samedi 31 juillet 2021

Choix Multiples


 Jo, Steve et Patrick, étaient trois étudiants,  anti vaccins, anti mesures sanitaires, complotistes et anti efforts intellectuels. Voilà pourquoi, la veille du dernier examen important de leur école secondaire, un examen qui les ferait passer, ou pas, à un niveau supérieur, ils avaient choisi, au lieu d'étudier, de faire la fête. De toute manière, si ils ne se rendaient pas à l'école, ils devraient faire une reprise de cet examen, et prendrait le temps de s'informer aux autres élèves sur le contenu de cet examen. L'enseignant, qu'ils surnommaient Bulldog, mais dont le vrai nom était Jean-Pierre Blais, n'aurait jamais le temps de concocter une nouvelle version de l'examen et les trois ploucs aurait une note impressionnante, ce qu'ils n'étaient jamais (impressionnants). 


Mais le matin du grand jour, ils devaient tout de même justifier leurs absences à l'exam du jour. Patrick appela l'enseignant afin de mentir. Il lui inventa ceci:

"M.Blais....M.Blais...Nous avons fait un important accident de voiture et nous ne serons pas en mesure de se rendre à l'examen. On a fait une crevaison."

"Nous?...on?" avait répondu, incrédule, M.Blais.


"Oui, moi Patrick, Steve et..."

"...Jo" compléta M.Blais qui ne croyait pas un mot de ce que Patrick lui racontait. Il semblait aller de soi que les trois cancres de sa classe, non seulement fassent des conneries ensemble et qu'aussi, ils fabriquent aussi, ensemble, quelques tricheries. Ce même Patrick avait plusieurs tenté de faire valoir son origine autochtone, qui était 100% fausse. Et le trio n'en serait pas à ses premières frasques. 


Pour incarner la menterie, Patrick, Jo et Steve avaient choisi de passer le reste de la journée à fabriquer des preuves. Ils avaient volontairement fait foncer la voiture dans une benne à vidanges pour mieux l'endommager et rendre leurs menteries plausibles. Le père de Jo travaillait en mécanique, il pourrait leur trouver une nouvelle bagnole pour pas cher. Ils s'étaient aussi mutuellement pété la gueule les uns les autres, afin de se créer quelques échymoses qui, dès le lendemain, les rendraient vraiment crédibles. 


Effectivement, le lendemain, jour de la reprise de l'examen pour les trois petits cancres, ils avaient eu le temps de s'informer auprès de Mel, Amélie, Josée, Alexis et Lucie qui leur avaient tout dit sur l'examen, que les trois zoufs connaissaient maintenant assez bien, pour se décrocher un solide 80-90%.

M.Blais n'avait effectivement pas le temps de refaire un autre examen, mais il pouvait quand même le modifier. Ce qu'il ne leur dit pas. Trois cancres élèves à surveiller, rien de plus facile pour coincer de potentiels tricheurs.


Quand les trois gars ont fait l'examen, tout allait bien jusqu'à la dernière page. Celle-ci se lisait comme suit:

Cette question comptera pour 50% du résultat final

M.Blais avait soustrait le deux dernières pages pour la remplacer par une autre à question unique.


Quelle roue a fait une crevaison?

a) Celle du conducteur avant

b) Celle du côté conducteur arrière

c) Celle du côté passager, avant.


d) Celle du côté passager arrière.   

e) Il n'y a jamais eu de crevaison, nous avons triché.

Personne de Steve, Patrick ou Jo n'est passé à un niveau supérieur.

Ils sont même restés coincés, mentalement, à leurs 17 ans...   

vendredi 30 juillet 2021

La Belle et Le Narcissique


 La productrice de film avait acheté un chalet en Irlande. Un chalet en retrait, avec vue imprenable sur l'Irlande rurale. Très, trop, isolé. Un rêve de jeune fille, elle y avait passé ses étés d'adolescente. Mariée une première fois, celle qui était un croisement de jeunes Isabelle Huppert et  Marie-Christine Barrault, elle avait eu, de ce premier mariage, un garçon. Qui avait, ce Noël-là, 14 ans. Elle était maintenant, mal mariée à un important producteur de film français. Probablement le plus influent. Elle était Française. 

Était...


Le journaliste était anglais d'origine, mais installé dans le petit village de quelques 700 habitants depuis quelques années. Se faisant les dents comme jeune journaliste. Là où tout le monde se connaissait et que tout se savait, de toute manière. Mais savoir n'est pas toujours utile.


Elle avait 39 ans, lui, il en avait exactement le même âge. Une femme dira qu'elle avait été avisée, en France, que la femme de 39 ans avait un rendez-vous avec ce journaliste. Qui prétendra ne pas connaître la victime. Car oui, la belle Huppert/Barrault, sera retrouvée assassinée, défigurée au point d'être méconnaissable aux portes de son terrain, une pierre et une clôture ensanglantée près des ronces de cette clôture d'entrée. On trouve son cadavre à elle, à 11h40. Certains diront que ce même journaliste, tentait de vendre des photos de la scène du crime dès 11h le matin aux journaux. Une autre, dira qu'elle a clairement vu ce journaliste près de sa boutique, boutique qui avait été visitée par la victime, la fin d'après-midi avant la mort de la femme. 


Tout les monde est d'accord pour dire qu'il avait les avant-bras très grafignés, comme si...il s'était battu dans les ronces...Mais monsieur est aussi jardinier. Et cette blessure au front? un sapin de Noël qu'il aurait coupé quelques jours avant.  On remarque que, peu de temps avant le meurtre, ce journaliste avait travaillé pour le voisin le plus direct de la femme. Il aurait facilement pu l'entrevoir et la remarquer là. Prendre contact pour un rendez-vous. Rien chez la victime ne montrait des signes d'entrée par effraction. Il y avait même deux verres près de l'évier, même si elle était alors, prétendument seule. 


Le journaliste était en couple depuis 4 ans déjà avec quelqu'un d'autre. Quelqu'un qu'il avait pris la mauvaise habitude de battre. Au point qu'elle dû être hospitalisée. Sous l'effet de l'alcool, ce journaliste, aussi poète, à la personnalité narcissique, devenait facilement violent, rigide, impulsif, égocentrique, intolérant aux moindres frustrations, et surtout, très friand de la publicité autour de lui. Quand on a commencé à enquêter sur le meurtre, des histoires assez sales pouvant mener sur toutes sortes de pistes sortaient dans les journaux sur la victime. Pour la plupart, toutes fausses. Son auteur? Ce journaliste, le poète. Voulant tourner les regards ailleurs que sur lui? On a fini par trouver que tout menait à lui. On l'a arrêté. Mais devant l'absence de preuves plus concrètes, on a dû le libérer. La police, qui ne regroupe vraiment pas souvent la crème de la société, sera lamentable dans tout ça. Contaminant toutes les scènes de crime, perdant même, la pierre ensanglantée servant à la tuer.


Quand son comportement, au journaliste, deviendra toujours plus étrange, violent, intoxiqué, il fera quelques confessions. À un ado de 14 ans qu'il prend sur la route. À un ami qui vient le voir se demandant si tout va bien dans sa tête, il lui lance que ce serait lui, cet ami, qui aurait tuer la belle femme. Comme si il avait voulu confesser son crime, mais l'avait projeté sur un autre. On l'arrêtera une seconde fois. Mais on sera encore aussi gauche et incapable de rien contre lui. Il sera relâché. Même si tout le monde, dans le village, commence à comprendre. La partenaire du journaliste et celui-ci disent d'abord qu'ils dormaient quand le meurtre serait survenu, mais quand la partenaire du journaliste change d'idée et dit que non, vers 22h00, il est sorti du lit et n'est revenu que vers 9h du matin, blessure au front, le journaliste change aussi sa version pour dire qu'il s'est levé pour écrire pendant une trentaine de minutes, puis est retourné au lit. 


Assoiffé de notoriété, le journaliste entamera une première poursuite contre 6 journaux qui le pointent facilement comme le potentiel assassin. Mais le processus se retourne contre lui. Ceux, hors du village, qui ne savait rien, savent maintenant beaucoup avec ce procès. Et tout le monde comprend la même chose. Il a tout pour être l'assassin. Toutefois, en Irlande, quand on vous as arrêté 2 fois pour le même crime, et qu'on ne vous as accusé de rien, on ne peut le faire une troisième fois. Le journaliste perd sa cause contre les journaux. Parce qu'ils ne font que comprendre ce que tout le monde comprend. Le salaud s'en tire. 


Il intente un second procès, contre la police irlandaise qui ont terni aussi son nom. Mais perd aussi son second procès. D'autant plus que celle qui l'avait placée autour de la victime, le jour du meurtre, après s'être plainte pendant des années qu'elle avait été harcelée et menacée par le journaliste, semble avoir capitulée et dit avoir finalement menti. Raconte une histoire abracadabrante voulant qu'elle eût été vue avec un autre homme que son mari ce jour-là, et que la police lui aurait dit qu'elle garderait le secret si elle faisait croire de l'avoir vu. Mais quand on lui demande qui était cet homme qui n'était pas son mari, elle ment encore. On sent la fatigue chez elle. Elle ne veut être mêlée à tout ça. Sa vie est un enfer. 


Mais le journaliste bien qu'il perd encore son second procès, expose toutes les lacunes impardonnables de la police irlandaise. Ceux-ci paraissent terriblement mal. Le journaliste restera libre. Difficile à engager, mais libre. Il vend des poèmes en ville, est une personnalité dans son village. Il a la notoriété mais peut-être pas celle souhaitée. 

Mais il n'est pas inquiété. 

Même si le journaliste poète parlait déjà d'une enquête sur le meurtre "d'une française" information alors divulguée pour la première fois plusieurs heures plus tard, même si TOUT pointe vers lui, il restera libre.


Mais assurément encagé de l'intérieur. 

En France, on lui fait un procès in absentia, et il écope de 25 ans de prison ferme. Mais l'Irlande refuse de l'extrader. Car sa police paraitrait alors encore beaucoup trop mal si tout le monde exposait leur ratées. 


En 2020, on décide, en Irlande, que le journaliste ne pourra pas être extradé en France. 

En 2021, trois épisodes de Netflix, sous les titres de L'Affaire Toscan-Du Plantier ou Sophie: A Murder in West Cork, racontent cela mieux que moi.

Et c'est révoltant. 

Encore récemment, le vieil homme dérangeait l'actualité de bizarreries

Rien ne ramènera la belle Sophie.

La vie est parfois animale et c'est pas normal. 

jeudi 29 juillet 2021

Le Feu Qui Couve


C'est la bêtise humaine dans toute sa splendeur. 

Elle fait un "live", probablement sur Facebook, voulant se moquer des gens qui veulent se sortir de la pandémie, mais n'en a pas les armes. Ni le vocabulaire. Elle peine à dire "vaccinal" car elle semble vouloir dire "vaginal". Elle s'amuse beaucoup de lubies qu'elle se raconte toute seule dans sa tête. Elle le répète d'ailleurs, "Je m'amuse dans ma tête. Elle est l'araignée qui s'y trouve. Elle dit, le plus sérieusement du monde, qu'elle ne veut pas mettre "ce poison" dans son corps en parlant du vaccin. Elle a une cigarette allumée et à moitié consumée. 

Elle est fière covidiote. Son vidéo est une demie-plainte de ne pas avoir été invitée à une épluchette de blé d'inde entre covidiots. Je me demande bien pourquoi...Quand on veut discuter entre adultes, on invite pas les enfants. Et, ça ne s'invente pas, elle craint...l'intelligence intellectuelle... (ses mots). 


Pendant ce temps, au parlement de Québec, la crème de la crème de l'idiotie sévit. On y fait un sit-in, un barbecue sur briquettes derrière des affiches aux slogans les plus débiles mêlant les mots dictature, psychopathes, liberté, TOUS employés de manière erronée. Si ce n'est pas écrit sur une affiche maison, c'est dit à voix haute. Ils se filment quand les policiers arrivent et leur disent que leur barbecue est illégal. Ils saisissent le barbecue et éteignent leurs briquettes. Ils sont insupportablement enfantins. Se filment, passant des commentaires convaincus qu'ils ont de très nombreux appuis. Ils documentent la maladie mentale sans le comprendre pleinement. 

Un de ceux-là a trouvé une petite formule, celui qui filme si je ne me trompe pas, et la répète ad nauseam. "La mort et la tristesse dans ses yeux" dit-il sans arrêt en regardant un policier, stoïc et tellement, tellement patient. Ils narguent. La police reste exemplaire. Patiente, comme avec un enfant. Deux d'entre eux veulent se faire arrêter. On crie à la victimisation. On joue à Jésus. On en sait tellement plus que les autres. Ils en savent plus sur la science que les scientifiques. Ils en savent plus sur le travail de policier que les policiers eux-mêmes. Ils veulent choisir quand commence le jeu et quand il finit. Des enfants, tout simplement. Prisonniers de corps d'adultes. L'une d'entre elle dit le mot "nuisance". Elle voulait parler des policiers. Elle ne pouvait mieux décrire tous ces parasites qui nuisent tant au progrès social, ceux qui refusent de porter le masque, ne croient pas en la pandémie, ne croient pas au vaccin. Ces immenses immatures se disent parfois souverain.

Pas plus autochtone que je suis africain

Le citoyen souverain est une mouvance d'individus qui ne se considèrent liés par les lois étatiques que si ils y ont consenti. Ils croient donc qu'ils peuvent se déclarer indépendants du gouvernement et de l'État de droit, estimant que la seule "vraie" loi est leur propre interprétation de la Common Law. Cette croyance est largement liée au théoriciens du complot. Ces tristes citoyens sont présents au Canada, États-Unis, Royaume-Uni, en Australie, Nouvelle-Zélande, Irlande, donc dans les pays du Commonwealth. 

Ce sont des têtes brûlées. 

Parlant de chaleur, on entend sur le clip insignifiant, une femme dire "le feu qui couve", en parlant platement des briquettes et du barbecue. Sans le savoir, elle évoquait en même temps ce feu qui marmite en province, chez tous les gens sains d'esprit, animés de meilleure foi. Car tout ça, est, je le répète, une question de foi.

Nous croyons aux solutions pour s'en sortir. 


Ils ne croient pas au gouvernement, aux nouvelles, à la science.

Et la patience aura, un jour ses limites. J'ai vu une jeune fille de 22 ans déchirer son papier l'invitant à aller se faire vacciner. Faire un doigt d'honneur à la caméra. Promettre de ne jamais se faire injecter "ce poison". Sans réaliser le poison qu'elle était pour ce "peuple" qu'ils évoquent si souvent.

Si les étudiants cégepiens et universitaires n'entrent pas en présentiel en août, je crains pour la sécurité de cette jeune fière ignorante.  

Le feu qui couve pourrait devenir incendie.

Pour faire fuir les araignées comme cette jeune conne de 22 ans qui fait un doigt d'honneur à tout le peuple Québécois. 

Même si la vaccination n'est pas obligatoire, on ne peut pas faire payer éternellement tout le groupe quand une petite (mentalement surtout) minorité décide de hausser le risque collectif.

 

mercredi 28 juillet 2021

L'Éthique Flexible


 "Ce qui est gênant dans la morale, c'est que c'est toujours la morale des autres"

-Léo Ferré. 

Le jeune homme de 17 ans a pris en photo celle qui était entre ses jambes . La jeune femme, on ne sait pas trop, on la protège. Même la damnée photo ne pourrait clairement l'identifier en train de lui faire une fellation. Ce qui est hautement condamnable est le partage de cette photo par la suite, mais surtout, SURTOUT, la claire identification de la fille par le photographe sucé, ainsi que ses coordonnées. Le viol de son intimité d'abord, de sa dignité, puis l'identification. Qui restera secrète pas mal partout dans le monde. Mais pas celle du joueur de hockey de 17 ans. Incriminé, puis trouvé coupable d'une amende. En Suède. 


De retour chez nous, il était d'âge à être repêché par les clubs de la LNH. La plus importante Ligue de Hockey au monde, mais aussi, la plus crottée. Seuls ceux et celles qui suivent leurs activités savent que la Ligue Nationale de Hockey, sous Gary Bettman, ne se dirige pas vers le bon exemple. Quand les Canadiens ont atteint la finale cette saison, ils avaient battu Toronto, le bureau chef de la LNH, Winnipeg, les arbitres, Colin Campbell & George Parros, Las Vegas, les experts, les parieurs, Gary Bettman, sans Jonathan Drouin, sans leur meilleur compteur de l'année d'avant (Tatar), sans instructeur (sous l'emprise de la Covid), le nain de jardin Bettman, pour la première fois, n'a pas daigné remercié les performances des Canadiens, 24ème sur 31, un exploit inégalé avant de se rendre en finale. 


Cette Ligue est sale. 

Revenons au jeune homme qui avait commis un crime de dignité sexuel en Suède. Il avait demandé, aux 32 clubs de la Ligue, dans un acte de contrition, de ne PAS le repêcher l'année de son éligibilité, le temps qu'il travaille à corriger ses réflexes malsains. Les Canadiens de Montréal, repêchant avant dernier en première ronde, puisqu'ils avaient atteint cette finale, préparaient un sale coup. Ils ont fait fi de ce que ce joueur avait envie et l'ont quand même repêché. 

Au lieu de sauter dans les bras de ses parents et amis, de célébrer, il a répété son acte de contrition, disant toujours vouloir corriger sa propre tête sur les Femmes en général. 


On a mis les Canadiens, Bergevin et ses collaborateurs, au bûcher. À juste titre. Drôle de message qui semblait être envoyé. On peut choisir d'entendre "c'est pas si grave ce que tu as fait, joins-toi à nous, buddy". 

On peut aussi choisir d'avoir entendu "votre Ligue est sale, on va jouer salement". Ce que moi, j'avais entendu à prime abord. Les journalistes ont vite condamné le geste du Canadien. La ministre des sports et de la condition féminine Isabelle Charest, aussi. Oui, pas tellement propre, en effet. 


Le bûcher du tribunal populaire brûle les Canadiens de Montréal. Et Bergevin et sa troupe prennent un pari à la Kevin Spacey/MariePier Morin. Une rédemption programmée ne fait pas souvent d'heureux. J'avoue ne pas vraiment savoir où loger. Je trouve Montréal baveux. Mais toxique? non. La Ligue, le hockey de la LNH, l'est. Et on a beau critiquer l'organisation en disant "ils veulent l'encadrer dans son cheminement pour être une meilleure personne, mais qu'y connaissent-ils?"


Et vous? Qu'y connaissez vous? Vraiment. Ils feront l'effort, c'est déjà ça. Et si il est toujours bête, il ne restera pas parmi nous, et tout le monde sera content. 

La chaine de restauration ontarienne St-Hubert a choisi de reconsidérer son partenariat d'affaires avec les Canadiens en guise de "plainte envers les valeurs de l'organisation". 

Ils ont l'éthique flexible. Ils ont déjà engagé Eric Salvail. O.k o.k. o.k., on ne savait pas tout ce qu'on sait maintenant sur cet agressant pervers, mais Lucie Laurier, LUCIER LAURIER!!! Inexcusable. La fille est désaxée, désinformatrice, pro-morts, hystérique, toxique. Et on annonce sans scrupules sur les ondes des radio-poubelles. On a la morale lousse. 


Et le choix au repêchage frondeur des Canadiens a le dos large pour St-Hubert. La Covid a gravement atteint la restauration. St-Hub n'a peut-être plus les moyens de se payer les publicités dans la fenêtre des bonzes de la LNH. 

Peu importe, je ne suis pas d'accord avec le geste du Canadien, mais je suis moins d'accord encore avec le tribunal populaire qui offre un second procès au repentant qu'on a jugé pas assez repentant. La meute est sa corde pour le pendu....pfff! s'il vous plait...

J'ai toujours préféré Leo Ferré à Charles Trenet. 

Et un pari reste un pari. Plus souvent, on les perds. Demandez au joueurs de Casino. Et il n'est pas anormal de jugez les parieurs, lâchez-vous lousse. 

Le joueur repêché ne verra peut-être jamais un match dans la LNH. Ceux qui parlent de "job lucrative" ne connaissent rien au hockey. Il est loin d'avoir gagné une place dans la LNH. Il devra prouver sa valeur d'humain toute sa vie.  

Et on ne se souviendra de lui que pour son bas-ventre.  

La rédemption programmée ça ne fonctionne pas souvent. 

mardi 27 juillet 2021

Mémorable Déplorable


L'animatrice télé et ancienne journaliste Eve-Marie Lortie a débuté sa carrière avec une boulette. Rien de bien grave et tout pour faire sourire. Un lapsus qui voulait dire ravin et autoroute vingt trop vite ce qui a donné au micro "vagin" prononcé deux fois. Elle en avait pleuré à l'époque, mais aujourd'hui, on en rit. Ce n'est qu'amusant. 

La pandémie, en revanche, creuse de sérieux ravins entre les personnalités publiques et privées. J'ai vu des images récentes d'un plouc surnommé Jo l'indigo, qui entretiens des rapports si houleux de sa galerie avec ses voisins que les batailles s'en suivent. 


L'ancienne émission filou Call TV était d'un déplorable mémorable. Vulgarité, laxisme, apparence de triche, le concept voulant planter une animatrice/un animateur en ondes, parlant directement à la télé, s'adressant à nous afin de solutionner des jeux qui apparaissaient toujours très faciles à déchiffrer. Le réel objectif était de laisser entrer des centaines d'appels, à Vienne, afin d'encaisser le plus de sous possible, avant d'en laisser passer un seul, qui allait dire, où n'importe quoi, ou des réponses qui semblaient bonnes mais qui étaient toujours mauvaises, parce que bon, allez vous obstinez avec les producteurs autrichiens, ils ne voulaient que du bidou. Plusieurs Québécois s'y sont cassé les dents (et le portefeuille) dans la nuit et plusieurs personnalités télé, souhaitant y faire carrière, y ont aussi démarré. 


Pour une Marie-Andrée Poulin qui jongle très bien entre météo et culture avec chic à la télévision, ou une Évelyne Audet qui brille à l'animation sportive ou dans l'animation ailleurs, on a vu y naître une lamentable Amélie Paul (assez parlé d'elle) et un tout aussi triste Tristan Bavaria. 

Ce n'est pas dans la même ligue qu'Ève-Martie Lortie.

Je ne connaissais pas ce pauvre individu. Jusqu'au clip qu'il a diffusé de lui-même, dans la Floride qu'il semble maintenant habiter, et dans laquelle il est suffisamment chanceux pour y faire très régulièrement du sea-doo, clip qui commence agressivement par "Kossé que t'as vu, ostie, pour l'halluciner ta crime de pandémie?..." la dérape qui suit est trop douloureuse, je m'empêche de toute vous l'écrire. En somme, Tristan ne croit pas en la pandémie et est prêt à en débattre partout. Déjà, au 4 premiers mots de sa question, on peut tous légitimement crier ensemble, 9 milliards de fois: ON A VU DES GENS EN SANTÉ, EN MOURIR. 


Je l'ai revu, un peu plus tard, même costume aquatique, même occasion, plus animé encore, jurons par dessus jurons, affirmer fermement qui si cela vient de la télé, c'est impossible que ce soit vrai. Avalé par une boulimique diarrhée verbale qui faisait fi de son propre mental, il voulait en débattre partout avec n'importe qui, mais ne nommait, comme station télé, que la station Fox. La moins vénérable de toutes. 

Son passage à Call TV l'a convaincu que le monde entier, la télé surtout, ne s'habillait que de triche. 


Contrairement à Eve-Marie Lortie, qui a fait sourire d'un simple lapsus, Tristan et Amélie se collectionnent du contenu phénoménalement fatal pour leurs carrières respectives. Si ils veulent encore vivre d'un métier d'animation publique. 
Bavaria, avec ironie, se moque de ceux qui ont connu quelqu'un qui a connu quelqu'un qui l'avait attrapée. Même si la matière pour en rire reste assez inexistante. Prenez quelqu'un que vous aimez de tout votre être et voyez cette personne vous être supprimée soudainement. Par le virus. Comment pouvez vous encaissez son délire? Moi je le trouve irritant comme une crotte qui ne voudrait pas partir avec la chasse d'eau, mais les vraies victimes...doivent vouloir le tuer de leurs mains. 
Prétendre que cette pandémie est fausse relève de la pure vidange mentale. 


Et de toute évidence, Tristan est malade. Et devrait se soigner au lieu de nous faire plonger dans sa maladie mentale. La télévision a toujours été un excellent refuge à maladie mentale. Mais lui, semble tenter de vouloir y revenir par la grande porte des conspibaveux. 

Si tu sais respirer par le nez, Tristan, ferme ta gueule pour l'amour du ciel. Et pour ton propre bien-être. Tu tricotes du très douloureux souvenir contre ta propre personne. Je sais, je ne serai par gentil envers les marmottes, mais raisonner avec le quotient intellectuel d'une marmotte comme il le fait, voulant parler de soi, peu importe la manière, c'est abandonner l'envie de se sentir utile pour les autres.


Quand j'ai écouté ses deux clips, (et je ne veux plus en voir d'autres) j'ai entendu la voix de ce personnage qui propose à Thierry L'Hermitte, François Pignon. Un champion du monde des cons dans Le Diner De Cons

Tristan a une vraie tête de vainqueur, la classe mondiale, peut-être, oui, un vrai champion du monde. 


Et pour tenter de revenir dans la parade populaire il a tiré sa ligne dans le lac de poissons que nous sommes. Peut-être la tête aspirée par un vent cocaïnée, qui sait, il jase de balivernes et provoque pour faire réagir.

Et ça marche. Un virus est un parasite. 

Ça se combat. 


Le virus Tristan porte admirablement bien les 5 premières lettres de son prénom

Et assez bien aussi les trois premières de son nom. 

Mais si je rajoute N et T aux 5 dernières lettres de son nom, ce serait peut-être ce qu'il sous-estime.

Et qui pourrait le ramener sévèrement dans la réalité. 

Soignes-toi bien, Tristan, sincèrement.  

Tu te documentes du regrettable à jamais. Penses-y. 
La vraie hallucination est celle d'entendre tes délires. 

  

lundi 26 juillet 2021

The Pixies


 Joey Santiago et Charles Micheal Kitteridge Thompson IV sont voisins en 1986. Ils habitent le site de l'Université du Massachussets, Amherst. Ils jamment ensemble pour passer le temps. Charles s'engage dans une programme étudiant afin d'étudier l'espagnol pendant 6 mois à Puerto Rico. À son retour, Santiago et lui choisissent de décrocher de l'université et de se partir un band. Charles choisit de se rebaptiser Black Françis. Santiago choisit un mot qu'il aime bien dans le dictionnaire, Pixies, et la formation musicale nait autour des deux guitaristes. 


Kim Deal est l'unique personne à se présenter répondant à une annonce pour devenir bassiste du groupe. Mais elle se présente à l'audition sans basse. On l'engage quand même, lui trouvant une basse par la suite. Avec sa soeur, elle compose des chansons acoustiques country depuis un bout de temps. Et l'idée d'ajouter une part féminine au groupe plait à Françis et Santiago. Kim propose sa soeur jumelle pour devenir la batteuses du groupe, mais elle est davantage guitariste et bien que le groupe voudrait bien l'engager à devenir la batteuse, elle refuse. Ne se trouvant pas très bonne. Le mari de Kim, propose alors Dave Lovering , batteur qu'ils avaient rencontrés, lui et Kim, à la réception de leur mariage. 


Dans le garage des parents de Lovering, on pratiquera le son du groupe et le premier mini-album. En faisant la première partie de Throwing Muse, on remarque le groupe et on le signe. On enregistre un demo de 17 chansons qui seront ramenées à 8, et qui seront le mini-album Come On, Pilgrim.   


Le son du groupe plait bien, particulièrement dans les collèges et sur la côte Ouest. Un premier album complet sera offert dès 1988, enregistré en deux courtes semaines. Comme pas mal toute leur carrière, les magazines (comme le Melody Maker) considèrent leur musique comme exceptionnelle (nommant leur premier album, leur album de l'année), mais la publicité autour du groupe reste limitée. Gardant le band, un succès niché. La band fait une tournée jusqu'en Europe, Londres et les Pays-Bas, entre autre, en première partie de Throwing Muses. On s'amuse sur scène, entre autre, en jouant les chansons en ordre alphabétiques. 


Dans les 6 dernières semaines de 1988, on se joint à un producteur anglais, Gil Norton, afin de travailler un son plus pop. Ça fonctionnera à merveille, leur second album sera leur unique percée commerciale. Certains de leurs morceaux sont parmi les plus réussis et les mieux appréciés. En Angleterre, The Pixies vend aussi beaucoup de Doolittle


Dans la tournée qui suit, alors que le groupe n'est plus une première partie, les tensions entre Black et Kim deviennent équivoques. Black lui tire une guitare dans sa direction en concert, en Allemagne et elle refuse de chanter sur scène, dans un autre concert, toujours en Allemagne. Black et Kim ont tous deux de fortes têtes. Deal veut imposer davantage de ses morceaux et Françis s'y oppose. À la fin de la tournée, on propose un hiatus. Santiago et Lovering partent en vacances, Deal fonde avec sa soeur The Breeders, et Françis fait une courte tournée, en solo. 


En 1990, tout le monde, sauf Kim Deal, emménage quelque part à Los Angeles. Le studio pour le prochain effort s'y trouve. Contrairement aux albums précédents, on a peu de temps, sinon pas du tout, pour pratiquer des morceaux ensemble au préalable et la majorité de l'album est composé en studio. On exige un vidéo pour promouvoir un single, mais devant la mauvaise foi de Françis et Deal, qui ne veulent pas faire de lip-sync, et le démontre clairement dans le clip, MTV ne jouera pas vraiment leur musique très souvent. Le manque de volonté de Black Françis de faire des clips jouera beaucoup dans le manque de diffusion mondiale de matériel du band. On participe à un hommage formidable à Leonard Cohen, on lance un nouveau disque et on fera le tour du monde, en première partie de U2 pour la Zoo-Tv Tour. À la fin de tout ça, on choisit de se séparer un temps.


Black Françis devient Frank Black pour une carrière solo assez intéressante. 19 albums en naîtront entre 1993 et 2011. 

The Breeders lancent un second album qui cartonne. 3 mini-albums et 5 albums seront lancés, des Breeders, entre 1990 et 2009. 


Santiago est guitariste pour de nombreux albums solo de Françis Black, mais joue aussi pour d'autres artistes, et forment, avec son épouse, le band The Martinis

Lovering devient magicien, ce qu'il appelle de la phénomènologie scientifique, et quand Black part en tournée, The Martinis et Lovering en feront les première parties. Lovering deviendra la batteur de Cracker. En 1997, un album de morceaux égarés et de meilleurs moments du band est lancé sur le marché. Il vendra très très bien. 


En avril 2004, le groupe se réunit et part en tournée. Partout dans le monde. Françis voudrait bien retourner en studio, mais Kim Deal n'y tient pas du tout. Elle quitte officiellement le groupe en 2013. Kim Shattuck, anciennement des Pandoras et des Muffs, devient sa remplaçante, puis, l'argentino-Étatsunienne Paz Lenchantin, la remplacera à son tour, pour de bon, comme bassiste.


Quand Indie Cindy devient leur 5ème album officiel, Paz partage les tâches avec Simon "Dingo" Archer. 

 Pour les deux derniers albums, de 2016 et 2019, Paz est officiellement créditée comme membre des Pixies.

Le band des États-Unis célèbrent cette année, ses 35 ans d'existence.