"Gentlemen! You can't fight in here, this is the war room!"
-Kubrick, Sellers, Southern ou George
Donald Trump, dans un moment satirique de télévision, a levé la main et a prêté serment.
Ce gland est maintenant le 45ème président des États Désunis.
Il faudra décoder le vrai du faux pendant un très long 4 ans. Ça forcera une double vigilance. Ça a ses bon effets. Plus que jamais le journalisme devra être sollicité avec rigueur.
Dès le premier jour, Tronche a signé un projet d'élimination de l'assurance-maladie aux États-Unis, ce qu'on appelle l'Obamacare. Ce qui ne se fera pas rapidement et qu'on a promis de remplacer. Ce qui est aussi promis de se faire, très très lentement.
On pense, ici, à tort, que l'Obamacare est sensiblement comme notre assurance-maladie au Québec et qu'il faudrait être fou pour ne pas vouloir s'en servir. Avant l'Obamacare, chaque visite à l'hôpital obligeait des frais. Il y a encore des frais, mais les soins préventifs, avec l'Obamacare, sont maintenant gratuits. Le plan de santé couvre 10 types d'hospitalisation, et c'est un avantage comme un inconvénient. Si 8 des 10 types d'hospitalisations sont effectivement jugées "essentielles", 2 d'entre elles font référence à la maternité, qui ne concerne absolument pas tout le monde.
Dans les avantages, les compagnies d'assurance ne pouvaient plus, comme avant, faire tomber les conditions de santé pré-existantes, et ainsi faire monter les prix en appliquant leurs propres moyens de les traiter. Les limites de paiements annuelles sur des conditions à vie étaient ainsi annulées. Il était possible de garder ses enfants sur l'Obamacare jusqu'à ses 26 ans si voulu. Des retours d'impôts importants (jusqu'à 94 000$) étaient redonné à la classe moyenne. L'Obamacare était rendu accessible pour 138 % de gens sous le seuil de la pauvreté aux États-Unis, des gens qui n'avaient jamais eu accès à des programmes d'assurances en santé.
Le programme Medicare, couvrant les gens de 65 ans et plus, avec des conditions pour la vie ou encore des conditions qui les condamnent, voyait sa dette nationale éliminée dès 2020. Les entreprises avec plus de 50 employés devaient offrir l'assurance santé à leurs employés. Finalement les coûts en santé étaient réduits de 143 milliards, refilant la facture aux fournisseurs de soins et aux compagnies pharmaceutiques.
Mais il y avait aussi beaucoup de désavantages. plus de 30 millions d'Étatsunien ont vu leur plan d'assurance être annulé puisque ce plan ne respectait pas les 10 critères "essentiels" de types d'hospitalisation. Le faire remplacer coûtait alors au final plus cher que n'importe quoi. Un autre 3 à 5 millions a vu son plan de santé pré-éxistant, fourni par l'employeur, être aussi annulé pour les mêmes raisons et de petites entreprises en ont souffert aussi, avec un Obamacare plus coûteux et devenu obligatoire si vous aviez 50 employés ou plus. Ceux qui n'adhéraient pas à l'Obamacare étaient puni d'une taxe supplémentaire. Les taxes ont ainsi augmenté pour pour plusieurs millions d'Étatsuniens.
Avant 2013, les familles pouvaient déduire les dépenses en santé si celles-ci dépassaient le revenu de plus de 7,5% ou plus. L'Obamacare repoussait ça à 10%. Les compagnies pharmaceutiques et fournisseurs, se faisant refiler la facture, la refilait aux usagers, en gonflant les prix des médicaments.
Là où l'Obamacare est souhaité, ça fonctionne merveilleusement. On a laissé les États gérer eux-même l'application de l'Obamacare et plus l'État était Républicain, plus l'État était pauvre, moins l'envie de l'Obamacare s'y trouvait.
Le Président a promis d'unifier mais son premier geste en est un d'éradication
Alors que dans les républiques de bananes internationales, L'ONU se félicite que le népotisme soit en baisse, le plus influent (plus pour longtemps) pays au monde voit son président engager son gendre comme proche conseiller.
Trump veut faire baisser les objectifs écologiques du sommet de Davos, tandis que Trudeau veut sensibiliser nettement plus sur la situation climatique mondiale. Trump est déjà hostile à l'OTAN.
Trump veut mettre la hache dans l'accord de Libre-Échange. 35 États des États-Unis dépendent de l'ALENA et ça créé plus de 9 millions d'emplois aux U.S. of A. 60 000 emplois sont en jeu dans le seul dossier du bois d'oeuvre où il s'agit d'un des rares pans de l'accord où c'est au Canada que ça rapporte. Les États-Unis ne le supportent pas et tentent (réussissent souvent) de nous crosser sur la chose depuis le jour 1 de l'ALENA.
Trump est en mode respect à l'égard de Poutine et veut botter le cul et du Mexique et de la Chine. Il accuse les deux pays de voler leurs emplois. Sa propre fille y fait construire sa pacotille.
Le Canada a la Chine comme important ami et le Mexique comme partenaire de jogging.
Et Poutine est un gnôme mental.
Marine Le Pen attend Trump sur Tinder.
Tant de choses nous éloignent maintenant de nos voisins du Sud.
Impossible de ne pas penser à un recul.
Impossible. Make America Hate Again.
L'ignorance a toute la tribune.
En avril 1965, Lester B. Pearson, gagnant du Prix Nobel de la Paix 6 ans plus tôt pour son rôle dans la situation politique du Canal de Suez, se rendait aux États-Unis, au bureau de Lyndon B.Johnson, afin de discuter implication au Vietnam. Pearson allait lui suggérer une trêve dans les bombardements des États-Unis, ce qui favoriserait la marche vers la paix avec le Nord-Vietnam. Johnson, insulté, le prenait par le collet pour lui cracher à la figure le ligne qui coiffe ce billet.
Je n'ai aucune difficulté à imaginer que Trump puisse avoir le même comportement avec Selfie Trudeau.
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