lundi 21 janvier 2019

Le Dur à Croire Nouveau "Normal"

Hier marquait le second anniversaire du début de la décadence présidence de Donald Trump. Le gouvernement des États-Unis est partiellement fermé depuis des semaines, et la fin ne semble pas approcher. La Maison-Blanche commande des burgers pour ses invités et la fille du président, Ivanka, semble être en voie de devenir la prochaine dirigeante de la Banque Mondiale. L'absurdité semble sans fin.

Depuis que le secrétaire de la défense a quitté son poste, protestant contre le retrait des troupes en Syrie, le président menace (ses trois mots, ensemble, n'ont jamais été associés dans une même phrase aussi souvent) de retirer aussi les troupes en Afghanistan, mais aussi de retirer les États-Unis de l'OTAN.
Les Démocrates du congrès, la nouvelle majorité, parlent de sérieuse destitution, et leur porte-parole, Nancy Pelosi, a "désinvité" avec succès Donald Trump de faire le traditionnel discours à la nation. En raison de la cessation des activités à la Maison-Blanche. Vendredi dernier, on apprenait que le FBI avait suffisamment d'infos pour ouvrir une enquête sur des liens directs avec les Russes lors de la dernière campagne électorale.

Trump a eu son moment "I am not a crook" la semaine dernière. Tout le week-end précédent, triggertweeter avait toute la misère du monde à nier quoi que ce soit, là où n'importe quel autre président aurait vite nié une si inimaginable révélation. En mysoginant avec l'équipe de football de l'Université Clemson, qu'il reçevait à la Maison-Blanche à coups de burgers, il a stipulé qu'il n'avait jamais travaillé pour la Russie, et que c'était même une honte qu'on lui pose la question sur le sujet. Il parle de la chose comme du plus gros des canulars.

Que Trump fasse son discours de l'Union ou non, le 29 janvier prochain, l'État du pays ne vas pas bien du tout. Et peu importe ce qu'il inventera, tout le monde sait que "l'Union" ne va pas bien.

Le renvoi du chef du FBI menant une enquête sur lui, la continuelle suggestion de faire de même avec son successeur, le licenciement du procureur général à l'élection de mi-mandat, les milliers de soldats lancés sur les frontières afin de contrer la "dangereuse caravane de migrants", autant de crise annonçant l'impensable, jusqu'à ce qu'on découvre que l'impensable...est le nouveau normal.

Et depuis son arrivée au pouvoir, l'impensable est souvent devenu vrai.

Quand Vladimir Poutine a pris le pouvoir en Russie, l'ancien espion du KGB a ramené les vieux symboles de l'ancienne Union Soviétique afin de tenter de faire bomber le torse à sa nation. Trump adore l'idée. Jamais Poutine n'aurait pu espérer un tel idiot capable de faire sa promotion à lui, sans même qu'il ne l'exige. L'OTAN, qui condamne depuis le premier jour l'invasion des Russes en Ukraine et en Crimée, ne demandait pas mieux que les États-Unis discréditent l'organisation publiquement. Trump, ne voyant que les chiffres encore, voudrait que l'OTAN, paie les États-Unis pour leur "soutien" international.
L'amour de DT envers Vlad Pout est indéniable. Don aime les autocrates. Il a aussi publiquement appelé l'OTAN obsolète. L'association avec les Russes ne tombe donc pas des nues.

Plusieurs ambassadeurs des États-Unis se demandent clairement "Sommes nous là où nous sommes diplomatiquement?, comment s'en relever?" Ou encore "Comment est-ce possible de même penser se retirer de l'OTAN à un moment comme maintenant, où la fragilité mondiale ordonne le plus d'alliés possible?" C'est dur à croire.

Mais de nos jours, dur à croire devient néo-normal.

Est-ce que Poutine est intervenu dans la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016?
17 équipes d'enquêtes disent maintenant oui. Et Poutine lui-même n'a jamais caché son appui au millionnaire toute la campagne. Il l'a répété à Helsinki l'été dernier. Une bromance ouverte. Le courriel envoyé à Donald Trump Junior est bien signé d'un Russe et parle d'un Russia & It's Gouvernment support. 4 mots assassins.

Impensable, mais vrai.
Le terriblement gauche Rudy Giuliani a dit à la télé qu'il y avait eu collusion entre le président des États-Unis et les Russes. Quand on lui a dit que ça impliquait Trump, il s'est défendu, misérablement, en disant que ce n'était pas Trump, personnellement, mais le président des États-Unis.

Blanc bonnet et bonnet blanc.
D'âne.

Dur à croire, nouveau normal.

La musique de cirque devrait se faire entendre avant chaque intervention de DT.

On est tous horriblement fatigués de vous parler de lui.
Mais comme je l'ai très justement lu quelque part, on parlera de cette époque dans le futur comme de celles des déplorables.

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