(adapté de Connor O'Berst)
Voici une pesée.
Montes-y, sans te presser,
Tu y trouveras sur cette route,
suffisamment de craintes et de doutes,
ces couleurs que tu regardes,
ces photos qui placardent,
ta chambre de douleur,
le terroir de ta peur,
ont été choisies en avance,
par des mains avisées,
garants d'un absolu concept de la beauté,
qui a tout d'inventé.
Elles sont enduites de brouillards et de parfaite fumée,
qui aveuglent les regards et le coeur
Ils installent le désordre et changent la couleur
des amours du présent, du amours du passé,
ses yeux à elle, sont verts comme le mois de juillet,
sauf quand elle pleure, ils sont rouges comme les oeillets.
Je connais cette maladie,
que les médecins ne soignent ni ne saisissent,
qui te garde réveillée la nuit,
qui te rend tellement triste,
tu la contractes le jour où tu peux voir,
qu'un miroir ne reste qu'un miroir,
le reflet de quelque chose qui nous échappe.
un langage sans costume et sans cape,
quelque chose de non calculé et de non calculable
quelque chose qui pourrait, tu ne le sais pas, être agréable.
C'est un peu inapproprié de ma part,
de t'imposer ma vision,
de ce qui serait bien, de ce qui serait bon,
de parler de toi alors que Sherbrooke est loin dans ta mémoire,
mais je revois tes yeux tristes sous ta mèche blonde dans le noir,
et les revois sur photos, bien des années plus tard,
Voilà des choses plus dures à retoucher.
La profondeur des yeux et leur clarté.
S'y trouve toujours un inconfort mécanique organisé par nos constructions de l'esprit,
sur ce qui devrait être beau, attirant, acceptable et sexy.
Vous êtes belle mademoiselle et personne d'autre n'a le droit de vous faire croire le contraire.
Aucun magazine, aucune actrice, pas mêmes les commentaires de ta propre mère.
Tu aurais tout tout tout TOUT pour plaire.
Si renaissait enfin dans tes yeux cette magnifique lumière,
Commence par changer le sens des aiguilles sur toutes tes montres,
Tu n'as franchement aucune raison d'en avoir honte,
le temps est avec toi et ignore complètement,
tout ce qui fait qu'on t'aime tellement.
N'attends pas qu'on te dise qu'on t'adore.
Commences par te le dire dans le miroir.
Tu verras, ça en vaut nettement le coup.
Tu reviendrais ainsi avec nous.
Tu es très belle, tu ne le sais pas encore beaucoup.
À M-C. O-L.
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