Il n'y a plus vraiment de sens à donner à ces mots. C'est devenu une expression vide.
Justin Trudeau, Donald Trump. Marine Le Pen, nommez-les, ils ont tous parlé en leur nom, ils ont tous affirmés les connaître. les comprendre et même-insulte suprême-en être issus.
Le premier a été élevé entre le luxe de la richesse paternelle et le Sussex Drive à Ottawa, le second dans une plus importante fortune paternelle encore, la dernière dans un château. De quelle moyenne parlent-ils, vraiment?
L'élitisme est une attitude de supériorité que même l'illettré peut adopter. La semaine dernière, le très dangereux Wayne Lapierre, vice-président de la NRA. a dit sans rire:
"Les élites académiques et les médias sont la pire menace à laquelle est confrontée l'Amérique".
Et qui dit danger, y voit Donald Trump tout juste à ses côtés.
Le vrai danger, le vrai de vrai de vrai danger, depuis la nuit des temps, c'est l'ignorance.
Et la fière ignorance.
L'ignorance explique le racisme, la misogynie, Auschwitz, toutes les peurs mondiales.
Ces gens, Trudeau, Trump, Le Pen et combien d'autres le savent.
Ils se font du capital sur nos frissons. Et se jouent de nos ignorances.
Wayne Lapierre, vice-président de la NRA, détient une maîtrise en sciences politiques d'une prestigieuse université jésuite privée, le Boston College. Il lui a fallu tout un portefeuille pour simplement y étudier (et avec une maîtrise, y étudier longtemps). Il gagne aujourd'hui 972 000$ US par année.
Wayne ne se considère donc aucunement comme une élite académique? Il mise sur l'ignorance populaire pour décorer son masque. C'est la base du populisme: L'ignorance. Je comprends que les tempéraments de despote s'inquiètent de l'éducation et des médias. Les gens qui réfléchissent, qui enquête et mettent le doigt sur une certaine vérité doivent leur faire peur. Les totalitaires veulent du mouton. Des gens qui ne se cassent pas le bécyk en pensant politique. La classe moyenne est un très joli mot fourre-tout pour englober celui qui ne se considère ni riche, ni pauvre, mais tout simplement dans la norme. Et qui ne se casse pas le bécyk en rien.
Vladimir Ilitch Lénine jurait le bien du modèle sociétaire soviétique. Il a été à l'origine de la Tchéka, police soviétique chargée de traquer et d'éliminer tous les ennemis du nouveau régime*. Il a aussi instauré en 1919 un système de camps de travail forcé, qui sera le modèle du futur Goulag de l'époque stalinienne. Il a aussi fait du régime une dictature à parti unique. La philosophie politique et la pratique du pouvoir de Lénine contenaient des éléments clés de la dictature moderne, voire du totalitarisme de nos jours. Son allié, mais aussi extrême rival, Staline sera appelé le petit père des peuples. Il épousera le même type de totalitarisme et le peaufinera brutalement. Les deux se réclamaient beaucoup du peuple. Poutine en est le meilleur élève.
Adolf Hitler n'a pas volé le pouvoir. Il a été élu par le peuple. Un peuple sur lequel il a fait tomber la plus lourde chape de honte possible.
Mao n'avait a la bouche que le bien de son peuple. Il a commencé par le purger de ses intellectuels. Staline et Mao ont collectivement assassiné massivement leur propre peuple de manière si lourde que le nombre total de "disparus" surpasse le nombre de morts de la Seconde Grande Guerre.
Juan Peron, en Argentine était très inspiré d'Hitler et de Mussollinni. Par le biais de sa très aimée épouse, Evita, il se réclamait de la classe ouvrière, mais s'était offert des pouvoirs totalitaires.
Au Venezuela, on fait tout avant 18h00, même picoler, parce qu'une fois la nuit tombée, tout, mais absolument tout peut arriver. Hugo Chavez a laissé comme plus fameux héritage à ce peuple dont il se réclamait outrageusement, une peur bleue de la nuit noire. Où les cadavres se sont mis à pousser comme de la mauvaise herbe sous le règne de Chavez. Les kidnappings sont aussi restés très à la mode chez ceux qui veulent un peu d'argent.
TOUS CES GENS (et plein d'autres tout aussi cruels, les Kim en Corée entre autre) se sont réclamés du peuple.
Quand on parle de classe moyenne, au Canada ou ailleurs, on tente de trouver le plus grand dénominateur commun.
Mais n'est pas commun qui simplement le veut.
commun: qui est propre au plus grand nombre, général, public: l'intérêt commun.
C'est la définition du dictionnaire.
Hihihi...
L'intérêt commun...
Trump ne travaille pas pour ça. Couillard surtout pas.
Qui travaille encore pour le vrai intérêt commun en politique?
Pas des gens de la classe moyenne.
De riches pêcheurs qui tendent leurs lignes.
À moins qu'à chaque fois, nous ayons dû entendre la classe qui en a les moyens...
*Qui insistait obssessivement et de de manière parfaitement ridicule pour envoyer Hillary en tôle déjà...?
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