Je n'avais jamais anticipé qu'un jour nous écouterions une actrice porno, à heure de grande écoute, nous parler de sa nuit avec le président des États-Unis.
Je lis en ce moment un livre captivant sur la présidence de Trump. Toutes mes appréhensions se confirment peu à peu. Cet homme est presque complètement illettré, a un déficit d'attention, le tempérament d'un enfant, et la même maturité que son plus jeune fils. Melania ne couche plus dans la même chambre depuis "grab'em by the pussy", ce qui n'était pas arrivé à la maison blanche depuis Kennedy et Jackie.
Et c'était pour les même raisons...
JFK avait aussi la queue folle.
DJT a des problèmes de femmes. Encore.
Stéphanie Clifford, connue dans l'univers pornographique sous le pseudonyme de Stormy Daniels, a détaillé sa relation, lorsqu'elle avait 24 ans, avec le président actuel, alors marié, en 2005. Une relation qu'on a voulu taire, quelques semaines avant les élections, en lui offrant 130 000$ et en la menaçant de vive voix sur sa fillette. C'est ce qu'elle prétend. Elle l'a raconté à Anderson Cooper, dimanche dernier. C'est une femme d'affaires assez riche, (elle est maintenant réalisatrice et productrice de films de fesses, et ces films rendent mesdames riches), elle n'a pas complètement besoin de tout ça. Mais la dignité. Ça, c'est personnel. Et Stormy, légèrement vulgaire depuis longtemps, en a enfin envie.
Deux autres fois, la semaine dernière, Trump a été accusé par deux nouvelles plaintives. Karen MacDougall a été la première. Une modèle de Playboy, qui a voulu vendre son histoire à des magazines, mais qu'on a aussi baillônnée pour quelques centaines de milliers de dollars. Un deal qu'elle aurait souhaité meilleur, probablement.
Puis, il y a eu Summer Zervos. Une ancienne candidate de l'émission-phare de Donald Trump, The Apprentice. Elle a déposé sa plainte en cours, la semaine dernière, aussi. C'est une accusation de diffamation et d'agression sexuelle.
En quoi tout ça change-t-il quelque chose? Il s'agit maintenant de la 19ème femme à accuser Trump d'à peu près la même chose, ressemblant à un "pattern" de prédateur sexuel. L'Amérique du Nord, et une bonne partie de l'Europe en est à un moment de l'histoire où on ferme enfin le poing sur le poignet de ce genre de comportement et on le tord dans le dos de celui qui pose des gestes inappropriés. Partout. Dans tous les milieux. La politique s'en tire un peu mieux que les autres domaines. Parce qu'en frais de pouvoir, ils sont par nature presque toujours au sommet.
Donald Trump nous as montré à maintes reprises qu'il n'est pas un artiste du compromis. Il nous as aussi démontré de multiples fois qu'il est tout à fait impulsif. 1+1...
Mais nous nous devons de rester dans les conjectures. Rien n'est encore prouvé.
Et tout ça restera encore difficile à prouver.
Zervos, après la saison 5 dans laquelle elle était concurrente de The Apprentice, a souhaité que Donald l'aide tout de même dans sa carrière professionnelle. Il l'a invitée à souper dans sa suite luxueuse, et a mis peu de temps à la toucher et à vouloir jouer de son corps, ce qu'elle refusait et qui le mettait en colère. La soirée a été un cauchemar pour Summer. Son témoignage a été noyé dans l'inondation de témoignages du même genre qui sont nés du moment où on l'a tous entendu dire qu'il aimait "grabber les belles femmes par le pussy". Ses cauchemars sur cette soirée sont encore récurrents. Elle a donc choisi de mettre un terme à ses pensées noires et de le poursuivre. Ce que plusieurs lui reprocheront de faire trop tard, comme c'est toujours le cas chez les défenseurs d'agresseurs. Comme si on ne perdait pas un peu de courage dans ce type de désarroi.
Donald, bien entendu, parle de "fake news" et de pure fiction. Quand Trump l'a traitée de menteuse, elle a donc choisi de se prendre les services d'un avocat et de le poursuivre pour diffamation. Tu n'a pas le droit de prétendre que je suis une comédienne dans le drame que j'ai vécu.
Un juge des États-Unis, la semaine dernière, a remis les points sur les "i" quand Trump a exigé, qu'en temps que président des États-Unis, il devait voir ce type d'accusations mourir dès réception. Ce juge a précisé qu'en privé, personne n'est président et que tout le monde est civil. Citoyen. Et humain. Et qu'aux noms de humains, personne n'est au-dessus des loin, peu importe son rang.
Quand Paula Jones a poursuivi Bill Clinton pour harcèlement sexuel, dans les années 90, les avocats de Clinton l'ont défendu en disant qu'un président actif, ne peut pas être accusé de ce type de chose. Ce que les juges ont vite rappelé à l'ordre en disant que, bien au contraire, un président, en privé, reste un homme qui se doit d'être aussi digne qu'un autre homme. On le somme alors de témoigner et c'est à ce moment qu'il est coincé sur une jeune stagiaire du nom de Monica Lewinsky. En mentant sous serment sur Monica, il est passé à un cheveu d'être démis de ses fonctions.
Donald et le mensonge...enfin...
Donald est le premier président depuis longtemps duquel personne n'a pu voir ses papiers d'impôts...comprenez un peu pourquoi maintenant? Il y a des dépôts d'argent inexplicables. Des roubles russes. Des deals louches.
Les chiffres des contrats pour faire taire mesdames s'y trouvent. On soupçonne qu'il ait acheté le silence de quelques femmes. Combien ont trouvé le courage de dénoncer? Combien ont surmonté l'intimidation? Est-ce la pointe de l'iceberg? Maintenant que des mouvements comme #Metoo ont pris du gallon, des femmes se sentent plus grandes, plus dignes, plus respectées. Pourquoi vivre encore avec la honte? et voir son agresseur tous les jours partout?
Paula Jones avait été traitée de "loser" par Donald Trump pour avoir presque fait tomber un président avec ses "menteries" à l'époque.
Il connaissait le "pattern"...Se sentait ainsi menacé, lui aussi.
Par une ironie suprême, Bill Clinton a tracé le chemin pour que les femmes soient maintenant mieux respectées par des prédateurs comme...Donald J. Trump.
Twisted presidential irony.
Miss Clinton humiliée par Trump.
Trump, éventuellement, au tapis.
Dans ce que je lis, on dit que bien souvent, on avait l'impression que dans la vie de DJT, rien n'existait. Que si ce ne se passait pas sous ses yeux, la réalité n'existait tout simplement pas. Si il n'était pas présent pour quelque chose, ce quelque chose n'avait pas existé.
Ces femmes sont victimes de ce type de pensée magique présidentielle.
La version française de ce que je lis est à 22$ dans une grande surface wholesale. C'est encore 8$ de moins qu'ailleurs.
Je vous le recommande pour du grand divertissement.
Bien des ampoules sont brûlées dans la Maison-Blanche.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire