Le 25 février, le Président chinois Xi Jingping a eu un petit moment Poutine et a choisi de faire tomber la loi qui disait qu'un président ne pouvait régner que durant deux mandats.
La Chine, depuis quelques années, tente de manipuler l'opinion publique* afin de montrer au monde entier un visage sympathique, moderne, fiable, et responsable du communisme. Un système capable de défendre la mondialisation, les procédures de monopole interne politique qui se prétendent avant -gardistes et la brutale tricherie.
Ceci démontre que de faire du parti unique en Chine un nouveau parti est toujours un échec.
Deng Xiaoping avait tenté la chose dès les années 80. Après le chaos post-Mao Tsé-Toung, Deng avait introduit une série de réformes qui instauraient de nouvelles règles et de nouvelles normes afin de prendre des décisions de leaders forts et inspirés. La réforme obligeait un âge de retraite et des limites pour les dirigeants de haut rang. Dès 1982, on ne pouvait plus servir plus de deux mandats comme président. Mais le parti communiste au pouvoir actuel, de plus de 200 membres, a fait tomber cette loi.
Xi Jingping a aussi réformé...les réformes de 1982. Deng disait alors, noir sur blanc, qu'il fallait se méfier de la concentration des pouvoirs en une seule personne, et que le pays devait se distinguer plus clairement en réglant les problèmes de succession. Jingping a pris des décisions autoritaires plus importantes que tous ses prédécesseurs depuis Mao et n'a très certainement pas solutionné les problèmes de succession. Il s'est voté président à vie.
Le système politique chinois, déjà brumeux, est désormais encore plus opaque. Une soupe aux pois. Et le régime parait incertain, rien de moins. Ce qui a mené à cette décision rend les choses plus particulières encore. Le comité central a proposé les changements de la nouvelle constitution le 26 janvier dernier, sans faire d'annonce publique, ni même de réunion avec les 200 membres sur le sujet, le jour même. On s'était vu les 18 et 19 et tout devait être clair cette première fois. On avait émis un communiqué disant les grandes lignes des changements anticipés. Mais, le 26, il fallait alors comprendre que c'était plus que des grandes lignes, mais chose faite. Et on avait rajouté des choses sans rèelle consultation. C'est un avant-goût de la manière chinoise de faire de la politique.
Généralement, un an se passe, et un conclave, tenu dans le plus grand secret (comme au temps de Mao) est tenu avant que de tels changements ne surviennent. Mais Pour Xi, un mois et une semaine auront suffit. Et pas beaucoup de discussions.
La nouvelle constitution parle d'une Commission de Supervision Nationale...
Aaah...la Chine et ses supervisions...
Que serait le peuple chinois si il n'était pas supervisé par son gouvernement?
Dans la dernière année, Xi Jingping a tenté de montrer la Chine comme un modèle mondial d'autocratie fonctionnant au mérite qui serait à l'origine du progrès de la rapide économie actuelle. Une antidose contre les ralentissements bureaucratiques qu'obligeraient les démocraties mondiales.
Un président à vie.
Tout pays devrait avoir ça.
Comme Poutine depuis 18 ans.
Qui va gagner ses élections dans quelques jours. Aucun doute.
Parce qu'il contrôle les chiffres. Et la vérité.
Ce que tente de faire Donald Trump.
Ou Gilles Vaillancourt qui surfait depuis plus 20 ans comme maire du 450.
Des modèles.
La réforme de Jingping est en fonction le 5 mars 2018.
Aujourd'hui ou demain, tout dépendant d'où vous me lisez.
*Depuis toujours
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