Ça n'est malheureusement jamais simple.
Une Femme n'est pas une décoration, ni une machine à bébés.Ça résume en une seule phrase la plaidoyer de l'actrice Meghan Markle. Elle a été ex-actrice pendant un temps, le temps d'entrer dans la Famille Royale, le temps d'épouser son amoureux, le prince Harry, 6ème dans la lignée royale britannique. Jamais elle n'a pensé ce mariage, un piège. Un mariage ne devrait jamais non plus l'être.
Après quelques années, elle a senti l'étouffement de ce qu'on appelle The Firm, à Buckingham Palace.
Vous vous rappelez du film du même nom? Avec Tom Cruise? 1993? Un jeune avocat croyant avoir réussi après avoir été accepté dans une prestigieuse firme d'avocats, lui découvre peu à peu un côté sinistre et sombre.
C'est ce qu'a aussi découvert Meghan à Buckingham Palace. La reine est ignorante. Ce n'est pas entièrement de sa faute. Adolescente, on l'a placée dans un rôle qu'elle n'avait jamais anticipé, ni même souhaité. Un rôle qui perdait de son sens, lentement. Un rôle monarchique. Aujourd'hui, la royauté veut assez peu dire quoi que ce soit. Sinon rien. Et Meghan, en mariant Harry, devait tout abandonner de sa vie. Son métier d'actrice, son pays, et une large partie de ce qu'elle avait envie de faire en tout temps. Choses qui étaient toutes dictées par la Firme.
Est-ce vraiment complètement surprenant de penser qu'assez rapidement, la Femme libre d'Amérique s'est vite sentie étouffée? Vous avez écouté l'excellente série The Crown? Bien que fictive, on vit l'étouffement de la Reine, elle-même, de son époux, de la soeur de la Reine, de Lady Di, un étouffement qui est né de celui de l'oncle de la famille qui a quitté ses fonctions, justement parce qu'on jugeait son mariage avec une divorcée. Son abandon de ses fonctions est la raison pour laquelle les Windsors sont devenus la famille royale.
Hier, Meghan Markle s'est entretenue avec une invitée de son mariage en mai 2018, à la télé, Oprah Winfrey. Le timing était parfait, la veille du Jour International de la Femme. Rien ne m'a tellement surpris de ce qu'elle a révélé hier. Elle a parlé de cet étouffoir comme on pouvait le comprendre de l'extérieur. On lui a retiré son passeport dès son entrée dans la famille. On lui a retiré le droit de pratiquer son métier. Meghan plongeait dans le monde de Diana assez naïvement. Et les tabloïds étaient beaucoup trop contents de trouver une nouvelle "vilaine" comme Diana l'était devenue, divorcée de Charles.
Peut-on en vouloir à Meghan de ne pas vouloir du cirque qui accompagnait son mariage? Peut-on vraiment en vouloir à Harry de ne pas vouloir voir l'histoire de sa propre mère se répéter?
Je ne saurai jamais complètement ce qu'est être une Femme. Parce que je suis Homme.
Mais je sais que ce n'est très certainement pas:
-Être contrôlée en tout temps.
-Renoncer à toutes ses ambitions.
-Devenir une usine à bébés.
-Servir principalement de décoration.
En ce jour international de la Femme, nous faire jaser de la toute simple liberté d'une Femme très connue, privilégiée en quelque sorte, mais enchaînée aussi, devrait également nous faire penser à toutes les moins connues, non privilégiées, qui se privent de liberté, ou qui sont privées de liberté par d'autres.
La Femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits.
Pas complètement à Buckingham Palace.
Et pendant qu'on se concentre sur ce couple, maintenant simplement libre, on ferme les yeux sur les Prince Andrew et ses fréquentations douteuses.
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