsion. À l'exorcisme des vieux démons. Aux sorcières. Au catharsis et à la désillusion. Aux exécutions. Au "ménage". Et à tout ce qui revient à la surface sur le site de la ferme d'Aliide, toujours empoisonné par Tchernobyl, mais empoisonné aussi par pire.

On devra encore cacher les cadavres, laver le sang, choisir un gagnant.  

Oksanen a remporté le Finlandia Prize, le Runeberg Prize, le Nordic Council Literature Prize, le Prix Femina et le prix de la FNAC de 2010. C'est une adaptation de la pièce de Sofi du même nom. 

lundi 27 septembre 2021

La Laisse & Le Nonosse


 Est-ce que je me trompe en pensant bien traduire "temps supplémentaire obligatoire" par "se faire tenir en laisse par son employeur"?


Les trois mots, temps supplémentaires et obligatoires, ne vont pas naturellement ensemble. On engage pas dans le but de leur faire faire sur le champ "du temps supplémentaire". Aussi bien dire d'emblée, je t'engage et tu feras 16 heures par jour, 4 jours par semaine. Pourquoi personne ne fait cela? Parce que ce ne serait pas attirant et ça intimiderait. Ça paraitrait excessif. Ce l'est. La situation n'a rien de normal.  


Dans le milieu de la santé, chez les infirmières et les infirmiers, c'est appliqué depuis plusieurs années. En raison de la surcharge de travail. En raison de toute sortes de choses. La mauvaise anticipation des santés déclinantes en masse des baby-boomers, la surcontingence des programmes scolaires en soins infirmiers, les coupures d'investissements dans le milieu de la santé, chose tout à fait impensable si on s'y arrête un peu. Économiserions nous l'eau en voulant éteindre un incendie? Le départ à la retraite, mal calculé, des travailleurs de la santé est aussi coupable de la surcharge de travail des infirmières et des infirmiers, AVANT, la pandémie. L'absurde temps supplémentaire obligatoire a alors été implanté. Dans le milieu des infirmières et des infirmiers, c'est un incendie qui dure depuis des années. 


Et puis, mars 2020, pandémie confirmée. De l'huile sur le feu. Et avec le lot de gens qui doutent de qui a prouvé son efficacité partout dans le monde, la situation ne s'améliore pas du tout. Elle empire même puisque certains travailleurs de la santé ont quitté le milieu. Gravement dommageable. À la fois parce que ça favorise le doute des sceptiques de la science. Mais qui dégarni d'expérience les corridors hospitaliers. Certain(e)s quitteront, le 15 octobre prochain, dernier jour acceptable pour ne pas être vacciné(e)s/double-vacciné(e) si on est un travailleur de la santé travaillant à moins de 15 pieds d'un patient, par manque de foi envers la science. Certain(e)s autres quitterons/ont déjà quitté par manque de souffle. Ils n'en peuvent plus des horaires et des conditions de travail. Ce n'est plus pour eux. Leur corps a aussi des limites. Plus de 13 000 ont quitté. Mais plus de 16 000 ont été engagé(e)s. Il n'y a donc pas pénurie autant qu'annoncé. Mais il y a pénurie. C'est ce qui est pernicieux. Il y absence d'expérience pour ceux nouvellement engagés. Ça déborde tant qu'on ne suffit pas à répondre à la demande.   


L'approche expérimentale des non vaccinés/anti-vaxx/peureux/conspi face à ce qu'ils considèrent eux-mêmes d'expérimental, oblige maintenant un traitement hospitalier...expérimental...

Voyez le serpent qui se bouffe la queue? Sisyphe et sa roche? 


Notre gouvernement d'hommes d'affaires a donc proposé une solution à base d'argent. 15 000$ à celles et ceux qui acceptent la laisse du temps supplémentaire obligatoire. 15 000$ à celles et ceux qui acceptent la même chose et qui passent de temporaire à permanent. 12 000$ aux nouvelles et aux nouveaux. 

Un nonosse. Mais n'oublions pas la laisse. 

Du temps supplémentaire obligatoire, par définition, c'est ouvrir la porte à des abus. Au flair. À l'instinct. Ça a ses vertus, je suis moi-même grand adepte et pratiquant de ces deux dernières techniques d'approche. Mais ça a aussi ses défauts. "On va te garder jusqu'à ce que tu ne sois plus capable".  

Les infirmières peuvent être les meilleures médecins pour elles-mêmes, je n'en doute tout simplement pas. 

Plusieurs ont quitté et ne reviendrons pas parce que justement, ils ne sont plus capables. Pour certain(e)s même le nonosse paraîtra trop lourd à gagner. Celles et ceux qui ont besoin d'argent prendront le nonosse. Mais celles et ceux qui veulent retrouver une vie plus équilibrée, ne reviendront pas pour du bidou. La laisse est tenue par un maitre qui vous dit "je te donne beaucoup d'argent, je t'ai acheté aujourd'hui, je peux faire ce que je veux de toi". 


C'est un droit légitime et très compréhensible alors, de ne pas trouver d'aucune manière l'offre des hommes d'affaires gouvernementaux de la semaine dernière, tellement charmante.

C'est juste de l'argent. Pas de la santé mentale.  


Les hommes d'affaires ne cherchent pas toujours à comprendre la santé mentale.

Ils sont occupés à penser faire/gérer de l'argent. 

Si seulement les hordes d'antivaxx/non vaccinés/conspi/covidiots ne trainaient plus dans les corridors hospitaliers, ça serait déjà un bon départ. 

dimanche 26 septembre 2021

Kovrig & Spavor, Otages


Micheal Kovrig, Ontarien de 49 ans, travaillait comme diplomate, intermédiaire, pour l'International Crisis Group of North East Asia. Il travaillait de la magnifique ville de Hong Kong. Il y connaissait beaucoup de succès.  


Très ironiquement, le travail de Kovrig était de diminuer les tensions entre la Chine et les États tout près. C'était un rôle de diplomate. Il s'appliquait aussi à faire briller le rôle de la Chine, de manière indépendante, à partir du site web de l'organisation. Il se rapportait au ministère des affaires étrangères de la Chine. Il a été impliqué dans la présence de plus en plus croissante de la Chine en Afrique et dans les relations de la Chine avec la Corée du Nord. Il commentait régulièrement sur les affaires étrangères de la Chine, c'était son travail et aussi commenté sur la compagnie Huawei. C'est ceci qui a mis la puce à l'oreille des autorités Chinoises. Qu'a-t-il à dire sur Huawei. Il n'a fait que rapporter les faits concernant l'arrestation de Meng Wanzhou, #2 de la compagnie de technologie.


Ça a suffit pour que la Chine, remarque qu'un occidental, qu'il connaissait très très bien, puisqu'il travaillait pour elle, pouvait servir de matière à chantage. 

Kovrig avait travaillé au préalable, de 2012 à 2016, entre Pékin et Hong Kong, à Global Affairs Canada. Il avait même été l'hôte principal du Premier Ministre Trudeau, lors de sa visite de 2016. La Chine savait qui ils visaient quand ils ont choisi de lui inventer un crime. 


Micheal Kovrig a été le premier des deux Micheal a être arbitrairement arrêté. Il ne savait pas pourquoi. Personne ne savait pourquoi. Puis, on a compris que c'était par mesure de représailles pour l'arrestation de Meng Wanzhou, en Colombie-Britannique, à la demande des États-Unis, qui avaient des preuves de fraude de sa part. Sur Kovrig, on avait rien. C'est un travailleur exemplaire. En Chine, la fin, justifie les moyens. Et en Chine, aussi, la justice est directement liée au gouvernement place. La justice C'EST le régime politique. C'est donc pas une justice comme on les connait ailleurs. Vous êtes coupable jusqu'à prouver innocent. Une différence majeure avec le droit occidental où, au contraire, vous êtes innocent jusqu'à preuve du contraire. 


Micheal Spavor, 44 ans, de Calgary, est un homme d'affaires qui a des liens d'affaires serrés avec la Corée du Nord. Il est président fondateur de Paetku Cultural Exchange, entreprise concentrée sur les relations internationales entre les pays insulaires. C'est une entreprise de consultation d'affaires, une entreprise ne cherchant pas le profit, mais les échanges commerciaux et culturels en favorisant les investissements entre la Corée du Nord afin de faire la promotion de la paix, de l'amitié et de la compréhension mutuelle. 

(...) des vrais bandits comme vous voyez...

Travaillant et en Chine et au Canada, Paetku fait la promotion des voyages en Corée du Nord, ce qui comprenait un séjour de 5 jours à Pyongyang pour les célébrations du jour de l'an 2019. Ça comprenait aussi des visites dans des zones dé-militarisées. 


Spavor a été pris en photo à de multiples reprises avec le despote Kim Jong-Un. Rare occidental à être en mesure de la faire. Il a pris des Long Island iced tea avec le dictateur sur on yach privé, en 2013. Il était aussi en compagnie de Dennis Rodman, ancien joueur de basketball de la NBA, qui avait fait une tournée médiatique, en 2013 aussi, afin de tenter de tendre la main aux leaders moins attirants dans le monde. Dans le but d'ouvrir le dialogue. Souvent des conversations de sourds. Mais ça vaut la peine d'essayer. Spavor est l'un des rares occidentaux à voyager assez librement et régulièrement en Corée du Nord. 


En tant qu'organisation faisant la promotion de liens plus étroits entre les pays et la Corée du Nord, celle-ci a été critiquée assez régulièrement sur l'absence de questionnements par rapport à l'abus des droits humains, en Corée du Nord. 


Mais Spavor y goûterait lui-même. Peu de temps après l'arrestation de Kovrig, et après que le Canada eût dénoncé la chose, on a aussi arrêté arbitrairement Micheal Spavor. On leur a inventé des titres d'espion et on a les as séquestré plus de 1000 jours, avec le droit d'une visite par mois d'un représentant du consul, mais pas de contact avec un avocat ou avec leurs familles. Et parfois gardés dans le bruit, la lumière 24 heures sur 24 et la surpopulation prisonnière.

Alors qu'ils sont innocents...

Pendant ce temps, Meng Wanzhou, fraudeuse, preuves à l'appui, passait plus de 1000 jours dans une très luxueuse résidence, presqu'un château, de la Colombie Britannique,  bracelet à la cheville, relativement libre de son quotidien, confortable. 


La Chine a toujours dit que l'arrestation des deux Micheal n'avait rien à voir avec l'arrestation de la fraudeuse de Huawei. 

Prenant la planète entière pour des valises. Made in China

Quand les États-Unis se fatiguent de l'affaire Wanzhou, cette semaine, et abandonnent les accusations, les deux Micheal, comme par magie, sont libérés de la torture ignoble dont ils ont été victimes, en Chine, depuis plus de 1000 jours.


Ne s'excusant en rien de les avoir pris en otage si longtemps. Les deux Micheal n'auront été qu'au mauvais endroit, au mauvais moment. 

Bouddhiste, Micheal Kovrig s'est gardé mentalement mieux disposé dans toute cette souffrance inexcusable de la part des horribles rats chinois.

Micheal et Micheal sont revenus au Canada, hier.

On se souviendra, China, on se souviendra. Le lien est brisé à jamais. 

samedi 25 septembre 2021

Refrains Erronés


Non, les gens vaccinés ne sont pas aussi susceptibles d'attraper et de répandre le coronavirus autant que les non-vaccinés. 

Voilà un refrain qu'on entend beaucoup dans les argumentaire des anti-vaxx, des entêtés et des peureux. 

Et-c'est-faux. Archifaux. 


Pour plusieurs d'entre nous, sur terre, le variant Delta est venu légèrement gâcher ce qui aurait pu être un été glorieux. Ceux qui avaient rangé leurs masques ont été forcés de les garder bien proches et bien propres. Plusieurs ne l'ont jamais repris. Et sont passé du côté sombre de la raison. Mais plusieurs autres ne prennent aussi aucune chance et font tout ce qu'il faut, comme si ils n'avaient même pas été vaccinés, même si ils/elles le sont deux fois. 

La mère d'un ami, la mère de Carpenter, un brave ami de plusieurs années, reçevait son fils et un autre ami, Stegrën Jonsson, chanteur scandinave et autre brave ami depuis belle lurette (et ce qu'elle était jolie Lurette, vous avez pas idée!) le temps de quelques minutes, dans son chalet éloigné de la Vallée-Jonction. Quand Carpenter est entré dans la cuisine, il ne faisait que ramasser quelque chose et voulait jaser un peu avec sa mère, celle-ci s'est arquée et a dit, de manière menaçante, en pointant Steg qui se trouvait derrière:


"Toi?...es-tu vacciné?". Steg a répondu par l'affirmative. Elle lui a sur-le-champs ordonné de quitter le chalet. Steg, insulté, est allé attendre dans la voiture. Il faut savoir que la pauvre mère de Carpenter est aussi atteinte de démence. Et vit en relative récluse dans le dit, chalet. 

Si je vous dis ça, c'est parce qu'il y a une croyance, fausse, que les gens vaccinés, traineraient quelque chose d'aussi mauvais que le coronavirus en eux, une fois vaccinés. Et que de toute manière, il ne faudrait pas tant se fréquenter, la vaccination ne protège pas tant que ça, on avance même des faux 65% alors que serait plus près de 88 à 95%, et on dit que les vaccinés portent et propagent autant que les non-vaccinés. 


Confusion ridicule. Alors que plus de 70% de la population Québécoise est doublement vaccinée, il n'est que juste de dire que les nouveaux cas, les nouvelles hospitalisations, sont très majoritairement des patients non vaccinés qui les ont contractés. Et qui engorgent un système de santé qui était déjà très mal calibré. Il y a 9 jours, 100% des nouveaux cas et des hospitalisations du jour étaient des gens non vaccinés..


La confusion s'explique par des scientifiques pressés de se faire un nom et qui avaient envie de propager de bonnes nouvelles qui ont dit, beaucoup trop tôt, que le vacciné, encore plus le double vacciné, allait être 100% protégé. Il y a eu des cas qui se sont déclarés après le premier vaccin. Puis après 2 vaccins aussi. Et là, la machine à rumeurs s'est remise en marche. On a inventé "des morts suite aux vaccins." Qui sont au nombre de moins de 10 dans tout le pays. Dont 2, ici. C'était Astrazeneca, il a été écarté des futures vaccinations. Mais le mal était fait. Le vaccin (en général) n'était pas fiable. On en mourait sinon dans 5 ans, assurément. 
Mentalement à la dérive

Pour propager le coronavirus, il faut d'abord l'attraper, et le/la vacciné(e) est sujette à l'attraper à 10% par rapport aux non-vacciné(e)s. C'est simple comme ça. Je vous laisse faire les maths. Noooooooooooooooooon pas celles du prof déchu François Amalega Bitondo, prisonnier d'une dérive mentale qui ne cesse plus de s'enfoncer dans le gouffre de la folie et de l'illogisme. 90% des gens susceptibles de l'attraper sont les non-vacciné(e)s. 

1981-2021

Point.

Je n'ai pas à le prouver, c'est juste comme ça. J'ai eu les larmes aux yeux encore en lisant qu'une jeune femme de 40 ans, mère de 4 enfants, aux États-Unis, fière anti-vaxx sur les réseaux sociaux et partout ailleurs, avait perdu la vie, atteinte de la calisse de Covid.

Quelle mort bêêêêêêêêête!

L'UNIQUE crainte à avoir, c'est le virus. Et il ne fait aucun doute, les vaccins le freinent. 

Je ne l'ai pas entendu souvent de la bouche des vrais influenceurs*, les autorités gouvernementales et les spécialistes de la santé.  

De plus, les vaccinés attrapant la Covid quand même, le subissent moins gravement, et le gardent moins longtemps. Ma nièce, travaillant aux stations de vaccinations, double vaccinée, l'a attrapé, vendredi dernier, lundi, elle en était sortie.  


Voilà pourquoi la vaccination est si importante. Si tout le monde freine le virus maudit, forcément, il se propagera moins et s'éteindra plus rapidement. Chez le/la vacciné le virus est confus, pris dans un labyrinthe plein de cul-de-sac, et souvent, ne va pas plus loin, puisque la personne atteinte est meilleure pour gérer la chose, souffrant moins. S'isolant mieux, moins longtemps. Laissant crever le virus sans route à suivre.


Je vous parlais des chiffres du Québec tantôt, mais au Canada, 96% des nouveaux cas, se retrouvent chez les gens non vaccinés. 

Donc dans deux mariages de 100 invités, un de vacciné(e)s, un de non vacciné(e)s, chez les vacciné(e)s 4 pourraient être atteint de la Covid et prendrait trois-quatre jours, isolés pour s'en remettre, sans crainte d'en mourir. Chez les non-vacciné(e)s, 96 des 100 invités...pourrait aussi l'attraper, mais surtout en mourir. Et le garder si longtemps qu'il le répandraient plus facilement ailleurs. Sans le vouloir nécessairement. 


Le vaccin brise la chaine de transmission. 

Je peine à croire qu'il y ait encore autant de gens qui ne comprennent pas cela encore. 

On ne meurt pas du vaccin. 

On meurt du virus. 

 

*Ne me parler jamais des autres qui sont d'abord influencés eux-mêmes, ou "sous influence".